Devoir de Philosophie

Commentaire de document : Le général de Gaulle est mort

Publié le 04/04/2015

Extrait du document

gaulle

 

De Gaulle, pour l'Histoire, c'est et ce sera à jamais l'homme du 18 juin 1940.

« L'homme de caractère «, c'était bien lui tel qu'il se décrivait dès son premier livre, et tel qu'il allait être tout au long de sa vie... De tous ses refus, ceux que retiendra l'histoire politique ont été calculés. « Non « au pouvoir qu'il délaisse le 20 janvier 1946, avec l'espoir sans doute que l'appel du vide l'y ramènerait bien vite ; « non « à la Consti­tution de la IV' République, qu'il croit mort-née. Ce sont les grandes et cruelles heures de la guerre d'Algérie, où il atteint au zénith de sa popu­larité d'un côté de la Méditerranée et à l'abîme de l'impopularité de l'autre, et qui lui font dire, dans le plus pur style gaullien, « non « aux offi­ciers des barricades de 1960, aux généraux de la fronde de 1961. Qui ne se souvient du visage qui apparut alors souverain sur le petit écran, comme, plus tard, de sa voix impérieuse, le 30 mai 1968. « Eh bien ! Non, la République n'abdiquera pas, le peuple se ressaisira. «...

« L'ambitieux de premier rang «, tel qu'il le décrivait aussi il y a qua­rante ans, c'était bien lui, qui souffrait tant que la France ne fût pas un plus grand pays dictant sa loi au monde, à défaut de quoi il don­nait à tout vent, d'ouest et d'est, des leçons aux grands.

 

Éditorial de Jacques FAUVET, Le Monde, 11 novembre 1970.

5 — De Gaulle voulait que la France mène une politique d'indépen­dance par rapport aux deux grands. En fait, dans la mesure où la France se trouvait dans le camp occidental, c'est surtout par rapport aux Américains que de Gaulle voulut marquer sa différence. Il dota la France de la force de dissuasion nucléaire afin de se passer du para­pluie nucléaire américain. Il retira la France du commandement mili­taire de l'OTAN et critiqua l'engagement américain au Vietnam, il reconnut la Chine communiste et se rendit en Union soviétique. Mais dans toutes les grandes crises de la guerre froide (mur de Berlin en 1961 et crise des fusées de Cuba en 1962), il se rangea du côté des Américains, dont il se voulait solidaire mais pas auxiliaire.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles