Dom Juan et Sganarelle : La relation maître-valet

Réciproquement, Dom Juan, a besoin de Sganarelle car, à force de provocations et de médisance, il finit par être détesté de tous, ce que nous pouvons voir dans les dernières paroles de son valet :« Voilà par sa mort un chacun satisfait «, qui précède l'énumération des problèmes que Dom Juan a laissé derrière lui : « Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content «. Seul son valet lui reste fidèle. Au cours de la pièce, Sganarelle est à son écoute et est là pour lui, ce qui renforce son rôle de confident. Dom Juan et Sganarelle sont donc complémentaires et c'est bien pour cette raison que l'un ne peut pas se passer de l'autre. Un autre aspect paradoxale de leur relation est l'opposition de leur conditions sociales, qui les rapproches en fait : Dom Juan est un aristocrate, riche et qui dépense tout pour le moindre de ses désirs. A l'opposé, Sganarelle est un pauvre homme qui subit les frasques d'un maître qui profite de son rang pour accomplir les pires actions tant avec lui qu'avec les autres.