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Devoir en romantisme: Pauca mea, Les contemplations, Livre IV. (V. Hugo).

Publié le 05/11/2014

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Pauca mea, Les contemplations, Livre IV. (V. Hugo). Introduction Victor Hugo est un romancier, dramaturge et poète français du XIXe siècle. Il est considéré comme le fondateur du romantisme français, mouvement littéraire qui rompe avec les règles du classicisme. C'est en « révolutionnaire » au milieu de circonstances historiques regroupée sous l'expression « Le Mal du siècle », où les hommes de Lettres sont condamnés à l'immobilisme social qui les rend vulnérables aux sentiments de mélancolie et de profonde angoisse, que Hugo pris les devants de l'écriture romantique. C'est aussi dans ce contexte qu'Hugo entrepris sans doute de reconstituer l'histoire de sa vie, ou l'histoire des moments de sa vie dont « Les Contemplations ». Le livre IV de ce recueil de poèmes lyriques est intitulé POCA MEA (expression suggérée par un vers de Virgile, qu'on pourrait traduire ainsi : «Quelques vers pour mon enfant chérie») est consacré au souvenir de Léopoldine. C'est le livre d'un deuil apparemment jamais consommé où le poète lyrique, confronté à une grave crise spirituelle, médite sur cet abîme qui sépare hier d'aujourd'hui, exprime tour à tour sa révolte contre la cruauté du destin, son désespoir, sa nostalgie , la douleur inconsolable , sa résignation semblant parfois se soumettre à la volonté divine et où il retourne à la foi. Les poèmes de Pauca mea, où tous les sentiments de Hugo sont éprouvés après la mort de sa fille Léopoldine, sont regroupés par thèmes et selon une progression logique : d'abord le désespoir, puis la nostalgie, la méditation sur la mort, enfin l'acceptation et l'espoir d'une vie après la mort. C'est en effet sur l'avant dernier thème (La méditation sur la mort) qu'est bâti le 12è poème « A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt » où le poète médite sur la mort et surtout sur ce qui se passe après la mort. Problématique Comment le poète, à travers l'atmosphère de cette ballade germanique permet l'expression de sa division interne, et exprime sa propre désorientation, témoin de son bouleversement, en désorientant le lecteur sur une image de soi probablement objective ? Plan Après une présentation du poème et de son contenu, nous aborderons les raisons des dates fictives apposées...

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« inquiétant : la nature semble dans l’angoisse, décrite maculée de solitude, d’éléments « sans vie », sans gaieté (marbre, oiseaux de feu). Poème de « désorientation, parce qu’il représente l’esprit du deuil paternel, « A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt » affirme l’esprit de bouleversement auquel le poète est en proie.

II- Raison des dates fictives apposées aux poèmes du livre IV et en particulier au poème 12.

Au regard des dates apposées sur les poèmes de ce Livre IV des contemplations, Hugo classe ses poèmes non dans l’ordre chronologique de leur rédaction mais plutôt dans l’ordre chronologique de ses sentiments (Chronologie de la mort de Léopoldine à l’exil).

En outre, il n’hésite pas à apposer au bas des poèmes une date fictive de rédaction, afin de renforcer cette logique aux yeux du lecteur.

Hugo date symboliquement plusieurs textes des jours anniversaires de la mort de sa fille, sans respecter leur date réelle de rédaction (Les trois poèmes qui précédent celui qui nous intéresse sont respectivement datés de 1846, 1847, 1846, les trois qui lui succèdent de 1848, 1847 et1847.

Ainsi, en attribuant à notre poème la date de 1853 Hugo déchire-t-il la linéarité du temps instauré dans ce livre.) Il manifeste par là avec une certaine solennité sa fidélité à la disparue.

Il postdate le poème XII (écrit avant la mort de la jeune femme) et il le place dans le cycle de Léopoldine parce qu’il s’insère bien dans la thématique du livre.

III- Structure du poème qui met en évidence la division interne du poète.

Le lecteur lui-même se trouve désorienté à la lecture de ce poème.

Notons d’abord que le poème « A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt » s’inscrit assez logiquement après le poème XI du recueil si l’on s’attarde à la lecture des deux derniers vers de celui-ci où l’on observe la redondance d’un « on » ne permettant pas immédiatement d’attribuer au poète les paroles proférées, l’expérience racontée, et dans lesquels les idées de « silence » et de « mort » sont instaurées et fortement mises en valeur par leur place à la toute fin du poème.

Dans le poème qui nous intéresse le lieu est fort peu usité : il s’agit de la forêt, de la nuit (« La nuit était fort noire et la forêt très sombre »), mais surtout, il ne s’agit plus du « on » englobant et capable d’être entendu par tous, manifestement c’est un « je » qui s’exprime, et qui est introduit dès le vers 2 avec les pronoms possessifs « mes ».

De plus il est clairement question d’un personnage quant à lui nommé : « Hermann », et de lui, le lecteur ne sait rien.

De plus, En effet, des voix traversent le poème, et semblent se répondre.

Ces voix sont celles d’un mystérieux « je » (qu’on peut attribuer au poète) et d’Hermann (qu’il nous est difficile d’attribuer au même poète (quoique le vers 8 « L’esprit profond d’Hermann est vide d’espérance.

» en trahisse le dédoublement, si l’on admette qu’aucun ne peut percer les profondeurs d’autrui si ce n’est la personne elle-même) qui durant les trois premières strophes s’entrelacent, du moins, s’alternent et semblent se répondre.

En effet dans la deuxième strophe, un dialogue se met en place entre le « je » narrateur du poème et le personnage d’Hermann.

Si la première parole du « je » est introduite de manière indirecte au vers 11 par l’expression du sentiment de celui-ci « Je suis plein de regrets », puis par l’exclamation : « Ô mes amours, dormez ! », celle d’Hermann est insérée dans le poème par un verbe introducteur de parole puisqu’au vers 12 on a : « Hermann me dit : « Jamais les vivants ne sommeillent./ De la même manière on retrouve le report de leurs propos à la troisième strophe aux vers 16 à 18, qui plus que jamais semblent s’alterner, voire même s’entremêler du fait du jeu de symétrie créé : le vers 16 s’ouvre sur « Il dit » quand le vers 16 se clôt sur « lui dis-je », au point que l’on puisse douter qu’il s’agisse même d’un dialogue au sens propre, à savoir que les personnages s’écoutent et se répondent alternativement.

Puis, aux strophes 5 et 6 les voix des deux personnages se séparent et s’amplifient : en effet chaque personnage se voit attribuer une strophe consacrée en entier à sa prise de parole.

La cinquième débute par « Hermann reprit alors : « Le malheur, c’est la vie.

», les guillemets s’ouvrent et ne se referment qu’à la fin de la strophe, au vers 24.

La sixième fait de même, s’ouvrant sur « Et je lui dis : « Tais-toi ! Respect au noir mystère ! » et ne se refermant qu’avec la fin de la prise de parole du « je ».

IV- Eléments de désorientation du lecteur au niveau environnemental spatio-temporel du poème . Les éléments spatio-temporels donnent lieu à la désorientation du lecteur : un monde proche de l’imaginaire avec son décor lugubre et sinistre, qui évoque un monde d’outre-tombe, inhospitalier.

Pourquoi d’ailleurs cette ballade nocturne ? Ce n’est sans doute pas distrayant puisqu’elle beigne dans la mélancolie et l’appel de la. »

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