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Dissertation "Le théâtre est-il le pays du réel ?"

Publié le 02/02/2015

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Dissertation « Le théâtre est-il le pays du réel ? » Le théâtre, art intemporel, a connu un grand succès au XVIIème siècle et continua d'exister par la suite tout en suscitant toujours de vives critiques au cours des siècles. Mais le théatre est le lieu de l'expression des sentiments. On peut alors se demander si le théâtre est-il le pays du réél ou celui de l'imaginaire ?Ainsi, Deux siècle plus tard Victor Hugo relance ce sujet et affirme que le Théâtre est composé d'illusion comme de vraisemblance « Le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres de cartons, des palais de toile, un ciel de haillon, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur les joues, un soleil qui sort de dessus terre. C'est le pays du vrai, il y a des coeurs humains sur la scène, des coeurs humains dans les coulisse des coeurs humains dans la salle. » Nous verrons tout d'abord que le théâtre est l'espace de l'illusion car il utilise des trucages et qu'il obéit a des conventions puis nous montrerons que le théâtre est un lieu vrai car c'est une représentation et non pas une lecture, il rend vivant les personnages et les émotions et que le théâtre est un lieu de communication entre les acteurs et les spectateurs. I-Le théâtre exprime l'illusion. Le théâtre est surtout représentation. Or,représenter sig...

« la scène du sac des   Fourberies de Scapin , avec les coups de b âton r épétés que le valet inflige  à son   ma ître, cela ne se produirait pas dans la r éalit é. Enfin, la   parole   th éâ trale elle­m ême est   artificielle   : parlons­nous en alexandrins comme dans   les trag édies classiques tel que  Ph èdre  de racine   ? Non bien entendu. Le texte th éâ tral rel ève donc en premier lieu de la fiction, s’ éloignant du r éel car la sc ène se   passe  à l'int èrieur de l'imagination du spectateur. Henri Gouhier  écrit dans Le Th éâ tre et l'existence,   que « Le th éâ tre vit de conventions. De ce fait, le th éâ tre serait constitu é d'illusion. Mais ne   cacherait­il pas la r éalit é à travers ces conventions ? II­Le th éatre, un art de l'authenticit é. A la lecture d'une pi èce de th éatre, on imagine mais  à la repr ésentation on voit, on est   spectateur. Par exemple dans la sc ène d’exposition de  Le Tartuffe  : l’ énergie de Mme Pernelle, son   abattage appara ît sur sc ène avec une  évidence qui peut  échapper  à la lecture. Moli ère a dit : « On   sait bien que les com édies ne sont faites que pour  être jou ées et je ne conseille de lire celle­ci qu’aux   personnes qui ont des yeux pour d écouvrir dans la lecture tout le jeu du th éâ tre. » ( Pr éface de  L’Amour m édecin ). Les   acteurs   sont bien   r éels, dont la performance physique et artistique cr ée,  à   chaque repr ésentation, un objet d'art unique ( à la diff érence du cin éma). Le th éâ tre est en effet une   cr éation esth étique qui prend toute sa valeur et toute sa r éalit é dans la repr ésentation. Pour les acteurs, le metteur en sc ène et les spectateurs, le trucage est cach é par l' émotion   é prouv ée et le plaisir qui na ît du spectacle. Si les moyens de parvenir  à l'émotion sont conventionnels et artificiels,  l' émotion v écue sur la sc ène   et dans la salle n'a rien d'illusion. Les rires ou les pleurs des spectateurs permettent  à ces derniers de   s'identifier aux acteurs et donc d' être eux m êmes acteurs de la sc ène.  Pierre Augustin Caron de   Beaumarchaisa dit dans  Un mot sur la M ère coupable , "Les larmes que l'on verse au th éâ tre, sur des   maux simul és, qui ne font pas le mal de la r éalit é cruelle, sont   bien douces. On est meilleur quand on   se sent pleurer. On se trouve si bon apr ès la compassion!"   Au­del à de la r éalit é du spectacle, les pi èces de th éâ tre trouvent leur source dans les   situations, les caract ères, les sentiments qui sont ceux de la   r éalit é du spectateur.  Amour, mort,   jalousie, haine, passion aveugle, obsessions..., la sc ène d évoile l'int ériorit é humaine, alors que la vraie   vie la voile. Les classiques parlent de la la purgation des passions   ressentie par le spectateur  à travers la   repr ésentation de ce qu'il  éprouve. Purgation qui n'est possible que parce que le th éâ tre atteint une   v érit é profonde, sans quoi on ne pourrait pas s'identifier au personnage, par exemple dans  Ph èdre  de  . »

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