Devoir de Philosophie

Commentaire, Lettre à Lucilius par Sénèque: Le temps

Publié le 03/04/2022

Extrait du document

« II – Commentaire Sujet : Après avoir analysé l’intérêt de la forme épistolaire, vous commenterez les conseils philosophiques donnés par Sénèque à son ami Lucilius. Une lettre est un écrit que l’on adresse à quelqu’un pour lui communiquer ce qu’on ne peut ou ne veut pas lui dire oralement.

Les Lettres à Lucilius est une correspondance privée, destinée à conduire Lucilius vers le stoïcisme.

Dans cette lettre, Sénèque invite Lucilius à réfléchir sur le temps.

Nous allons voir comment Sénèque arrive-t-il à associer la forme épistolaire d’une lettre à des conseils philosophiques.

Nous étudierons d’abord la forme épistolaire de ce texte puis nous analyserons les conseils philosophiques de l’auteur. Tout d’abord, le texte est marqué par de très nombreuses marques de la présence de Sénèque et Lucilius pour montrer une proximité entre le locuteur et le destinataire.

Il utilise plusieurs fois la première personne « mi Lucili » (l.1), « Quem mihi dabis » (l.14).

Et Sénèque accumule les adresses à Lucilius avec par exemple l’emploi des vocatifs « Mi Lucili » (l.2 et l.21) mais aussi avec l’emploi d’impératifs 2ème personne du singulier comme « complectere » (l.22), « persuade » (l.5).

On peut noter également que la première ligne, « Seneca Lucilio salutem [dat] » met en évidence les deux hommes et respecte la formule traditionnelle d’une lettre. Mais cette lettre peut également évoquer la forme d’un dialogue où Sénèque n’hésite pas à formuler les objections possibles de Lucilius.

En effet, l’emploi des impératifs montre une adresse directe de Sénèque à son destinataire mais il s’agit que d’un faux dialogue où les questions posées par l’auteur ne sont destinées qu’à faire admettre les conseils philosophiques donnés, comme « Quem mihi dabis, qui aliquod pretium tempori ponat, qui diem aestimet, qui intellegat se cotidie mori ? » (l.14 à 17) qui n’est qu’une question oratoire qui n’admet qu’une réponse négative. Dans un deuxième temps, Sénèque expose des conseils philosophiques à Lucilius sur le thème du temps.

Il commence par évoquer sa fugacité en exprimant la première partie de sa lettre à la voie passive, évoquant le temps dérobé de manière violente, « auferebatur » (l.3), « eripiuntur » (l.7), mais également de manière plus subtile avec l’emploi du préfixe « sub », comme sur les verbes « subripiebatur » (l.4), « subducuntur » (l.8).

Et Sénèque rattache la fuite du temps à la métaphore habituelle de l’eau « effluunt » (l.8) pour montrer l’écoulement fluide et constant du temps.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles