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Comment s'élabore la condamnation de la concupiscence dans les fragments des Pensées au programme ?

Publié le 29/09/2018

Extrait du document

PROBLÉMATIQUE

relire les fragments comportant le mot « concupiscence » et voir toutes les connotations associées au terme.

 

• La concupiscence, notion centrale dans les Pensées, apparaît de manière immédiate comme nocive et néfaste. Elle est à inscrire dans une histoire théo-logique de l'homme, pécheur et vicié depuis la Faute. Ainsi, il faut mettre en évidence les pentes sur lesquelles la concupiscence entraîne l'homme. De

 

plus, n'oubliez jamais que les Pensées ont une visée apologétique et que Pascal recherche sans cesse l'efficadté discursive. Il faudra alors voir si la concupiscence, si nocive soit-elle, ne peut être utile pour parvenir à convertir l'homme.

« Le plan détaillé est rapp elé entre crochet s pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figurer sur votre copie.

[Introduction] Du christia nisme au rati onalisme, l'homme est représenté comme esclave de passions qui doive nt être dompt ées.

À la suite de saint Augustin, Pascal pr opose une peinture noire et pessimi ste de l'homme sans Dieu dans les Pens ées.

Ainsi, il met l'accent sur ses faiblesses, ses vices, ses manques et notamment sur sa propension à être dominé par des penchants, des pulsions, de désirs mauvai s, que Pascal englobe sous le terme générique de «c oncupiscence ».

C'e st pourquoi nous verrons dans les fragments au pr ogramme ce que recouvre exactement le mot de « con cupiscence », pu is comment s'articule la condamnation de la concupisc ence et enfin si la fina lité de l'exi stence n'est pas l'éradicati on de la concupiscence .

[1 -La triade des concupi scences] [1 .

Se ns du mot] Le terme de > apparaît explic itement à.

cinq reprises dans les frag ments au programme (fr.

70, 90, 97, 109, 110).

Il ne doit pas être compris dans son sens moderne et actuel ; en eff et, aujourd' hui, le mot > renvoie à un penchant pour les plaisirs sensuels .

Da ns les Pensées, son accep tion est bien plus large .

Notons tout d'abord que le terme est syst éma tiquement employé de manière dépréciative.

Au fragm ent 110, Pascal n'hésite pas à s'impliquer personnellement pour condamner sans ambigu ïté la concupisc ence : >.

Enracin ée en chaque homme, la concupiscence est l'ensemble des besoins impérieux, des pulsion s à > (fr.

70) toujours orientées vers le mal et non le bien.

[2.

Les trois con cupis cences] Sous le terme générique de >, Pascal renvoie essentielle­ ment à une triade -qu'il emprunte à saint Jean puis à saint Augustin dans ses Confessions: la conc upiscence de la chair (la sensualit é), la concupiscence des yeux (la curiosit é) et la concupiscence de l'or gueil (la présomptio n).

La. »

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