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« Cléopâtre captive », la première tragédie française

Publié le 21/12/2014

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blement son inspiration dans les Vies parallèles ou Vies des hommes illustres de Plutar¬que (46-120 avant J.-C.), mê¬me si la première traduction française, attribuée à l'érudit Jacques Amyot, ne paraît qu'en 1559. Elle met en scène Cléopâtre juste après le sui¬cide de son époux Antoine et la victoire d'Octave - le futur empereur Auguste - à la ba-taille d'Actium, qui scelle l'annexion de l'Égypte à l'Em-pire romain. Au premier acte, un choeur de jeunes Égyptiennes fait le récit des événements et com¬patit à l'humiliation et au chagrin de la reine. Le fantô¬me d'Antoine apparaît, pré¬disant des jours de malheur pour le pays tout entier. La victoire d'Octave sur Antoine au large d'Ac-tium sonne le glas du règne de la belle Cléopâ¬tre sur l'Égypte. S'inspi¬rant de l'événement, le jeune Étienne Jodelle écrit en 1552 « Cléopâtre captive », que d'aucuns considèrent comme la première tragédie fran-çaise. L'immense succès que cette pièce assure à son auteur va aussi en-traîner sa perte

« deuxième acte s'ouvre sur un dialogue entre Octave et son fidèle conseiller Agrippa.

Après que les deux hommes ont cla­ mé leur exaltation devant la grandeur de Rome , Cléopâtre se plaint dans le troisième acte de ce que sa beauté, qui avait fasciné César et d'Antoine, ne lui soit d'aucun secours face à l'inflexible Octave, si orgueil­ leux et si imbu de son presti­ ge militaire .

Dialoguant avec le chœur, elle affirme haut et fort n'avoir, face à tant d'in­ transigeance, d'autre alterna­ tive que le suicide .

Le quatriè­ me acte met en scène une conversation entre Octave et le fantôme d'Antoine, ce der­ nier reprochant au vainqueur romain d'être sans cœur et le suppliant d'avoir pitié de la reine d'Égypte.

La pièce se clôt sur un cinquième acte sans aucun personnage, le chœur revenant seul sur scène pour annoncer la fin terrible de Cléopâtre .

Non sans déplorer qu'une souveraine si puissan­ te ait pu connaître un destin aussi cruel.

Une gloire de courte du rée L es lauriers que ne man­ quent pas de tresser alors à Jodelle des poètes recon­ nus comme Joachim du Bel­ lay ou Pierre de Ronsard en­ couragent le jeune homme à poursuivre son travail d'au­ teur.

Tout en se lançant de nouveau dans la comédie -juste avant de faire jouer Cléopâtre captive , Eugène avait été sal ué par le public- , il se tourne vers la poésie .

Il se fait même accepter par les membres de la prestigieuse Plé iade, et ses sonnets lui va­ lent un temps d' être considé ­ ré comme le plus dangereux rival de Ronsard ! Ma is ce prodigieux succès (Henri Il et Marguer ite de Va lois ont fait de Jodelle leur protégé) venu trop tôt lui monte à la tête .

Et c'est dans un véritable tourbillon de dépenses, de fastes et de fêtes que Jodelle, se prenant sans doute pour un roi d'ɭ gypte, décide de vivre .

Las, le voilà rapidement acculé par les créanciers, accablé de mises en demeure et menacé de prison pour d'innomb ra ­ bles dettes impayées.. »

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