En quoi l'emploi du point de vue interne contribue-t-il à l'intensité dramatique de ces scènes ?
Publié le 20/01/2013
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roman Le Rouge et le Noir : «Un roman, c’est un miroir que l’on promène le long de son chemin «. Albert
Camus a développé cette idée plus explicitement dans l’Homme Révolté, rédigé en 1951 : « Qu’est ce
que le roman […] sinon cet univers où l’action trouve forme, où les mots de la fin sont prononcés […] où
toute une vie prend le visage du destin. Le monde romanesque n’est que la correction de ce monde-ci,
suivant le désir profond de l’homme. Car il s’agit bien du même monde. […] Les héros ont notre langage,
nos faiblesses, nos forces. Leur univers n’est ni plus beau, ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du
moins, courent jusqu’au bout de leur destin et il n’est de si bouleversants héros qui vont jusqu’à
l’extrémité de leur passion, […] C’est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous
n’achevons jamais. «
Parmi les héros « classiques «, on retrouve le héros tragique au coeur d’un conflit, mais qui accepte sa
défaite. Il est écrasé particulièrement par le destin qui le mène à cette défaite. Cependant, cela ne
dément pas pour autant sa vitalité héroïque. Dans Un Balcon en Forêt de Gracq, le capitaine Grange,
personnage principal du roman, est blessé. « Je vais peut-être mourir « se répète-t-il. Le soldat est
considéré comme un héros dans notre vision actuelle du monde. C’est un être courageux mais faible. Il a
vécu l’expérience traumatisante de la guerre et meurt en l’honneur de son pays, en rendant service à
l’humanité. Il ne prend pas conscience de la
«
notamment par l’utilisation du discours direct qui rapporte directement les pensées et les paroles du
personnage, ce qui crée un lien plus ou moins intime avec le lecteur.
Ce procédé donne une certaine
vraisemblance au personnage romanesque.
Le lecteur est ainsi en admiration et se rapproche plus facilement du personnage.
Il compatie et prend
même pitié du personnage dans certaines situations.
DISSERTATION : Un personnage de roman doit-il nécessairement surmonter des épreuves pour être
considéré comme un héros de fiction ?
Avant de répondre à la question, prenons le temps de réfléchir à la définition d’un héros.
Que représente-
t-il pour le lecteur, pour les personnages autour de lui ? Selon les différentes cultures, un héros est un
demi-dieu, un personnage légendaire, un idéal, un surhomme ou simplement une personne courageuse,
faisant preuve d'abnégation.
C’est effectivement la première pensée qui nous traverse l’esprit.
Un héros
fictif est hissé sur un piédestal, il est perçu comme un modèle à suivre.
Du héros antique au héros
médiéval occidental, ses valeurs sont entre autres le courage et le sens du sacrifice, à la grande
admiration de la population.
Et si la définition du héros prenait une toute autre signification ? Un
personnage romanesque n’est peut
être pas toujours le héros que l’on croit.
Et s’il possédait d’autres valeurs autres que les valeurs morales
traditionnelles ? Le héros romanesque est un personnage qui se distingue par son caractère et son destin
exceptionnels.
C’est un personnage qui représente un aspect de la personne humaine.
Il est souvent
porteur de diverses significations.
Stendhal a dit dans son œuvre Le Rouge et le Noir : « Un roman, c’est
un miroir que l’on promène le long de son chemin.
» On retrouve donc cette opposition entre héros
traditionnel et héros moderne.
Un personnage romanesque doit-il agir en tant qu’héros traditionnel ou
héros moderne pour être considéré comme un héros fictif dans sa définition propre du terme ?
Dans un premier temps, nous allons aborder l’idée que le héros est un personnage traditionnel, épique,
brave et dévoué aux personnes autour de lui ; celui qui surmonte des épreuves héroïques et admirables.
Le héros épique incarne l'idéal chevaleresque du XIème et XIIème siècle.
C’est un preux et vaillant
chevalier intrépide au combat.
Face à l’ennemi, il oublie sa fatigue, sa peur et le danger auquel il fait face.
Par exemple, dans Yvain ou le Chevalier au Lion écrit par Chrétien de Troyes en 1176, le héros est
capable « d’abattre quatre chevaliers en un rien de temps.
».
Le héros épique est confronté à des
situations difficiles qui peuvent l’anéantir mais devant lesquelles son triomphe est presque certain.
Dans
les textes d’Homère, notamment les récits de L’Iliade et l’Odyssée, œuvres
fondatrices du roman occidental, le héros est l’homme exemplaire.
L’épopée d’Ulysse symbolise.
»
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