Dialogue argumentatif sur l"esclavage
Publié le 09/02/2013
Extrait du document


«
pitié les… hommes de leur race souffrant d’une quelconque maladie, lan çatil, d’une voix
m
éprisante.
Leurs d
éfauts ne sont que la cons équence de tout ce que les Blancs leur font subir. Ils les enl èvent
de leur foyer, dans leur pays, o
ù ils vivent heureux et en harmonie. Ils les maintiennent en captivit é,
leur descendance ne goutera jamais au bonheur, et restera ignorante et in
éduqu ée. Ils agissent en
tortionnaires ! m’emportaisje. Chez eux, ils ne se pr
éoccupent pas de choses futiles comme nous
autres, « peuples civilis
és », qui passons notre temps à nous tirailler l’esprit pour des banalit és. En
somme nous plus heureux ? Ils ne se massacrent pas pour poss
éder toujours plus, ils profitent du
temps qu’il leur est imparti. Ne sontils pas d’une certaine mani
ère plus sages que nous ? »
Je me levais et fit quelques pas, la nervosit
é et la col ère me gagnant. Cet homme avait des propos odieux, et
l’envie me pris de le renvoyer de chez moi.
« Vous dites qu’ils sont sans piti
é et barbares, poursuivaisje avec conviction, mais les ma îtres ne
sontils pas un milliard de fois plus cruels, plus injustes et plus violents envers eux ? Nous autres
Blancs, de quel droit traitons nous des hommes de cette mani
ère, en les consid érants comme moins
que des b
êtes ? De quel droit leur ôtons nous leur libert é ? De quel droit leur brisons nous leur vie ?
Les Noirs choisissent euxm
êmes de se vendre. Un homme qui est libre, n’estil pas en droit de
pouvoir choisir luim
ême quoi faire de sa vie ? Pourquoi, si un n ègre souhaite se vendre, n’aurait il
pas le l
égitime droit de le faire ? demanda Jefferson. Il leva les sourcils d’un air interrogateur.
Vous m’avez dit il y a quelques instants qu’ils naissent esclaves, or un esclave n’est pas libre. Ou
bien vous admettez donc que les Noirs sont des hommes libres, d
éclaraisje, d’une voix qui trahissait
mon sentiment de victoire. Cependant, vous osez maintenant dire que les esclaves ont choisis cette
vie. Mais un homme ne peut se vendre, car un esclave ne poss
ède rien, or que re çoit un esclave
lorsqu’il se vend ? De l’argent. Cette monnaie passe en possession de son acheteur au moment m
ême
o
ù il la per çoit. De plus, quelques pi èces valentelles une vie ? Je ne pense pas. Une vie ne vaut rien,
mais rien ne vaut une vie.
». »
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