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Commentaire Composé Lorenzaccio

Publié le 15/11/2012

Extrait du document

ACTE 1 Scène 4 (pas entière), débute à l'entrée de Renzo. Une cour du palais du Duc. Le duc Alexandre sur une terrasse ; des pages exercent des chevaux dans la cour. Entrent Valori et sire Maurice. LORENZO, monte l'escalier de la terrasse : Bonjour, messieurs les amis de mon cousin.LE DUC : Lorenzo, écoute ici. Voilà une heure que nous parlons de toi. Sais-tu la nouvelle ? Mon ami, on t'excommunie en latin, et sire Maurice t'appelle un homme dangereux, le cardinal aussi ; quant au bon Valori, il est trop honnête pour prononcer ton nom.LORENZO : Pour qui dangereux, Éminence ? pour les filles de joie ou pour les saints du paradis ?LE CARDINAL : Les chiens de cour peuvent être pris de la rage comme les autres chiens.LORENZO : Une insulte de prêtre doit se faire en latin. SIRE...

« LE DUC : Eh bien ! ta gaieté s'évanouit si vite ? Tu trembles, cousin ? Fi donc ! tu fais honte au nom des Médicis, je ne suis qu'un bâtard, et je le porterais mieux que toi, qui es légitime ? Une épée, une épée ! un Médicis ne se laisse point provoquer ainsi.

Pages, montez ici ; toute la cour le verra, et je voudrais que Florence entière y fût. LORENZO : Son Altesse se rit de moi. LE DUC : J'ai ri tout à l'heure, mais maintenant je rougis de honte.

Une épée ! (il prend l'épée d'un page et la présente à Lorenzo.) VALORI : Monseigneur, c'est pousser trop loin les choses.

Une épée tirée en présence de votre Altesse est un crime punissable dans l'intérieur du palais. LE DUC : Qui parle ici, quand je parle ? VALORI : Votre Altesse ne peut avoir eu autre dessein que celui de s'égayer un instant, et sire Maurice lui-même n'a point agi dans une autre pensée.

LE DUC : Et vous ne voyez pas que je plaisante encore ! Qui diable pense ici à une affaire sérieuse ? Regardez Renzo, je vous en prie ; ses genoux tremblent ; il serait devenu pâle, s'il pouvait le devenir.

Quelle contenance, juste Dieu ! je crois qu'il va tomber.

(Lorenzo chancelle ; il s'appuie sur la balustrade et glisse à terre tout d'un coup.) LE DUC, riant aux éclats : Quand je vous le disais ! personne ne le sait mieux que moi ; la seule vue d'une épée le fait trouver mal.

Allons ! chère Lorenzetta, fais-toi emporter chez ta mère.

(Les pages relèvent Lorenzo.) SIRE MAURICE : Double poltron ! fils de catin ! LE DUC : Silence ! sire Maurice ; pesez vos paroles ; c'est moi qui vous le dis maintenant ; pas de ces mots-là devant moi. VALORI : Pauvre jeune homme ! (Sire Maurice et Valori sortent.) LE CARDINAL, resté seul avec le duc : Vous croyez à cela, monseigneur ? LE DUC : Je voudrais bien savoir comment je n'y croirais pas. LE CARDINAL : Hum ! c'est bien fort.

LE DUC : C'est justement pour cela que j'y crois.

Vous figurez-vous qu'un Médicis se déshonore publiquement, par partie de plaisir ? D'ailleurs ce n'est pas la première lois que cela lui arrive ; jamais il n'a pu voir une épée. LE CARDINAL : C'est bien fort.

C'est bien fort.

(Ils sortent.). »

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