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Commentaire: La mort et le bucheron

Publié le 08/10/2012

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IntroductionLe XVIIème siècle s'intéresse à la morale, ainsi qu'à l'esprit critique. Dans la fable, La Mort et le Bûcheron La Fontaine nous présente le dernière étage de la société : le bûcheron. Il nous présente tout d'abord sa vie (le corps), et en tire une morale philosophique (l'esprit).Lecture de la fable La Mort et le Bûcheron 1. Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,2. Sous le faix du fagot aussi bien que des ans3. Gémissant et courbé marchait à pas pesants,4. Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.5. Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,6. Il met bas son fagot, il songe à son malheur.7. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?8. En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?9. Point de pain quelquefois, et jamais de repos.10. Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,11. Le créa...

« I - Le pauvre bûcheron (vers 1 à 6). - Portrait du bûcheron : c'est un pauvre homme (affectif / financier).

On ne voit d'abord que son fagot (" la ramée " ; son humanité semble écrasée sous ces branchages), et on comprend vite que c'est un vieillard (" aussi bien que des ans ") qui ne peut se permettre d'arrêter son travail. - " Gémissant et courbé " nous renseigne sur son état physique et psychologique. - Rythme monotone, mais très régulier => il marche " à pas pesants ", péniblement. - Assonances avec des nasales : " an " => " ans ", " gémissant ", " pesants "... - Il " tâchait de gagner " => il a du mal.

" Chaumine " => pauvreté, habitation rudimentaire. - Fin des 4ers vers : " ramée " => sa tâche " ans " => son âge " pesants " => souffrance " enfumée " => misère. - " Enfin " => conséquence logique : il pose son fagot, fatigué, souffrant ; il cède à l'épuisement. - " Son malheur " -> le mot est enfin lâché, il reconnaît lui-même son grand désespoir. II - Les pensées du bûcheron (v.7 à 12). - Style indirect libre pour nous décrire l'évolution de sa vie : - il n'a jamais pris de plaisir => l'épuisement lui fait oublier les joies qu'il a pu connaître dans sa vie - il n'y a pas plus pauvre que lui => pas de pain, pas de repos ( chiasme au vers 9).

" La machine ronde " => expression populaire, dénuée de philosophie. - Sa famille est une charge, il ne peut la nourrir convenablement => cela fait partie de son malheur (à la différence d'autres personnes qui voient la famille comme quelquechose d'agréable), de même que les soldats qui dorment chez lui car il ne peut pas payer ses impôts. - Les 4 mots du v.10 portent un accent qui représente autant de coups assénés sur le pauvre homme. - Vers en octosyllabe (4/4) => point culminant de ses malheurs : le créancier et la corvée. => Il est le modèle parfait du malheureux. III - Le bûcheron face à la Mort (v.13 à 16). - Il appelle donc la Mort (ici la mort est considérée comme une divinité, donc le mot prend une majuscule), qui arrive très vite lorsqu'on la réclame. - Elle lui demande ce qu'il " faut faire " (comment il veut mourir). - Suspens avec l'enjambement v.15/16, mais aussi avec le " dit-il ". - Réponse surprenante : il veut qu'elle l'aide à ramasser son fagot (aurait-il peur d'elle lorsqu'il se trouve face à elle, et aurait-il fait marche arrière ?).

Manque de sang-froid face à la Mort, et le motif de sa venue va donc être le fagot qui traîne par terre !. »

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