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Corpus Racine, Duras, Schmitt

Publié le 30/11/2013

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Nous allons étudier trois textes présents au sein de ce corpus, constitué d’un extrait de la pièce tragique de Jean Racine, Bérénice, écrite en 1670,  un extrait de La Musica Deuxième, pièce écrite en 1985 par Marguerite Duras, et enfin un extrait de la pièce d’Eric-Emmanuel Schmitt, Petits Crimes Conjugaux, écrite en 2003. Ces trois textes sont des scènes de séparation, écrites pendant des époques différentes. Il s’agira ici de montrer comment ces scènes de séparations rendent compte des émotions éprouvées par les personnages. Dans un premier temps, nous verrons comment ces émotions transparaissent à travers l’utilisation d’un registre pathétique, voire tragique. Ensuite, nous démontrerons comment la répartition des répliques peut jouer ce même rôle, ainsi que l’utilisation des didascalies, que nous verrons par la suite.   Afin de rendre compte des émotions des personnages dans une scène de séparation, les trois dramaturges utilisent un registre pathétique, voire tragique. Le champ lexical de la souffrance apparaît dans ces trois extraits. Si dans l’extrait de Petits Crimes Conjugaux la souffrance exprimée à travers son champ lexical reflète une souffrance plus physique (« ...
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« Musica Deuxième montrent des personnages faces à une situation que tous deux ne maîtrisent pas et une peur éprouvée par Lui (« Ne pars pas...

(...) Mon travail je m'en fous ...

(...) Je serais là à vous empoisonner...

jusqu'à ce que... »).

En revanche, les points de suspension utilisés dans l'extrait de la pièce de Schmitt traduisent de la gêne de la part de Lisa.

Racine, quand à lui, utilise les points de suspension afin de mettre en évidence la confusion éprouvée par Titus.

Aussi, dans l'extrait de Bérénice, Racine utilise des phrases exclamatives, traduisant le désespoir et l'agitation de Bérénice, ainsi que des phrases interrogatives, questions rhétoriques, afin d'exprimer son doute et son incompréhension face à la situation tragique qui sépare Bérénice de Titus.   La répartition des répliques met également en évidence les sentiments des personnages.

En effet, les répliques présentes dans les extraits de La Musica Deuxième et Petits Crimes Conjugaux, pourtant brèves dans les deux scènes, traduisent des émotions entièrement différentes.

Si la brièveté des répliques, associée à un équilibre de la prise de parole et une symétrie dans la parole (« Je peux te faire un lot » suivi de « Je t'ai fait trop souffrir »), dans Petits crimes conjugaux montre que les sentiments perdurent entre les personnages, elle prouve que les sentiments éprouvés par les personnages de l'extrait de Duras sont trop forts pour être exprimés.

Ainsi, il existe une forte tension entre Lui et Elle, également suggéré par le rythme erratique dans l'échange des personnages : Elle semble apathique dans le début de l'extrait, pourtant elle coupe la parole à son interlocuteur à plusieurs reprises.

Contrairement aux deux autres extraits, la longueur des répliques dans l'extrait de Bérénice, où les personnages témoignent d'une diversité de leurs sentiments, reste importante, soulignant le fait que ces personnages, contrairement à ceux des deux autres textes, ont une confiance en la parole.   Pourtant pas présentes dans la scène de séparation de Bérénice, les didascalies prennent un rôle important dans les deux autres extraits.

En effet, elles permettent, dans les deux scènes plus récentes, une expression des émotions plus précises des personnages.

En effet, dans le texte de Duras, les didascalies témoignent de pauses dans le discours, exprimant des sentiments trop forts pour que les personnages ne puissent parler (« elle ne répond pas ») et montrent un rythme erratique au niveau de l'échange de paroles (« elle ne répond. »

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