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De Romeo et Juliette à West Side Story : Comment passe-t-on d’une tragédie théâtrale à une comédie musicale filmée ?

Publié le 21/08/2012

Extrait du document

     1) L’époque    Ces deux œuvres sont placées au centre de nouveautés dans les domaines architecturaux, religieux, mais aussi économique. Chez Shakespeare, nous sommes au cœur d'un changement historique: la Renaissance. L'Angleterre est gouvernée par Élisabeth Ier durant 44 ans (1558-1603), ce qui définit la période élisabéthaine, et qui permet à l'Angleterre d'accéder au rang des grandes puissances ( cf Partie I). Durant cet ère, l'architecture change radicalement, le gothique laisse place à l'Antique, et les lignes verticales toutes en longueur sont remplacées par de l'horizontalité et des volumes harmonieux. Les habitations des civiles ont dues évoluer en même temps que la modernité gagnait du terrain. Les forts médiévaux ne résistent pas à l'artillerie, il n'est donc plus nécessaire de vivre dans des châteaux peu esthétiques et devenus inefficaces. Cette évolution se remarque dans Roméo et Juliette, puisque dans la célèbre 

« West Side Story est avant tout une comédie musicale, en plus d'être l'adaptation cinématographique de Roméo et Juliette.

Le budget pour ce film était de 6 millionsde dollars, ce qui est une somme colossale pour l'époque.

Mais malgré ce budget conséquent, seulement une deux scènes sont tournées à l'extérieur: la première et ladernière du film.

Le reste est joué en studio, y compris la scène du balcon.

Certains détails qui paraissent insignifiants au premier coup d'œil sont un fait importantpour connaître les secrets de l'histoire.

Le film commence par un sifflement, puis ont entend des claquements de doigts.

En fait, ces sons sont les signes distinctifs desdeux gangs, le sifflement pour les Sharks et le claquement pour les Jets.

Lors de la scène du bal, Bernardo caricature le chef des Jets en appelant Anita avec lesdoigts, comme ce dernier à fait avant lui pour appeler sa partenaire de danse.

De plus, des effets spéciaux rendent la rencontre entre Tony et Maria spectaculaire.Tous les deux dansent chacun de leur côté sur une musique très entrainante, les danseurs sont déchainés, quand tout d’un coup leurs regards se croisent.

Tandis qu’ilssont attirés l’un par l’autre, le brouillard les entoure, la musique et les danseurs disparaissent et il ne reste que nos héros ainsi que trois autres couples.

Alors unemusique légère commence, jouée à la flute, et les danseurs entament une danse simple, sans se toucher, rythmée par les claquements de doigts.

On remarque Mariafait le signe distinctif de ses rivaux sans aucune ironie.

Soudain, Tony embrasse Maria, la musique endiablée et les danseurs réapparaissent, comme s’ils n’avaientqu’imaginé cette courte danse.

Tout le long du film, les plans de caméra changent en fonction des personnages : Tony est toujours filmé en contre-plongée, et Mariaen plongée durant les scènes de dialogues.

Cependant, durant les discussions tendues entre Bernardo, et Riff, la camera fait un gros plan sur leur visage afin de voirtoutes leur expressions faciales, et donner de l’importance aux répliques.

Par contre, quand un autre membre du clan prend la parole, les plans larges et américainssont utilisés. 2) Chant Dans la partie I, nous avions évoqué le fait que les immigrés latino-américains sont déchirés entre l’attachement à leurs origines et l’enracinement américain.

Celas’en ressent dans les dialogues et les paroles des chansons.

Tout au long du film, la phrase « On est en Amérique » revient, comme si cela excusait leurs actes.

Dansla chanson « America », ils parlent explicitement de leur impression de liberté en Amérique « Everything free in America », tout en disant que chez eux ils ne secomporteraient pas ainsi.

Dans le premier couplet de la chanson, Anita décrit Puerto Rico comme un lieu où il ne fait pas bon vivre et où le manque, mais qui restemalgré tout sa ville de cœur « Puerto Rico, My heart devotion ».

Bernado évoque aussi les violences entre Jets et Sharks, en expliquant qu’il est normal de se battredans se pays «If you can fight in America ».

En Amérique, ils n’ont plus autant de problème d’argent puisqu’ils peuvent acheter à crédit, et même si leur appartementest dans une banlieue populaire, ils en sont très heureux.

On en vient à se demander s’ils se sentent réellement chez eux en Amérique, où s’ils restent dans le mêmeétat d’esprit que dans leur pays d’origine.

Au niveau de la langue, tous les personnages sont bilingues, mais il leur arrive de parler espagnole entre eux.

Dans leschansons, leur accent est amplifié, notamment sur le roulement des –r. ANITAPuerto RicoMy heart's devotionLet it sink back in the oceanAlways the hurricanes blowingAlways the population growingAnd the money owingAnd the sunlight streamingAnd the natives steamingI like the island ManhattanSmoke on your pipeAnd put that in! GIRLSI like to be in AmericaOkay by me in AmericaEverything free in America BERNARDOFor a small fee in America ANITABuying on credit is so nice BERNARDOOne look at us and they charge twice ROSALIAI'll have my own washing machine INDIOWhat will you have though to keep clean? ANITASkyscrapers bloom in America ROSALIACadillacs zoom in America TERESITAIndustry boom in America BOYSTwelve in a room in America ANITALots of new housing with more space. »

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