Devoir de Philosophie

critique adolphe de benjamin constant

Publié le 01/11/2012

Extrait du document

constant
P R O F I L D ' U N E O E U V R E A D O L P H E BENJAMIN CONSTANT ISEAH GAFSA 2012/2013 1ère A. Fr. Fondamentale ADAM COPY CENTER (En face La Poste Cite des Jeunes) ELEMENTS BIOGRAPHIQUES : Benjamin Constant est né le 25 octobre 1767 à Lausanne. Jeunesse : sa mère meurt deux semaines après sa naissance. Pour son éducation, il est confié à divers précepteurs, assez médiocres pour la plupart, mais il lit énormément de lui-même. Il finit ses études à l'université d'Edimbourg, mais prend l'habitude du jeu et contracte des dettes. Il a ensuite une vie amoureuse très active et un nombre de maîtresses impressionnant (mais il ne se marie que deux fois, avec Wilhelmine Von Cram et Charlotte de Hardenberg). Parmi elles, on trouve la célèbre Madame de Staël, qui affirme avoir eu un enfant de Constant. Il s'engage en politique contre le despotisme de l'Empire et de la monarchie. Il est élu député de la Sarthe en 1819 et de Paris en 1824. Il meurt à Paris le 8 décembre 1830 et reçoit des funérailles nationales. RESUME : Adolphe, le héros du roman, est un jeune bourgeois qui ne se sent pas très à l'aise avec la société, qu'il juge stupide et insipide. Chez le comte de P***, il tombe amoureux d'Ellénore, une Polonaise de dix ans son aînée et maîtresse fidèle du comte. Au début, elle ne l'approche pas, de peur de perdre la position honorable qu'elle a durement gagnée, mais charmée par les tendres attentions du jeune homme, elle finit par accepter une liaison. Leur relation est pourtant pleine de contraintes : ils doivent se voir discrètement, faire attention au comte qui se doute bien des intentions de sa maîtresse, faire patienter le père d'Adolphe qui lui demande de revenir auprès de lui dans les six mois... Cette pression constante créée des tensions entre les amants. Ellénore finit par quitter la protection du comte tandis qu'Adolphe part rejoindre son père. Elle le rejoint après quelques mois et ils vont s'établir à Caden, « petite ville de Bohême «. Le père subvient à leurs besoins, tout en désapprouvant l'attitude de son fils, qui gâche selon lui sa jeunesse et son talent. Une année passe. Le père d'Ellénore meurt et les amants partent tout deux en Pologne pour toucher l'héritage. La vie là-bas ennuie profondément Adolphe, qui finit par se lasser du pays et découvre que son amour pour Ellénore a passé. Il aimerait partir, mais hésite et reviens toujours auprès d'elle, bien que cette situation le rende extrêmement malheureux. Il confie à un ami sa résolution de partir, mais celui-ci fait lire à Ellénore la lettre qui annonce son départ définitif. Elle tombe gravement malade. Déchiré par un grand sentiment de culpabilité, il reste auprès d'elle jusqu'à sa mort. Le livre se termine par la lecture d'une des lettres d'Ellénore, qui lui affirme que c'est son amour et la douleur d'être ignorée qui l'ont tuée. Adolphe rapporte l'histoire triste d'un jeune homme plein d'avenir qui croit s'éprendre d'une femme âgée de dix ans de plus que lui, Ellénore. Terrifié par les exigences de la passion, sa liaison devient rapidement malheureuse, et Adoplhe n'a pas le courage d'assumer une rupture, d'où un certain désespoir. Ellénore, dont la mort pourrait libérer le héros, le ramène dans le sentiment de culpabilité. L'histoire est celle d'un héros désespéré, qui échoue dans sa vie. Le premier chapitre fait mention du jeune âge d'Adolphe : 22 ans. La première source d'échecs est la relation d'Adolphe avec son père, lequel a perdu son épouse juste après la naissance du héros. L'influence du père détermine des conséquences. Le texte peut être lu comme une interprétation bien pessimiste de la vie. Le texte relève d'un certain classicisme : vigueur analytique, tragique de l'homme, déchirures du moi dans ses contradictions. Mais pourquoi ce petit roman un peu désuet continue-t-il à fasciner deux siècles après sa rédaction? Les historiens voient une incarnation du «mal du siècle« typiquement romantique dans ce malheureux Adolphe, jeune aristocrate allemand qui s'éprend d'une belle Polonaise de dix ans son aînée, qui trouve vite sa conquête encombrante, mais qui jamais, même quand la mort viendra l'aider, ne parviendra à rompre cette liaison délétère. L'acuité du regard de Constant, ses éclairs éblouissants de lucidité, ses formules dignes de la grande lignée des moralistes français sont également à prendre en compte. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a réussi: alors que toutes les conditions sont réunies pour que le lecteur périsse d'ennui, ce livre d'analyse psychologique se dévore à belles dents. L'intelligence et l'ironie glacée sont en effet d'excellentes épices. RESUME PAR CHAPITRES Chapitre I : Le personnage se présente : relations difficiles avec son père car les deux sont timides. Il n'a pas trop foi en la nature humaine, cela pose donc des problèmes dans son rapport avec le reste de la société car il passe pour quelqu'un d'immoral et de peu sûr. Il s'installe dans la ville de D***. Chapitre II : En manque d'amour, il fait la connaissance d'Ellénore qui vit avec le comte de P***. Il tombe sous le charme et cela le sort de son existence habituelle. Il essaie de la séduire mais sa timidité lui pose problème dès qu'il l'approche. Il lui adresse une demande sous forme de lettre mais la réponse est négative. Elle part quelques jours sans laisser de traces puis se laisse séduire à son retour. Chapitre III : Ils se voient à un rendez-vous et il la supplie de le laisser la voir ; elle accepte. Ils se voient même de plus en plus souvent mais Adolphe devient jaloux. Il lui demande alors de la voir en privé ; elle accepte et lui dévoile petit à petit son amour. Mais c'est un amour caché aux yeux de la société et Adolphe en souffre. Finalement, elle se donne toute entière dans la relation. Chapitre IV : Bien que leur relation soit toujours cachée et que cela pose des problèmes, Adolphe est heureux. Et même si le comte de P*** se doute de quelque chose, tous deux continuent à se voir. Le père d'Adolphe veut qu'il rentre, mais Adolphe lui demande un délai de 6 mois. Il l'obtient. Mais leur relation devient orageuse et perd de son charme. Adolphe craint pour l'avenir, il est prudent et Ellénore prend cela comme un signe de la dégradation de son amour. Néanmoins ils s'aiment encore et Ellénore rompt avec le Comte de P***. Chapitre V : Cet acte est très mal vu par la société. Ellénore, et surtout Adolphe, subissent les critiques de tout le monde. Adolphe se bat même et se fait légèrement blesser, Ellénore s'installe donc chez lui pendant sa convalescence... Le délai expire et Adolphe est obligé de rentrer et lui promet de revenir la voir. Il lui écrit des lettres mais l'aime de moins en moins et lui ment sur la sincérité de ses sentiments. Il lui annonce finalement qu'il ne désire plus la voir, elle décide alors de venir habiter près de chez lui. Il va la voir, ils se disputent et se quittent sans explications, mais il a des remords. Le père d'Adolphe prend des mesures pour l'éloigner d'Ellénore et Adolphe s'en offusque. Il fuit avec elle et elle lui fait remarquer que c'est plus la pitié que l'amour qui l'anime. Chapitre VI : Ils s'installent à Caden. Adolphe cache son jeu et se montre heureux, mais en fait, cet état de joie devient réel, même s'il lui cache toujours la vérité. Il lui avoue enfin la nécessité de se séparer (car cette relation lui est douloureuse et nuisible pour elle) mais à entendre cela, Ellénore s'évanouit et Adolphe s'aperçoit qu'il l'aime encore... Le père d'Ellénore la rappelle en Pologne : elle n'ira que si Adolphe l'accompagne. Ce dernier refuse et elle reste donc à Caden. Son père meurt alors qu'Adolphe allait annoncer qu'il s'était décidé à l'accompagner. Ils se rendent alors tous les deux en Pologne. Chapitre VII : Le père d'Adolphe lui écrit une lettre et lui conseille d'aller voir le baron de T***. Ce dernier lui démontre qu'Ellénore est un obstacle. Il éprouve alors de plus en plus de sentiments contradictoires envers elle et ne retourne pas chez elle une nuit pour réfléchir. Ellénore s'inquiète, le fait chercher et se retrouvent dans la joie. Chapitre VIII : Ellénore se rend compte qu'il lui cache quelque chose. Elle fait alors venir une amie pour qu'elle s'entretienne avec lui. Il avoue qu'il ne l'aime plus. Ellénore adopte alors une stratégie pour le reconquérir : elle change de train de vie, s'entoure de nombreuses personnes, surtout des hommes, qui considèrent Adolphe comme un obstacle pour elle. Elle essaie en réalité de le rendre jaloux mais il ne l'aime plus du tout. Néanmoins, il devient plus doux avec elle et elle prend cela pour de la tendresse. Il lui avoue finalement qu'il ne l'aime plus et elle s'effondre. Chapitre IX : Il reçoit une lettre du baron de T*** et lui promet de le faire vivre dans une société meilleure. Il se rend chez lui et y trouve un monde qui satisfait son amour-propre. Le baron lui montre qu'il vaudrait mieux qu'il rompe. Adolphe lui promet donc de le faire mais il a du mal à passer à l'acte. Chapitre X : Ellénore tombe dans une sorte de folie car elle apprend les intentions secrètes d'Adolphe en lisant des lettres que le baron lui envoie. Elle se calme et s'expliquent : Adolphe regrette mais Ellénore sent déjà que la mort approche et s'excuse alors auprès d'Adolphe. Elle meurt en lui faisant promettre de ne pas lire une lettre qu'elle ne retrouve plus. Mais il la lit et s'aperçoit qu'Ellénore était tombée amoureuse dès le premier jour et qu'elle s'était rendue compte qu'il voulait rompre. Cependant, elle ne voulait pas faire le premier pas et attendait qu'il lui annonce pour qu'elle puisse mourir par la suite... A PROPOS DU LIVRE : Dans Adolphe, un roman autobiographique de seulement cent pages inspiré par sa longue liaison avec Mme de Staël, Benjamin Constant décrit sans complaisance ses faiblesses qui le conduiront à se montrer incapable de rompre cette liaison amoureuse alors qu'il n'aime plus. Au début du roman, il est un jeune homme de vingt-deux ans qui parle de sa relation avec son père. (Je ne manque jamais l'occasion d'offrir Adolphe à un jeune car cela les étonne toujours de trouver dans un texte écrit il y a deux cents ans des sentiments qu'ils éprouvent actuellement.) "Ma contrainte avec lui eut une grande influence sur mon caractère. Aussi timide que lui, mais plus agité parce que j'étais plus jeune, je m'accoutumai à renfermer en moi-même tout ce que j'éprouvais, à ne former que des plans solitaires, à ne compter que sur moi pour leur exécution, à considérer les avis, l'intérêt, l'assistance et jusqu'à la seule présence des autres comme une gêne et comme un obstacle. Je contractai l'habitude de ne jamais parler de ce qui m'occupait, de ne me soumettre à la conversation que comme à une nécessité importune, et de l'animer alors par une plaisanterie perpétuelle qui me la rendait moins fatigante, et qui m'aidait à cacher mes véritables pensées." Le roman se termine sur cette liaison qui n'en finit pas de finir.  "Adolphe, me disait-elle, pourquoi vous acharnez-vous sur moi? Quel est mon crime? de vous aimer, de ne pouvoir exister sans vous? Par quelle pitié bizarre n'osez-vous rompre un lien qui vous pèse, et déchirez-vous l'être malheureux près de qui votre pitié vous retient! Pourquoi me refusez-vous le triste plaisir de vous croire au moins généreux? Pourquoi vous montrez-vous furieux et faible? L'idée de ma douleur vous poursuit, et le spectacle de cette douleur ne peut vous arrêter! Qu'exigez-vous? Que je vous quitte? Ne voyez-vous pas que je n'en ai pas la force? Ah! c'est à vous qui n'aimez pas, c'est à vous à la trouver, cette force, dans ce coeur lassé de moi, que tant d'amour ne saurait désarmer. Vous ne me la donnerez pas, vous me ferez languir dans les larmes, vous me ferez mourir à vos pieds. Dites un mot, écrivait-elle ailleurs. Est-il un pays où je ne vous suive, est-il une retraite où je ne me cache, pour vivre auprès de vous sans être un fardeau dans votre vie? Mais non, vous ne le voulez pas. Tous les projets que je propose, timide et tremblante, car vous m'avez glacée d'effroi, vous les repoussez avec impatience. Ce que j'obtiens de mieux c'est votre silence ..." ADOLPHE VU PAR ÉMILE FAGUET. Ce qui suit est un extrait de Politiques et Moralistes du XIXe siècle Il a tracé admirablement tout ce caractère complexe dans son beau roman d'Adolphe . Il n'y avait que Constant et La Rochefoucauld pour écrire ce livre. Il est donné à si peu d'hommes de se peindre sans se flatter, ou sans se flétrir, ce qui, comme on sait, est un joli détour de la vanité pour se flatter encore, que le conseil à donner à tout romancier est: Peignez les autres. A un endroit du Journal, Constant, se relisant, s'écrie: « Quoi je j'en nie, j'ai encore parlé pour le public. « Eh bien! la chose est incroyable, mais ici il se calomnie. On relit après lui, et on a le sentiment qu'il n'a pas songé à « faire effet. « L'accent de sincérité est absolu. Il y a eu peu d'hommes plus loyaux en leurs confessions que cet homme-là, et c'est pourquoi, malgré tout, il est sympathique. -- Tel il est dans leJournal, tel dans Adolphe , qui n'est qu'un journal composé et ramassé, mais non embelli. On le voit bien là avec « son mélange d'égoïsme et de sentiment, d'enthousiasme et d'ironie «, son persiflage destiné à couvrir et à défendre sa timidité, son besoin d'indépendance contrarié par son éternel besoin de sociabilité, sa sécheresse de coeur et ce grain de sensibilité qui consiste à sentir qu'il en manque et en souffrir, « cet esprit dont on est fier et qui ne sert ni à trouver du bonheur ni à en donner «, ces amours qui doivent enchaîner toute un vie et qui commencent par une sorte de gageure née d'un peu de vanité et du besoin de faire comme les autres, et dont La Rochefoucauld a dit: « Il y a des gens qui n'auraient point aimé s'ils n'eussent entendu parler d'amour. « Ah! les merveilleuses cinquante premières pages! Et la suite! Le tourment d'aimer sans amour, les secousses pour se détacher qui ne font que lier davantage, les mensonges à autrui qui vous avilissent et ne trompent pas, les mensonges à soi-même qui ne trompent pas et qui vous torturent, l'impossibilité de rompre et de continuer, et de se résigner, et de s'évader, l'impossibilité de quoi que ce soit, l'angoisse de sentir qu'il n'y a pas de répit et qu'il n'y aura pas de solutions; et l'effort, plus affreux que tout le reste, pour faire renaître ce qui n'est plus et ne peut revivre, la sensation du néant et de l'impuissance absolue de créer; -- certes , c'est un beau cauchemar, qui a cela de navrant qu'on le sent réel, plus réel que ce qui nous entoure, d'une vérité indiscutable et inévitable, et que chaque ligne est évidemment le résumé de longs incidents douloureux et pitoyables, d'intimes et secrètes tragédies. Le terrible don de voir clair dans son coeur, et le secret d'abréger tout parce qu'on voit tout, ce sont les deux facultés puissantes dont ce livre est né. Ce Constant, avec le regard droit qu'il assénait sur chaque contraction de l'être fougueux et désordonné qu'il portait en lui, était presque le seul qu'il pût l'écrire. Le seul homme qui pût écrire Adolphe  c'était l'auteur du Journal intime, l'homme qui était si loin de se déguiser rien sur lui-même, qu'il avait même un penchant à interpréter en mal ses sentiments, quand ils étaient susceptibles de deux interprétations, et à plaider plutôt contre lui que pour lui. Par exemple, on sait et l'on sent assez qu'il a aimé, et, sinon profondément, du moins vivement, et elle est dans Adolphe  cette pensée humiliante: « Nous sommes si mobiles que nous finissons par éprouver les sentiments que nous feignons. « -- On sait que Constant était capable de braver les préjugés du monde, tout en les craignant infiniment; s'il n'avait pas le goût de les affronter, il en avait le courage. C'est la partie de lui-même la plus défavorable, aussi vraie que l'autre, mais ni plus ni moins, qu'il met dans Adolphe . Adolphe n'a pas même un instant l'idée d'imposer Ellénore au monde, de lui donner son nom, de reconnaître publiquement le sacrifice par un bienfait. Il est l'esclave de toutes les faiblesses à la fois, soit qu'il reste auprès d'Ellénore sans l'aimer, soit qu'il recule devant l'opinion du monde sans le respecter. Quand on lit Adolphe , on comprend très bien la manie caractéristique, terreur des propos du monde, superstition sociale, que l'auteur de Delphine a attribuée à son Léonce: « L'assemblée était nombreuse; on m'examinait avec attention... On se taisait à mon approche; on recommençait quand je m'éloignais... Ma situation était...
constant

« A D O L P H EA D O L P H E BENJAMIN CONSTANT ISEAH GAFSA 2012/2013 1ère A.

Fr.

Fondamentale ADAM COPY CENTER (E N FACE L A P OSTE C ITE DES J EUNES ) ELEMENTS BIOGRAPHIQUES :ELEMENTS BIOGRAPHIQUES : Benjamin Constant est né le 25 octobre 1767 à Lausanne. Jeunesse : sa mère meurt deux semaines après sa naissance.

Pour son éducation, il est confié à divers précepteurs, assez médiocres pour la plupart, mais il lit énormément de lui-même.

Il finit ses études à l'université d'Edimbourg, mais prend l'habitude du jeu et contracte des dettes. Il a ensuite une vie amoureuse très active et un nombre de maîtresses impressionnant (mais il ne se marie que deux fois, avec Wilhelmine Von Cram et Charlotte de Hardenberg).

Parmi elles, on trouve la célèbre Madame de Staël, qui affirme avoir eu un enfant de Constant. Il s'engage en politique contre le despotisme de l'Empire et de la monarchie.

Il est élu député de la Sarthe en 1819 et de Paris en 1824. Il meurt à Paris le 8 décembre 1830 et reçoit des funérailles nationales. RESUME :RESUME : ADAM COPY CENTER | 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles