Devoir de Philosophie

Dom juan lect analytique

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

juan
LA n°1 : acte I scène 2, Don Juan expose sa conception de l'amour: Extrait de Dom Juan de Molière publié en 1665 1er niveau : DJ expose sa philosophie de l'amour. 2nd niveau : à travers sa conception de l'amour, DJ nous dresse son portrait. Problématique : Situation : Répondant aux inquiétudes de don Gusman sur le départ précipité de don Juan, Sganarelle lui a dit qu'il craignait que celui-ci ait abandonné sa maîtresse done Elvire après l'avoir épousée. Il lui a expliqué que son maître est « un grand seigneur méchant homme « sans aucun scrupule. DJ arrive, son entrée crée un effet dramatique et comique en confrontant le personnage à l'image qu'on a de lui à travers les valets. Une explication s'esquisse avec Sganarelle qui lui dit qu'il « trouve fort vilain d'aimer de tous côtés «. DJ réplique dans une longue tirade et lui expose sa philosophie de l'amour. Ce texte fonctionne comme un texte argumentatif destiné à persuader. Il expose une conception et esquisse le portrait du séducteur. I. Un discours pour convaincre Analyse du fonctionnement du discours : A. L'énonciation ->DJ s'adresse à Sganarelle : « tu « présent seulement dans la 1ère phrase : « tu veux « puis il parle longuement sans interpeller à nouveau son. On dirait qu'emporté par son discours, il l'oublie = le discours s'adresse aux spectateurs (double communication théâtrale),=> il est destiné à mettre en valeur le personnage qui trace son portrait en contraste avec celui fait par Sganarelle. -> utilise le « je « entre « Pour moi « et « le changement «: une dizaine de fois, puis en fin de tirade « j'ai sur ce sujet « 4 fois : le discours prend un tour personnel, il décrit son penchant irrépressible. ->ailleurs il utilise « on « ou « nous « : le premier en sujet, le 2° en objet-> dès le début, puis en alternance avec le « je «, il fait de sa conception une vérité générale. ->Le présent =valeur générale, alors que dans les autres, il décrit des traits de caractère. DJ considère donc sa conception comme justifiée, valable pour le plus grand nombre. C'est une vérité présentée comme une évidence. En fait, il hésite entre cette vérité générale (« La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle «) et l'affirmation de sa propre liberté (« Pour moi, la beauté ma ravit partout «). B. La construction argumentative : La construction de l'argumentation et les types de phrases soulignent sa conviction et son désir de persuader. 1. l.1 à 8 : critique de la fidélité : Il c...
juan

« 3. l25 à 50   : il expose sa strat égie, qui fait de la conqu ête amoureuse une entreprise aussi exaltante que la conqu ête guerri ère. Retour   au « on » et aux g énéralit és, pour d éfinir et justifier sa conception. Ici commence une p ériode oratoire construite sur la proposition   principale en t ête : « On go ûte une douceur extr ême  à » qui contient une s érie de compl éments « r éduire … » 66, « voir » 67, «   combattre » 68, « vaincre » 71, « mener » 72 qui abordent les diff érentes phases de la s éduction ;  à l’int érieur, des subordonn ées   d écrivent l’attitude de la femme « les r ésistances qu’elle nous oppose » 71, « les scrupules dont elle se fait un honneur » 72 et enfin la   victoire du s éducteur « o ù nous avons envie de la faire venir ». Cette p ériode est  éloquente, elle suit les d étours de la strat égie du   s éducteur, exprime le plaisir de la tactique, c’est le vocabulaire militaire qui d écrit l’entreprise amoureuse.  ­>C élèbre m étaphore de la conqu ête est suivie d’une phrase commen çant par « mais » qui d écrit au contraire la suite de la conqu ête.

  La phrase est coup ée en deux, la 1 ère partie reprend la m étaphore de la mort de fa çon plus l égère (« endormons »), la 2 ° partie   rebondit sur l’ évocation d’une nouvelle conqu ête. 4. « Enfin » indique le bilan. L’enthousiasme grandit, cet orgueil l’entra îne  à la m égalomanie, il termine par une comparaison   audacieuse entre ses conqu êtes amoureuses et celles d’Alexandre le grand. [IV ° s avant JC, conquit le monde grec, l’Egypte et l’Asie   jusqu’ à l’Inde, il est au XVIIe chez les moralistes]. Le texte est donc bien un discours construit qui oppose deux th èses, la fid élité et l’amour conqu ête, en mettant en valeur cette   derni ère par la place qu’elle occupe dans le plan, les types de phrases, les images. C­Un brillant plaidoyer        :   ­> Malgr é l’immoralisme du contenu, cette tirade s éduit le lecteur. On d ésapprouve la cruaut é du libertin mais on admire son audace. ­> La langue de DJ manifeste l’ éducation de l’aristocrate et les raffinements de l’esth ète­> contraste comique avec la balourdise et le   p édantisme de Sganarelle. ­>Vocabulaire pr écis et choisi   : «   objet   » d ésigne la personne aim ée en style galant. «   se piquer de   » = mettre un point d’honneur  à   poss éder une qualit é= registre  élevé de la langue. ­> Rythme des phrases qui donne une impression d’harmonie qui traduit le d étachement sup érieur de DJ   : tirade cadenc ée comme un   po ème avec de nombreux octosyllabes   : «   quoi   !...frapper les yeux   »ce rythme agit comme une incantation qui endort la conscience   critique. ­> DJ sait frapper l’esprit et l’imagination= il aime les comparaisons= le texte comprend deux r éseaux d’images   : Le 1 er   : amour­ >guerre. Le 2 nd   : utilisation du langage juridique pour l égitimer l’inconstance du protagoniste   : «   «   engag é   » «   faire justice   » «   m érite   »   «   tributs o ù la nature nous oblige   » ­> DJ se cr ée un droit et se r éclame de la «   nature   » qui lui semble une puissance plus souveraine que les lois sociales. ­> usage d’hyperboles   : s’attacher durablement  à une femme devient   : «   s’ensevelir pour toujours dans une passion   » et «   ê tre mort   d ès sa jeunesse   ». Un cœur ne lui suffit pas, il en voudrait «   dix mille   » . Il se sent «   un cœur  à aimer toute la terre   » . Il est pr êt à   faire la conqu ête «   d’autres mondes   » => hyperboles manifestent la m égalomanie et le fol orgueil du personnage. ­> DJ attaque vivement sa tirade par des exclamations et interrogations. Homme d’action, sa volont é et all égresse s’expriment par   l’abondance des verbes. ­> Spectateur se trouve dans la position de Sganarelle qui, fascin é, ne sait comment r éagir . II.

Conception de l’amour et portrait du séducteur 1. Le rejet de la fid élité ­>DJ R écuse l’id ée de l’honneur li é à la fid élité. Les deux notions(honneur et fid élité) appartiennent aux valeurs de la noblesse. «   Faux honneur d’ être fid èle », « la constance n’est bonne que pour les ridicules ».  ­>Il rejette ces valeurs telles qu’elles sont pratiqu ées : « les scrupules dont elle se fait un honneur », l’honneur de r ésister chez la   femme, l’honneur d’ être fid èle pour les deux.  ­>Au lieu d’ être la marque d’une  âme forte et noble, la fid élité traduit un manque de personnalit é. On sent que le grand seigneur a   pris de la distance avec les repr ésentations traditionnelles telles qu’on les trouve encore  à l’époque de Louis XIII et de Louis XIV   chez Corneille. C’est une  époque r évolue, qui ne correspond plus aux pratiques r éelles, comme par ex  à la cour de Louis XIV. Au   fond, « demeurer au premier objet qui nous prend » n’est pas justifi é, c’est un peu le fruit du hasard (« l’avantage d’ être rencontr ée la   premi ère »). . »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles