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Commentaire composé : Le Rouge et le Noir, Stendhal

Publié le 17/01/2022

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Le 13 Novembre 1830, pendant la période de la première Restauration et avant la dernière défaite de Napoléon Bonaparte à Waterloo en 1815, le roman Le Rouge et le Noir de Stendhal paraît. Les histoires d'amour du jeune Julien Sorel ainsi que les actes qui réalisera tout au long de sa vie, semblent des faits réels et vrais. En effet, Stendhal n'est pas seulement auteur mais à la fois chroniqueur, et arrive par sa « Chronique du XIXe siècle » à nous faire partager un roman dit réaliste, en évitant la censure de l'époque. Julien Sorel est issu d'une famille pauvre et tente de monter les échelons de la société avec  laquelle il est en désaccord. La France est nouvelle, avec l'arrivée des immigrés ainsi que le retour des aristocrates. Julien nous fait part de la mentalité de l'époque et représente la jeunesse qui souhaite monter socialement.  Dans le chapitre 9 du livre premier, madame de Rênal est assise à côté de Julien, ainsi que près de son amie madame Derville. Le ciel est lourd et nuageux, la luminosité manque et le vent est chaud. Le jeune homme est sur le point de tenter une approche physique avec celle qu'il désire. Dans ce commentaire, nous allons étudier dans le premier axe comment le narrateur traduit l'angoisse et la confusion de Julien avant de réaliser ses actes. Puis, dans un deuxième temps, nous étudierons la manière dont Stendhal  fait de la déclaration de Julien pour madame de Rênal à la fois un viol contre la volonté de celle-ci, et un défit pour le héros.

« L'atmosphère d'angoisse et d'oppression qui entoure Julien nous montre qu'il se prépare à affronter quelque chose, qui, pourrait-on croire, lui tient fort à cœur.

C'est ainsi que l'on s'aperçoit que l'attitude qu'il adopte leprépare à la déclaration pour sa bien-aimée. Julien s'avance dans une conquête amoureuse, entre lui et madame de Rênal.

Sa volonté est perçue de sa part comme un duel, un défit qu'il se lance à lui-même.

En effet comme nous l'avons vu précédemment, il seprépare à affronter un acte, qui est de prendre la main de sa dulcinée.

Julien souffre (réseau lexical : « violence »,« trop forte », « affreux supplice », trop pénible »…), son combat semble alors militaire, et se caractérise par lechamp lexical de la guerre : « tenter », « duel », « exécuter », « violence », «affreux combat », « lâcheté ».

Mais son défit est également un ultimatum appartenant qu'alui seul : réussir à prendre la main de madame de Rênal et que celle-ci lui reste (« au moment précis où dix heuressonneront »), ou il ne peut y arriver, au quel cas ce dernier se « brûle la cervelle ».

Entre cet ultimatum et cecombat militaire, apparaît le réseau lexical de la folie, poussant à bout le jeune homme afin qu'il puisse parvenir àson but (« convulsive », « hors de lui », « excès d'émotion »…).

Cette déclaration finalement qualifiée comme un« but » pour Julien, ne ressemble pas à celle des autres romans.

Nous pouvons constater queseul le héros est prit en compte dans cet extrait et qu'il est l'unique maître de ce jeu de séduction.

A plusieursreprises on remarque par des contrastes qu'en effet la force de Julien est mise en valeur face à la faiblesse del'épouse du Maire.

Tout au long du texte, il n'est pas question de diverger sur les sentiments de madame de Rênal,ni d'accéder à ses pensées.

Rien n'indique au lecteur que celle-ci est en confiance et éprouve les mêmessentiments que Julien.

De plus, on relève l'expression utilisée lorsqu'il saisit sa main « d'une froideur glaciale »(expression que l'on peut relier à « j'empoigne la mort » situé à la fin du roman), qui pourrait signifier qu'elle est endésaccord avec son acte, puisque cette dernière la retire par la suite.

L'acte de Julien peut apparaître pour lelecteur comme un délit, un viol contre les envies de madame de Rênal. On peut conclure que ce passage traduit une atmosphère d'angoisse et d'oppression par la structure (et les expressions) du texte, et que Julien se retrouve dans une épreuve face laquelle ce dernier décide de tout tenterpour parvenir à son but final. Par la suite, on peut étudier comment le narrateur transforme la tentative de séduction de Julien Sorel en compte à rebours.

On se penchera sur l'importance du temps dans cet extrait (la répétition du mot « enfin » quimontre l'attente prolongée et sans cesse reportée ; la présence imposante de l'horloge ; la qualification de lacloche dite « fatale ») et on étudiera l'écoulement du temps qui se fait progressivement de manière à provoquerun sentiment de torture à la fois pour Julien, et pour le lecteur.. »

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