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Commentaire Acte IV, scène 6 de Phèdre de Racine

Publié le 25/08/2012

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racine

Dans cet extrait, Phèdre extériorise sa colère mais dépeint également son triste sort. Cette souffrance repose sur l’opposition entre son malheur et le bonheur des amants.  Tout d’abord, l’héroïne apparaît comme une femme désespérée qui met en parallèle sa funeste passion et l’amour heureux du couple que forment Hippolyte et Aricie. Cette opposition est marquée dans le texte d’un grand nombre de termes qui résument le parcours passionnel de Phèdre : depuis « tout ce que j’ai souffert «, jusqu’au mot « larmes «, en passant par l’imploration, l’amertume et l’oxymore « funestes plaisirs «. Phèdre s’examine lucidement et laisse voir que, malgré le rejet d’Hippolyte, elle conservait l’espoir de le conquérir. L’annonce de l’amour de ce dernier pour Aricie a tué cet espoir et déclenché sa fureur et son profond désarroi. Opposé à cette passion, l’amour heureux des deux jeunes gens ne fait qu’accroître sa souffrance comme le souligne l’emploi des mots « soupirs «, « penchants «, « serments « et « bonheur « pour qualifier la relation des deux amants. A travers cette comparaison et la précision dans la description de ses états d’âme, Phèdre semble presque se complaire dans sa souffrance.

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