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Commentaire Littéraire sur la question de l'homme

Publié le 16/01/2013

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Le premier texte à étudier, Pensées, ayant été écrit par Blaise Pascal et publié en 1670 après sa mort grâce à la copie de ses écrits. Il vit sous le règne de Louis XIII, sous la Régence d'Anne d'Autriche et enfin sous Louis XIV au XVIIe siècle. Il a vécu aussi lors du mouvement de la préciosité étant un courant esthétique d'affirmation aristocratique visant à se distinguer du commun. Dans ce texte, l'auteur développe l'idée selon laquelle la grandeur de l'homme est due à sa faculté de penser mais aussi au fait qu'il ait une conscience. Le second texte, Discours sur l'origine de l'inégalité, de Jean-Jacques Rousseau, est publié en 1755. Cet auteur a vécu lui au XVIIIe siècle sous la Régence de Philippe d'Orléans, sous Louis XV et Louis XVI et de plus il fait partie des Lumières. Dans ce passage, Rousseau expose sa vision de l'homme qui est bon sous la forme sauvage, il est corrompu lorsque qu'il est civilisé. Système de la nature ou Des lois du monde physique et du monde moral est le troisième texte, écrit par D'Holbach et publié en 1770. Il est de la même période que Rousseau mais n'appartient pas aux Lumières, mais à la période du Romantisme. D'Holbach lui défend l'idée que l'homme préfère privilégier par paresse ou ignorance les préjugés et l'acceptation des principes moraux et religieux. Et enfin, le dernier document à étudier est une huile sur bois, réalisée par Piero di Cosimo, Allégorie, et datant du XVIe siècle, vers 1500. L'auteur, dans cet extrait, pense lui que quelle que soit la tentation, l'homme pourrait donc voir ses instincts domptés par son âme et sa pensée. L'enjeu commun et principal dans ces documents et de voir comment ces auteurs présentent-ils l'homme comme un être double avec différents éléments contradictoires. C'est pourquoi il conviendra tout d'abord de parler que tous les documents donnent de l'homme une image d'un être double, conjuguant grandeur et faiblesse. Dans un deuxième temps nous mettrons en évidence que chaque texte donne une image de l'homme relative au système de valeurs de son auteur. Plusieurs auteurs montrent que l'homme a une image d'être double conjuguant grandeur et faiblesse, cette dualité se retrouve dans chacun des extraits proposés. Selon Pascal, l'homme est de façon évidente l'être le plus faible de l'univers, l'auteur évoq...
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« mortel.

Quelle que soit la tentation, l'homme pourrait donc voir ses instincts domptés par son âme et sa pensée.

Rousseau, quant à lui, exprime également la dualité de l'être humain par ses faiblesses et sa grandeur mais de façon plus manichéenne: l'être humain sous sa forme homme sauvage est bon alors que l'être humain civilisé est corrompu.

En effet, l'auteur du discours sur l'origine de l'inégalité considère que c'est la raison qui a isolé l'homme de la nature dans laquelle il vivait en toute harmonie.

C'est la raison qui" replie l'homme sur lui-même".

La bonté naturelle de l’homme s'exprime par la pitié "qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir", et exclut toute volonté de mal faire.

Une telle volonté serait d’ailleurs impossible dans la mesure où la connaissance du bien et du mal implique la réflexion.

C’est parce qu’elle est combattue par des intérêts démesurés liés à "l’amour-propre" que la pitié est plus faible ou qu'elle disparait chez l’homme social.

Ainsi l'homme civilisé est décrit comme individualiste et intéressé comme le symbolise cet extrait " péris si tu veux, je suis en sûreté"L'auteur accentue ce manque de pitié de l'homme social par l'emploi d'un lexique concret et explicite.

Ainsi le verbe "égorger" rend la mort de "son semblable" encore plus atroce, ce qui accentue d'autant plus la mollesse de la réaction du philosophe qui "n'a qu'à mettre ses mains sur ses oreilles et s'argumenter un peu".

La pitié serait selon Rousseau "le premier sentiment de l'humanité".

L'homme à l'état naturel serait donc raisonnable et ce serait la philosophie qui le pervertirait car "il n'y a plus que les dangers de la société entière qui trouble le sommeil tranquille du philosophe...". On retrouve la faculté de penser chez D'Holbach qui regrette que l'homme n'utilise pas cette force comme il le devrait mais privilégie par paresse ou par ignorance les préjugés et l'acceptation de principes moraux et religieux.La faiblesse de l'homme serait donc sa paresse et son imagination qui le conduisent à demeurer "dans une longue enfance" faite de crédulité.

Ce sont la peur et l'ignorance qui conduisent les hommes à croire en Dieu et les poussent vers les religions.

Quand D'Holbach dit que "des systèmes imaginaires prirent la place de l'expérience, de la réflexion, de la raison" il regrette que la faiblesse de l'homme soit sa résignation à ne pas penser par lui-même.

L'homme est une partie de la nature.

Sans lui, nul progrès n'est possible.

Le problème est que les religions ont asservi les hommes.

Elles les maintiennent dans la terreur de la mort.

On retrouve en effet le lexique de la peur comme dans "par crainte" ou "Des âmes ébranlées par la terreur..." ou encore ""pour avoir tremblé...". Les religions entretiennent également les hommes dans un bonheur illusoire (après la mort), leur faisant croire toutes les "chimères" ne rêvant que du " merveilleux et surnaturel" .Les religions sont également vues comme immorales parce qu'elles poussent à la vertu uniquement pour la récompense quand la vertu doit être cherchée pour la vertu. Mais chaque auteur voit l'homme en fonction de son propre système de valeurs, en fonction de ce à quoi il croit lui-même.

C'est la raison pour laquelle s'ils se rejoignent sur certaines thèses ils s'opposent sur d'autres. Tout d'abord, si l'on considère que l'homme est grand parce qu'il pense comme dans les extraits de Pascal et D'Holbach, il est probable qu'il évolue.

En effet, pour Pascal, il apprend de ses expériences car il pense, il a donc la faculté d'évoluer.

Il pense à ses expériences afin d'en vivre de meilleures, il compense sa faiblesse physique par sa pensée (" car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds").

Pascal insiste donc sur le rôle de la conscience dans la grandeur de l'homme mais également sur le rôle de la pensée qui le fera évoluer.

En effet les trois dernières lignes de son texte sont résolument tournées vers le futur en évoquant ce "qu'il nous faut" faire, l'emploi de l'impératif " Travaillons" renforçant encore l'idée d'une possible évolution positive de l'homme par la pensée.

Pour d'Holbach, la grandeur de l'homme se traduit bel et bien par sa faculté à penser car l'existence du mal dans le monde, dans la nature pousse l'homme à évoluer à condition qu'il pense.

En effet, le mal est pour l'homme une expérience et comme chez Pascal, la pensée et la réflexion permettent d'apprendre de cette expérience.

L'homme est une partie de la. »

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