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Dans un apologue, le récit prime-t-il sur la morale ?

Publié le 11/08/2012

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apologue

En effet, on peut sans peine affirmer qu'un apologue composé uniquement d'une morale ou d'un récit n'est pas un apologue. C'est seulement leur combinaison qui en donne un. Le récit sans la morale n'a aucun sens, et vice-versa. Plus léger, il prépare le lecteur, le détend ou le tend, insuffle du suspens, pour que la morale ait plus d'emprise sur le lecteur, qu'elle le persuade et le marque plus. C'est l'alternance entre le récit, souvent comique et la morale, plus sérieuse qui est en mesure de remplir les exigences d'un apologue : instruire et persuader, les tendant parfois même jusqu'à leurs plus extrêmes limites. D'un premier abord simple, comique, l'apologue se révèle donc être en réalité un discours narratif pensé dans le moindre de ses détails, précis jusqu'à la maniaquerie, où tout est réfléchi, du début à la fin, afin de convaincre et d'éduquer le lecteur le plus efficacement possible. Pour toucher le lecteur plus encore, de nombreux autres procédés existent, tel le fait de présenter au lecteur un “ miroir ”, lui renvoyant sa propre image, bien qu'un peu déformée, exagérée, afin que se reconnaissant, il soit davantage attentif au déroulement du récit et plus encore à la morale, qu'il prendra très certainement pour lui même. Se reconnaître ainsi dans un de ces discours le fera à la fois sourire 

apologue

« ont également des buts différents : le récit a une portée majoritairement distractive, tandis que la morale a, comme son nom l'indique bien, une portée entièrementmorale, on peut en retirer un enseignement.

C'est la morale qui rend l'apologue si intéressant ; le récit, lui, le rend simplement distrayant.

L'apologue “ Le peuplier etle roseau ”, de Raymond Quenau illustre parfaitement bien ceci : dans ce discours narratif, le côté festif et amusant du récit, mis en œuvre avec le peuplier qui“ caracole ” est bien plus enfantin voire puéril que la morale, expliquant qu'il faut choisir, entre profiter de la vie mais en encourir les risques allant avec ou resterdans son coin, en bonne santé, mais sans rien faire.

Après la lecture de cette fable, le lecteur est bien moins guilleret qu'au milieu, alors qu'il lisait que le peupliergambadait ; la morale lui apporte de nombreuses questions philosophiques, auxquels il s'efforce de trouver une réponse et changera peut-être également son mode devie : peut-être deviendra-t-il plus téméraire, réalisant qu'il n'y a qu'une seule vie et qu'il faut en profiter ou peut-être calmera-t-il ses ardeurs et s'assagira, prenantconscience qu'il n'y a que prendre trop de risque, que ne vivre qu'au jour le jour peut apporter des ennuis.

Le récit n'a donc que peu d'influence sur la vie de tous lesjours du lecteur, alors que la morale, elle, a un réel pouvoir et peut changer bien des personnes. Dans un apologue, la morale prime donc sur le récit car un apologue sans morale n'est pas un apologue, car tout est au service de cette morale, qui a une portéephilosophique, dont on peut retirer un enseignement capable de changer profondément notre mode de vie, contrairement au récit.

Néanmoins, on ne peut affirmer quela morale prime sur le récit ou vice-versa, on ne peut les comparer puisque l'un sert l'autre : c'est l'association d'un récit est d'une morale qui forme un apologue. En effet, on peut sans peine affirmer qu'un apologue composé uniquement d'une morale ou d'un récit n'est pas un apologue.

C'est seulement leur combinaison qui endonne un.

Le récit sans la morale n'a aucun sens, et vice-versa.

Plus léger, il prépare le lecteur, le détend ou le tend, insuffle du suspens, pour que la morale ait plusd'emprise sur le lecteur, qu'elle le persuade et le marque plus.

C'est l'alternance entre le récit, souvent comique et la morale, plus sérieuse qui est en mesure de remplirles exigences d'un apologue : instruire et persuader, les tendant parfois même jusqu'à leurs plus extrêmes limites.

D'un premier abord simple, comique, l'apologue serévèle donc être en réalité un discours narratif pensé dans le moindre de ses détails, précis jusqu'à la maniaquerie, où tout est réfléchi, du début à la fin, afin deconvaincre et d'éduquer le lecteur le plus efficacement possible.

Pour toucher le lecteur plus encore, de nombreux autres procédés existent, tel le fait de présenter aulecteur un “ miroir ”, lui renvoyant sa propre image, bien qu'un peu déformée, exagérée, afin que se reconnaissant, il soit davantage attentif au déroulement du récitet plus encore à la morale, qu'il prendra très certainement pour lui même.

Se reconnaître ainsi dans un de ces discours le fera à la fois sourire mais lui fera égalementprendre conscience de certains traits de son caractères, de certains défauts dont il ne s'était alors jamais rendu compte.

Ainsi, on voit notamment dans une autre desnombreuses fables de Jean de La Fontaine, “ Le Héron ”, où le protagoniste, un héron tarde à se décider de quel poisson il fera son dîner, les trouvant bien tropdédaignables pour un être tel que lui.

Mais, le temps passe et chaque poisson faisant son apparition est encore plus rebutant que le premier, et, finalement, “ il fut toutheureux et tout aise de rencontrer un limaçon ”.

Cette fable, d'abord fort distrayante par son récit spirituel, où chacun peut se rencontrer, fait également prendreconscience du fait plus profond qu'il vaut mieux saisir ce que l'on peut, tant que l'on le peut encore, pour ne pas avoir à regretter son indifférence passée par la suite.On est donc bien ici dans le cas d'un récit divertissant, contrasté ensuite par une morale tout à fait sérieuse, pour avoir plus de poids, pour instruire par le rire. On ne peut donc affirmer ni que le récit prime sur la morale dans les apologues, ni que la morale domine le récit mais qu'il en font tout deux parti à parts égales, lerécit étant aussi important que la morale, son but étant de préparer le lecteur à son assimilation.

On peut néanmoins se pencher sur les divers procédés utilisés dans lamorale et dans le récit, afin de les comparer et d'étudier leur impact sur le lecteur et sa mémorisation et acquisition de la morale.. »

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