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Cour et ville dans TLMDM

Publié le 12/05/2013

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L'importance de la cour et de la ville dans TLMDM : Tous les matins du monde est un court roman écrit par Pascal Quignard mais aussi un film d'Alain Corneau qui a connu un grand succès. L'histoire se déroule en France, à l'époque de Louis XIV, où toutes les folies sont permises. Versailles est le lieu du luxe, de la profusion, de l'extravagance. A cela s'oppose la maison reculée près de la Bièvre où habite monsieur de Sainte Colombe avec ses deux filles. Même si le milieu de la cour n'apparaît que peu de fois directement dans les ?uvres, on constate qu'elle a une influence importante sur les personnages et sur le déroulement de l'histoire, nous nous demanderons donc quelle est l'importance de la cour dans l'?uvre ? I- Opposition entre la cour et la province : 1)Des environnements différents On sait que Sainte Colombe habite le long de la Bièvre, un affluent de la Seine, «  Il vivait (?) dans une maison qui avait un jardin qui donnait sur la Bièvre. Le jardin était étroit et clos jusqu'à la rivière? «. L'endroit est donc calme et loin de Paris. p.14 «  La route qui menait chez Sainte Colombe était boueuse dès que les froids venaient.« Cette route s'oppose aux pavés bruyants de Paris. Les accès aux différents lieux sont aussi différents que les lieux eux-mêmes. On observe dans le film que la grande maison est sobre, peu meublée, avec le strict nécessaire, mais Sainte-Colombe va jusqu'à se faire construire une cabane « sa vorde «p.20 pour être encore plus isolé qu'il ne l'est déjà. On constate cependant une abondance du linge lors des deux scènes du film où Madeleine fait la lessive. Il vit dans « la ruine et le silence «, Monsieur Caignet envie «  les forêts vertes « qui surplombent le domaine de Sainte Colombe. Il vit au milieu des « dindons, des poules et des petits poissons « p.29. Sainte Colombe vit donc au milieu de la nature, entouré de la faune et de la flore. Il y a la forêt, la rivière, les animaux, on est bien dans un milieu reculé, presque sauvage. Mais Sainte Colombe n'affectionne pas particulièrement cette nature, il ne l'admire pas, ce qui lui plait c'est l'isolement, le fait d'être éloigné du tumulte de la cour « Il était maladroit et répugnait à parcourir les forêts qui surplombaient la vallée «p.10. Il ne faut pas croire qu'il est attiré par la nature. Ce décor s'oppose à celui de la Cour que l'on peut observer dans le film (1h14) où on voit les murs garnis de dorures, avec des statues, des tableaux classiques de scènes qui s'opposent d'ailleurs aux natures mortes de la demeure du musicien. Sainte Colombe nous décrit lui même cette opposition lorsqu'il parle à l'abbé Mathieu, p.29 «  Je préfère mes vêtements de drap à vos perruques in-folio. Je préfère mes poules aux violons du roi et mes porcs à vous-même. « Ici, l'insulte qu'il lance à l'abbé Mathieu nous permet de constater encore une fois le contraste entre les deux milieux. p.30 « Votre palais est plus petit qu'une cabane et votre public est moins qu'une personne «. La cour qui se base sur l'apparence, le luxe et la profusion s'oppose à la simplicité du mode de vie de Sainte Colombe. Et on peut considérer que les milieux vont influencer aussi l'apparence des personnages. Nous allons donc observer leurs tenues. 2)Une esthétique différente On peut observer les différents styles vestimentaires des personnages. p.15, chapitre II : « Il n'était guère assidu à suivre la mode. Il portait les cheveux noirs ramassés comme au temps des guerres et, autour du cou, la fraise quand il sortait. (?) Il ne quitta plus le noir pour les habits. «. Sa tenue est donc démodée, il porte la fraise comme à la mode d'Henri IV et il n'y prête pas attention. De plus il est caractérisé par son style austère marqué par la couleur noire qu'il ne quitte plus. On ne peut pas faire plus sobre ! De plus, on observe dans le film (21min), lors du concert à trois violes, cette opposition entre les jansénistes, les courtisans et les seigneurs. Les courtisans ont des perruques, portent des tenues colorées, des chapeaux, des plumes, des bagues, des cannes, une épée ; les seigneurs eux sont moins extravagants avec des couleurs moins vives et les jansénistes comme Sainte Colombe sont habillés en noir et portent la fraise ou le col plat. Les manches sont entourées de volants en dent...

« quitta plus le noir pour les habits.

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Sa tenue est donc démodée, il porte la fraise comme à la mode d’Henri IV et il n’y prête pas attention.

De plus il est caractérisé par son style austère marqué par la couleur noire qu’il ne quitte plus.

On ne peut pas faire plus sobre ! De plus, on observe dans le film (21min), lors du concert à trois violes, cette opposition entre les jansénistes, les courtisans et les seigneurs.

Les courtisans ont des perruques, portent des tenues colorées, des chapeaux, des plumes, des bagues, des cannes, une épée ; les seigneurs eux sont moins extravagants avec des couleurs moins vives et les jansénistes comme Sainte Colombe sont habillés en noir et portent la fraise ou le col plat.

Les manches sont entourées de volants en dentelles appelées dans le vocabulaire de l’époque, des engageantes. On va voir que son style est radicalement opposé à celui de la cour avec l’arrivée de Monsieur Caignet suivie par celle de l’abbé Mathieu aux chapitres IV et V. L’abbé Mathieu qui arrive en carrosse avec des cavaliers porte « une croix de diamants sur la poitrine » , (p.28) il pose « ses mains garnies de bagues sur sa canne en bois rouge à pommeau d’argent » ce qui s’oppose à « Sainte Colombe (…) posa ses mains nues sur le dossier d’une chaise étroite et haute » .

Pascal Quignard insiste bien sur l’opposition entre les deux personnages, les mains garnies de bagues s’opposent aux mains nues, et la canne luxueuse s’oppose à la chaise inconfortable.

On peut noter encore une fois le contraste entre les deux styles vestimentaires lorsque Marin Marais offre de luxueuses chaussures jaunes à talons à Madeleine.

Le cadeau n’est pas du tout approprié et ne correspond pas au mode de vie de Madeleine.

On verra l’importance symbolique de ce cadeau dans la suite de l’exposé.

Pour conclure, la tenue vestimentaire du personnage caractérise son mode de vie, sa personnalité, « c’est moi qui suis passé de mode » dit Sainte Colombe p.29.

Nous allons donc présenter l’influence des milieux sur les comportements des personnages et observer leur évolution. II.

Perspectives présentées aux personnages En effet on remarque dans l’oeuvre que les personnages vont choisir entre les deux éléments opposés qui nous ont été présentés précédemment, d’un côté la cour et la ville et de l’autre l’isolement dans la province.

Au long du récit les personnages, évoluant à partir de l’enfance où ils nous sont présentés en toute neutralité, vont se diriger peu à peu vers l’une des deux perspectives.

Nous nous intéresserons d’abord au cas des deux sœurs. 1) Perspectives qui se révèlent entre les deux sœurs Issue d’une même famille il va être intéressant de voir leur évolution respective et comment elles vont être influencées par les milieux.

Dès l’enfance on remarque que Toinette est plus vive que sa sœur et son caractère semble être plus sociable alors que sa sœur est plus rêveuse. Au chapitre 4 p.34 : « Madeleine devenait belle, d’une beauté mince, et pleine d’une curiosité dont elle ne percevait pas le motif et qui lui procurait des sentiments d’angoisse.

Toinette progressait en joie, en invention et en virtuosité.

» On voit dans ce passage une sorte de prédisposition à préférer un milieu à l’autre.

Dans le film l’exemple est le même, on aperçoit simplement mieux les changements par l’attitude et le jeu des actrices à certains moments. Au chapitre 19 p.88 lorsque Madeleine reçoit les chaussures en cadeau de Marin Marais : « Madeleine voulut les mettre à cuire dans l’âtre mais Toinette l’en empêcha.

» Cela. »

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