Commentez ces lignes de Montairrne : Il est advenu aux gents veritablement sçavants ce qui advient aux espics du bled; ils vont s'elevant et se haulsant, la tète droicte et fiere, tant qu'ils sont vuides ; mais quand ils sont pleins et grossis de grains en leur maturité, ils commencent à s'humilier et baisser les cornes.
Publié le 27/02/2012
Extrait du document
Afin de bien comprendre la justesse et la beauté de la comparaison que Montaigne emploie pour nous montrer que le vrai savoir est modeste, il suffit de nous rappeler ce que nous remarquons tous les jours autour de nous. Lorsque, en été, nouspromenantdanslacampagne, nous marchons le long d'un champ de blé, nous voyons....
«
DE COMPOSITIONS FRANÇAISES H5
des épis jaunis plier sous le poids des grains qu'ils ren
ferment, alors qu'un mois auparavant leurs tiges ne
s'inclinaient que sous l'effort du vent, ou lorsqu'ils
étaient chargés des gouttes de pluie.
Rappelons-nous maintenant les conversations aux
quelles nous assistons chaque jour.
Un jeune homme,
la tête superbe, le verbe haut, parle de toute chose
avec assurance avant qu'il en ait été prié, et offre à
tout venant les conseils de son expérience.
Chacune de
ses paroles le trahit, il est vrai, en montrant le peu de
fonds qu'on doit faire de son savoir; mais
il ne s'a
perçoit même pas du sourire à peine dissimulé qui ac
,cueille ses discours, et
il continue : son ton est tran
chant dans
la discussion, ses affirmations absolues,
comme sa confiance en
lui-uême: il s'arrête enfin,
mais depuis longtemps déjà on ne l'écuote plus; et,
comme il ne sait pas }ui-même écouter les autres,
il
s'éloigne de ceux qu'il méprise, parce qu'ils ne savent
pas apprécier son éloquence et son savoir.
Pendant ce temps,
la société s'est détournée pour en
tendre un vieillard qu'on a difficilement décidé à pren
dre la parole; car, à plus de soixante ans,
il doute
encore de lui-même.
Cependant,
il a consacré la plus
grande partie de sa vie à l'étude, et ceux qui vivent
dans son intimité affirment que ses connaissances sont
très profondes et très variées; mais il a vu
tant de fois
le pour et le contre de chaque chose, qu'il comprend
que chacun ait sa manière de voir, différente de celle
de son voisin; et il hésite à la combattre.
Il parle enfin:
son langage est simple, mais plein d'expression; c'est
avec la plus grande politesse qu'il donne son opinion
après
celle, des autres; du reste, il n'est indifl'érent à
rien, et il écoute encore mieux qu'il ne parle.
Sa voix
•c--.~--+ m~ioli~~""""""'~-'l{"""_"';,,--,_,, __ , -,..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « Aucune connaissance ne précède donc en nous, dans le temps, l'expérience et toutes commencent avec elle. Mais, si toutes nos connaissances commencent avec l'expérience, il n'en résulte pas qu'elles dérivent toutes de l'expérience. » Kant, Critique de la raison pure, 1781. Commentez. ?
- Parlant du métier de romancier, François Mauriac écrit : « Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et à prendre conscience de nous-mêmes... Et c'est sans doute notre raison d'être, c'est ce qui légitime notre absurde et étrange métier que cette création d'un monde irréel grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre coeur et peuvent se témoigner les uns aux autres plus de compréhension et de pitié. » Expliquez, commentez et, si vous le
- dissertation master littérature de jeunesse sur le conte - Commentez : "Pierre Péju nous dit que «Le conte en général […] met en scène un héros au nom commun, à la psychologie sommaire, dont les aventures sont comme suspendues en dehors du temps et de l’espace. Le conte décrit souvent un « passage », une traversée […]. A la fin, celui qui est mal parti finit par accéder à un état nouveau de maturité, de puissance ou de richesse. Mais certains contes valent avant tout par la force de l
- Commentez et discutez ces lignes de Baudelaire : «L'art est-il utile? Oui. Pourquoi? Parce qu'il est l'art. Y a-t-il un art pernicieux? Oui. C'est celui qui dérange les conditions de la vie. Le vice est séduisant, il faut le peindre séduisant; mais il traîne avec lui des maladies et des douleurs morales singulières; il faut les décrire. Etudiez toutes les plaies comme un médecin qui fait son service dans un hôpital, et l'école du bon sens, l'école exclusivement morale, ne trouvera plus
- Parlant du métier de romancier François MAURIAC écrit : « Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et à prendre conscience de nous-mêmes... Et c'est sans doute notre raison d'être, c'est ce qui légitime notre absurde et étrange métier que cette création d'un monde irréel grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre cœur et peuvent se témoigner les uns aux autres plus de compréhension et de pitié ». Expliquez, commentez et, si vous le