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CONTEXTE LITTÉRAIRE dans Tristan et d'Iseut

Publié le 18/01/2015

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Le roman est écrit en octosyllabes à rimes plates. Ce mètre est tout à fait conforme au rythme de la langue française. Les rimes de ces distiques revenant plus vite, on a l'impression d'entendre un chant. La narration est donc alerte. L'octosyllabe était le mètre des interludes lyriques entre les laisses (strophes) de l'épopée, interludes qui reposaient l'auditeur. Le roman, lui, est lu en petits comités ou dans la soli¬tude, sans accompagnement musical. Il n'appartient donc pas au lyrisme. Une forme intermédiaire, le lai, connaît un grand succès. Elle est souvent chantée ou témoigne de l'avoir été. Elle a, nous le verrons, la même matière que les romans. Elle est également écrite dans la même langue (l'anglo-normand) que la meilleure version de la Chanson de Roland. Dans l'oeuvre de Marie de France, écrite entre 1160-1170, un Lai du Chèvrefeuille offre un épisode tristanien. Le romanesque envahit l'épopée dans la deuxième moitié du xir siècle, avec ses démons et ses merveilles. La courtoisie règne en littérature. Les autres formes Les Vies des saints i Cantilène de sainte Eulalie, Vie de saint Léger, Passion du Christ) sont un genre tombé en désuétude. Pourtant la vie de Tristan sous l'escalier, chez Thomas, inspirée de la Vie de Saint Alexis (xi siècle) prouve que le genre est encore lu. Le fabliau naît en 1159 avec Richeut, auquel Brangien fait allusion chez Thomas. Il connaîtra un grand essor aux mil' et mr siècles. La veine satirique s'exprime encore à travers le Roman de Renart qui prend naissance entre 1174 et 1205 et dont la rédac¬tion se poursuit sur tout le xln' siècle. On a cru y voir une oeuvre bourgeoise, mais il n'en est rien : un public noble pouvait adopter des points de vue différents sur la réalité, se moquer de la société dont il partageait les idéaux. Les oeuvres, de plus en plus, peignent la réalité tout en recourant à la fiction la plus échevelée.

« • Les formes littéraires L'épopée Cette forme porte le plus souvent le nom de « chan­ sons de geste ».

Elle existe depuis le XI' siècle.

On dis­ tingue, de par leur sujet, la « geste » (action) du Roi (Chanson de Roland, Berte au grand pied, le Couronnement de Louis), la geste de Garin de Monglane ( (;uillaume d)Orange) et la geste de Doon de Mayence.

La Chanson de Roland, la plus connue des épopées, est de date incertaine (entre le x0 siècle et le début du xn• siècle).

Elle paraît liée au pèlerinage de Saint­ J acques-de-Compostellc.

Elle agrandit démesurément un épisode historique secondaire, appelant au surnatu­ rel tout en refusant le merveilleux et le féerique.

L'épopée est sérieuse et guerrière, exaltant l'idéolo­ gie et la religion chrétiennes.

L'amour n'y a aucune place.

Elle est généralement écrite en décasyllabes asso­ nancés (un vers solennel) et les jongleurs la récitent ou la chantent dans les châteaux et sur les places publiques, accompagnés d'instruments de musique.

Les épopées ont pour ancêtres des chants appelés can­ tilènes, courts poèmes lyrîco-épiques.

En Irlande et dans les pays celtes, on appelle ces chansons des lais.

Le roman C'est la grande invention du XII' siècle, ou plutôt la réinvention, car PAntiquité et le Moyen Âge byzantin le connaissaient, mais sous la forme d'un récit en prose.

Ce n'est pas à l'origine une forme littéraire, mais plutôt une pratique : la traduction ou l'adaptation en REPÈRES 25. »

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