Devoir de Philosophie

DARIEN, Georges-Hippolyte Adrien : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

Extrait du document

DARIEN, Georges-Hippolyte Adrien, dit Georges (1862-1921). Ce « réfractaire » parisien, engagé volontaire, fut envoyé en Tunisie, à Gafsa, dans la lre compagnie des pionniers de discipline : cette expérience de l’horreur lui inspira Biribi (1889), qui contribua à faire abolir par la Chambre des députés ces compagnies disciplinaires. De son roman satirique Bas les cœurs (1889), qui décrivait les lâchetés des petits-bourgeois pendant les événements de 1870, il tira avec Lucien Descaves une adaptation scénique, les Chapons (1890), qui fit scandale. Il collabora à divers périodiques de tendance anarchiste ou libertaire : l'En dehors, l'Escarmouche (qu’il fonda en 1893, mais qui ne dura qu’un an), puis l'Ennemi du peuple (1903-1904 : une collection de ses articles a été réunie sous ce titre en 1972), faisant de longs séjours à l'étranger, en Allemagne, en Angleterre et en Belgique.

« pionniers de discipline: cette expérience de l'horreur lui inspira Biribi ( 1889), qui contribua à faire abolir par la Chambre des députés ces compagnies disciplinaires.

De son roman satirique Bas les cœurs (1889), qui décrivait les lâchetés des petits-bourgeois pendant les événements de 1870, il tira avec Lucien Descaves une adaptation scénique, les Chapons ( 1890), qui fit scandale.

Il collabora à divers périodiques de tendance anarchiste ou libertaire : /'En dehors, l'Escarmouche (qu'il fonda en 1893, mais qui ne dura qu'un an), puis l'Ennemi du peuple (1903-1904 : une collection de ses articles a été réunie sous ce titre en 1972), faisant de longs séjours à l'étranger, en Allemagne, en Angleterre et en Belgique.

(A.

Breton) n'eut pas l'audience que méritait son œuvre de révolte : les Pharisiens ( 1891, contre Drumont), le Voleur ( 1898), la Belle France (1900), l'É paulette ( 1905), édités à grand-peine, passèrent inaper­ çus, comme Biribi, dont la parution retardée fut éclipsée par Sous-Offs de Descaves.

«Pour avoir le droit de passer, il faut être immatriculé et classé dans un parti, un lupanar, une confrérie.

�tre jésuite noir ou jésuite rouge, ou crever! >> Pourtant, si le sujet de Biribi (brimades et tortures dans un bataillon disciplinaire), comme celui du Voleur (histoire d'un anarchiste), était à la mode, le ton des romans devait plus encore éveiller l'intérêt: l'énonciation au présent et l'emploi de la première personne donnaient au récit le caractère autobiographique d'un journal à la Vallès, d'une ironie volontiers formulaire ( « Education : la chasse aux instincts.

On me reproche mes défauts; on me fait honte de mes imperfections.

Je ne dois pas être comme je suis, mais comme il faut.

Pourquoi faut-il?>> [le Voleur)), la dénoncia­ tion de l'injustice alliant au sarcasme l'affumation d'un désespoir mis à nu : « De toutes les sensations douloureuses qui m'avaient assailli au début et qui, peu à peu, m'aban­ donnent, celle de 1' interminable longueur du temps est la seule qui persiste.

Elle augmente d'intensité tous les jours.

Elle m'assomme; elle me désespère aussi, car elle me force à penser- et je voudrais ne plus penser.

Je voudrais vivre en bête».

BIBLIOGRAPHIE-FILMOGRAPHIE Redécouverte ou découverte après 1950, l'œu vre de Darien est disponible en livre de poche (Coll.

1 0/18), et son texte le plus admiré, le Voleur ( « Folio », 1987), a donné lieu a une adaptation cinématographique par Lou is Malle ( 1967).

A.

PIERROT - -·--------·----·- -··-------·--------. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles