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Commentaire chapitre 3 Candide de VOLTAIRE

Publié le 13/05/2011

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   La valorisation de la guerre    D'abord, Voltaire dresse à travers le regard insouciant de Candide un tableau mélioratif de la guerre suivant son aspect esthétique, moral et philosophique.  L'aspect esthétique  - Caractère esthétique paradoxal, énumération d'adjectifs laudatifs renforcés par si  - Description structurée, ponctuée : 'd'abord, ensuite, enfin' : montre l'ordre du déroulement bataille.  - Les qualitatifs et superlatifs 'si bien ordonnée, telle qu'il n'y en eu jamais' : montre la guerre sous un aspect de parade militaire (voire marche militaire : 'si ordonné, que les deux armées' (rime)  - Rythme très sautillant 'si beau, si leste, si brillant'  - Énumération d'instruments de musiques : du plus aiguë au plus grave : impression d'une concert à la place d'une guerre  - Symétrie de grande ampleur : '6000 Hommes de chaque côté'

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« L'assonance en « é » (« criblé, éventré, à demi brûlé ») crée un effet de rime et accentue l'horreur par cette repriseobsessionnelle.Selon le même procédé d'accumulation, il y a des détails anatomiques macabres : cervelles répandus, mamellessanglantes…La précision de cette description suscite l'horreur et l'indignation.Pour compléter ce tableau pathétique, le texte insiste sur l'idée que la violence n'épargne personne et sont doncévoqués successivement les êtres faibles, sans défense, qui pâtissent de la guerre : vieillard, femmes, enfants,filles.L'oxymore « boucherie héroïque » amorce une satire violente.l'écriture change: changement de temps du passé simple à l'imparfait, temps de la description; le regard de Candidese développe.Lexique de l'extrême violence et de la mort : 'vieillards criblés de coups, filles éventrées, femmes égorgées, mamellessanglantes- Victimes décrites par participes passés ('mourant, égorgées, brûlés, éventrées, criblés...') : les civils sansdéfenses subissent la guerre (assonances en é qui scandent texte => chant vers la mort, funérailles)- Voltaire choisi de parler des être faibles ('vieillards, femmes, enfants') pour provoquer son indignation car se sontdes non combattants et donner son dégoût de la vision atroce au lecteurUne cruauté universelleAu concert militaire, se substitue cacophonie stridente (cris de peur, agonie, derniers soupirs) et tragique regardmuet des vieillards.Toutes les victimes sont répertoriées: femmes, enfants, vieillards.

Une description d'un réalisme très cru montrel'ampleur des massacres: le champ lexical de la violence est très étendu et diversifié, désigne les actes meurtriersdes soldats et leurs résultat: « criblés de coups », « égorgées », « éventrées », « brûlées », etc.

(assonance en« é »); Le narrateur précise des détails anatomiques horribles, suggère la souffrance des agonisants, et montre qu'ils'agit de familles entières.

montre que ces massacres sont la conséquence directe de la guerre; la barbarien'appartient pas qu'à un seul camp.Ces massacres se produisent dans les deux camps, « Bulgares » et « Abars »: lecomportement similaire des deux armées.- L'idée du champ de bataille est dépassée, la guerre tout autour et même davantage chez ceux qui ne l'ont pasdemandé (indicateur 'ici et là : appuie image de l'horreur répandue et à son comble)- Au concert militaire, se substitue cacophonie stridente (cris de peur, agonie, derniers soupirs) et tragique regardmuet des vieillards.Champ lexical de l'horreur et de la mort conséquent. L'impossibilité d'une justification à la guerre - 'Boucherie héroïque' (oxymore) : selon Voltaire la guerre est un massacre sanglant, inutile qui démystifie la notionhéroïsme- Parallélismes :- les deux rois font chanter des Te Deum en même temps, Symétrie dans les comportements, voire confusion.- 1er village Arabe est 'en cendres' le 2nd est 'traités de même'- ressemblance Arabes (connotation barbare : inhumain, cruel) avec les Bulgares (nombre syllabes et assonances)==> Ni vainqueur, ni vaincu, aucun enjeu : la guerre sert à rien, c'est là que veut nous conduire VoltairePluriels : perte d'identité.

Les armes en sujet et les hommes en objet.

La rime en « ar » dans las noms desbelligérants souligne la symétrie de la cruauté et son universalité.Il y a une allusion aux lois du droit de la guerre, associée dans la même phrase à des massacres civils.Cela rend ce droit inepte.

Le côté inacceptable de la guerre rend hypocrite toute loi qui viserait à le codifier.De plus, les héros sont associés à des actes d'une violence coupable sur des êtres sans défense.

Le mot héros estainsi cité 2 fois dans le texte : « Les filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros » et« Les héros abares l'avaient traité de même.

».Or, il n'y a rien d'héroïque dans ces actes.Cela signifie donc qu'il n'y a pas de héros à la guerre. Les visées argumentatives Enfin, l'auteur dénonce à travers ce passage La responsabilité des dirigeants, de la religion et des soldats tout encritiquant les philosophes et l'optimismeLa responsabilité des dirigeants, de la religion et des soldatsUn trait de satire lancée par le Te Deum :- Indicateur 'tandis que' révèle la véritable place des Rois : lâcheté car ils restent à l'écart, ils sont arbitraires etinsensibles (se soucient peu des pertes, sans doute que les chiffres peu précis se rapportent à estimations)- Les rois rendent grâce à Dieu pour remercier, chacun dans leurs camps : les deux se croient victorieux(emballement)- Chacun croient avoir Dieu de leur côté : Dieu associé à telles atrocités est une idée scandaleuse- Guerre approuver par l'Église, paradoxe car la Religion est censée porter des messages de paix et non de guerre- Critique des accords, réunions d'intérêts des chefs d'armée et de l'Église qui bénit les massacres.Rois et Héros : bourreau des sans défenses :- Voltaire s'indigne clairement dans la 2nde partie contre ceux qui mènent une guerre sans merci, sans s'occuper. »

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