Discuter cette pensée de Jouffroy : « Le génie consiste à deviner la veille la pensée encore inconnue du lendemain. » Vous pourrez vous en tenir au génie artistique et littéraire.
Publié le 14/03/2011
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Pour bien comprendre la pensée de Jouffroy, il faut donner toute leur valeur aux mots la veille et le lendemain. Jouffroy ne veut pas dire que le génie révèle aux hommes ce dont ils n'auraient eu sans lui aucune idée ou qu'ils n'auraient découvert que beaucoup plus tard ; il croit que le génie exprime seulement avec force et clarté ce dont les hommes n'avaient avant lui que le pressentiment. Cette opinion se rattache dans une certaine mesure à la théorie du milieu et du moment ; mais tandis que Taine prétend expliquer l'œuvre de génie tout entière par des influences extérieures et pour ainsi dire fatales, Jouffroy croit seulement que ce milieu prépare l'œuvre de génie et qu'elle garde une valeur créatrice essentielle.
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- Jean-Claude Tournand écrit : «Il a fallu que s'élaborent au moyen d'une longue expérience les règles de chaque genre, que les écrivains apprennent à en dominer les contraintes et à conquérir à travers elles l'art de communiquer leurs plus intimes pensées. L'idéal classique exige à la fois une idée suffisamment claire pour être totalement communicable, et un langage suffisamment précis pour communiquer cette idée et elle seule : l'idée ne doit pas échapper au langage, mais le langage do
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- Expliquer et discuter, en vous appuyant sur des exemples pris dans notre littérature tant romantique que classique, à votre choix, cette pensée de Lamartine : « Le sublime lasse, le beau trompe, le pathétique seul est infaillible dans l'art. Celui qui sait attendrir sait tout. Il y a plus de génie dans une larme que dans tous les musées et dans toutes les bibliothèques de l'univers. » (Graziella, II, 16.) Un art qui se proposerait pour but unique d'émouvoir notre sensibilité ne risquer
- Discuter cette opinion de Voltaire : «Les détails qui ne mènent à rien sont, dans l'histoire, ce que sont les bagages dans une armée, impedimenta [des choses embarrassantes]. Il faut voir les choses en grand, par cela même que l'esprit humain est petit et qu'il s'affaisse sous le poids des minuties : elles doivent être recueillies par les annalistes et dans des espèces de dictionnaires où on les trouve au besoin. » Vous pourrez appliquer cette opinion soit à l'histoire proprement dite,
- Discuter cette pensée de Rousseau : « J’aime mieux être un homme à paradoxes qu’un homme à préjugés. « (Émile.)