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Dissertation: pensez-vous que l'on puisse traiter de sujets graves ou sérieux sur le mode plaisant ou humoristique?

Publié le 18/01/2013

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A priori, il semblerait incohérent de parler de choses sérieuses sur le mode plaisant ou humoristique. En effet, on ne peut pas parler de choses sérieuses avec le sourire. Tout d'abord, parce que certains sujets, tels que la mort, la religion etc., ne se prêtent pas à la dérision, surtout lorsque cela touche directement des personnes. Peut-on rire de tout ? Lorsque ces sujets sont des critiques humoristiques et que ces critiques sont mal interprétées, l'auteur peut ainsi se heurter à de vives contestations, à de vives révoltes. Il peut heurter les sensibilités des lecteurs, ce qui fut le cas lors des caricatures de Mahomet. Celles-ci sont parues le 30 septembre 2005 dans un journal Danois « Jyllands Posten «. Ces caricatures ont suscité de nombreuses manifestations dans le monde Arabe. Dessinées par douze auteurs différents et en réponse à l'écrivain Kare Bluitgen (qui se plaignait que personne n'illustre son livre sur Mahomet), de nombreuses institutions musulmanes ont réagit : la Lybie a fermé son ambassade à Copenhague, des manifestations au cours des quelles on brûlait des drapeaux Danois ont eu lieu, allant même jusqu'à des menaces de mort envers les dessinateurs. Cela eu pour conséquence d'avoir profondément marqué les liens entre le Moyen-Orient et l'Occident. Tout comme en France, où les Guignols ont fait des caricatures excessives par rapport à des événements encore sensibles pour la majeure partie de la population. Certains ont jugé que les propos étaient blessants, c'est d'ailleurs pour cela qu'a été institué le Conseil Audio Visuel afin d'éviter des débordements. Il en est de même pour Molière, qui avec Le Tartuffe a été censuré pour avoir heurté les dévots ou encore Dom Juan, du même auteur, dont la révolte des personnages et les pirouettes ont scandalisé bien des contemporains. Mais c'est aussi parce que cela peut discréditer une idée : elle risque de ne plus être crédible. Ceci est le cas dans Candide de Voltaire. Au fur et à mesure que l'histoire se déroule, les personnages perdent de leur force de conviction à mesure qu'ils deviennent des marionnettes. En effet, Pangloss a pour philosophie que tout va bien dans le meilleur des mondes et c'est ce qu'il enseigne à Candide. Cependant, lorsque celui-ci est chassé du château, il se retrouve chez les Bulgares face à la guerre. Il est alors confronté à l'horreur : Pangloss a donc perdu toute crédibilité quant à l'idée d'un un monde où tout va bien. La philosophie de Pangloss est finalement déconsidérée, parce que tout ne peut pas aller bien : Candide le découvre par lui-même lors de cette guerre, où tout n'est qu'horreur. Pangloss n'est donc plus en mesure de le convaincre. L'idée « tout va bien dans le meilleur des mondes « perd de sa convicti...

« Ces dérapages humoristiques ont véritablement révolté des populations entières.

Certes le rire n’est pas indigne.

Selon Rabelais, « le rire est le propre de l’homme ».

Mais il ne faut pas oublier qu’il faut toujours rester prudent lorsque l’on désire exprimer ses idées de manière humoristique.

Toutefois, parler de choses sérieuses sur un ton sérieux peut, dans certains cas comporter des risques. En effet, parce que cela peut devenir pesant, lourd.

D’abord parce qu’écouter un personnage politique débattre (parfois durant des heures) sur des sujets tels que le contexte économique, la récession, le chômage, finit par lasser le public.

Certes c’est tragique et l’on se doit d’en parler pour tenir un public informé et au courant de la situation du monde (c’est le but des journaux télévisés), seulement les gens vivent un quotidien relativement difficile (crise économique, chômage etc.).

Il ne faut pas qu’en plus, ces mêmes personnages politiques discutent en permanence de sujets sérieux avec trop de sérieux.

Ils se lassent et finissent par trouver le temps long.

Ensuite parce que trop de sérieux lors d’une discussion peut finir par ne plus donner une bonne atmosphère à l’instant.

Il ne s’agit pas que des politiques mais aussi des personnes qui font un travail où ils sont confrontés au sérieux toute la journée.

Si lors d’une soirée ils viennent discuter de choses sérieuses alors la personne risque de s’en aller et ira discuter avec quelqu’un d’autre.

Le terme soirée a tout son sens : cela peut être synonyme de fête, ce qui ne serait pas le cas si on parlait de choses sérieuses toute la soirée.

Cela en devient fastidieux pour tout public et ne détend pas l’atmosphère qui en devient de plus en plus pesante.

Le public s’en détache alors parce que le côté sérieux donne une certaine profondeur, accentue et fait ressortir un aspect plus pesant du sujet.

Cela assombrit le tableau, crispe les personnes et enlève tout espoir ou perspective d’avenir. Mais c’est aussi parce que cela peut vite amener à choquer les gens.

Il est vrai que les informations sont là pour relater des faits réels et sérieux (sur la crise, le chômage mais aussi la politique ou encore la société).

Cependant, lorsque l’on parle de la guerre (comme en Irak ou en Lybie), sujet très sérieux et qui concerne énormément de citoyens (tant les épouses des soldats au front que leurs enfants) et qu’en plus on emploie ce ton sérieux (le ton de tous les présentateurs télé) alors cette partie de la population concernée peut être choquée par la violence du propos.

Cela affecte énormément les familles de savoir mais surtout de voir tout ce qu’il se passe sur le front.

De plus, savoir exactement le nombre de morts qu’il y a angoisse énormément.

Il y a également le sujet du port d’armes aux Etats-Unis : comment peut-on autoriser à porter une arme alors que les massacres, les tueries se font plus nombreuses ? Diront certains que cela choque.

Certains souhaiteraient que le port d’arme soit réglementé, suite à des tueries, telle que celle de Newton.

Seulement la seule réponse fournie est que c’est un fait exceptionnel, et que cela ne serait jamais arrivé si les professeurs étaient armés.

Voilà ce qui choque la population : voir ce côté trop sérieux sur des sujets graves.

Des sujets qui choquent par la violence de leur sérieux.

C’est finalement l’aspect dramatique qui en ressort. Enfin, si on parle de choses sérieuses sur un ton sérieux, le risque pourrait être d’effrayer la population.

Et cela sur n’importe quel sujet : il n’y a qu’à voir celui qui, dernièrement, faisait l’actualité : la prétendue « fin du monde ».

Lors de cette annonce, beaucoup de gens ont été faire des provisions de nourritures astronomiques afin de pouvoir survivre lors de cette fin du monde.

D’autres auront été construire des bunkers, de manière à pouvoir s’y réfugier et survivre (encore avec des tas de provisions).

C’est devenu un affolement presque général tant des populations entières se sont senties concernées par cet événement.

De même, lorsque les informations parlent de pénuries d’essence ou autre, le premier réflexe de la population est de se jeter sur les dernières réserves : ils sont effrayés à l’idée d’en manquer.

Puis, lorsqu’ils annoncent des faits de société tels qu’une fusillade dans une école, dans une épicerie, cela effraie également les citoyens du pays.

C’est à ce moment même qu’ils se demandent s’ils doivent laisser leurs enfants à l’école, s’ils doivent continuer à 2. »

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