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ÊTRE DE SON ÉPOQUE: MONTHERLANT, Le Solstice de juin (commentaire)

Publié le 06/11/2016

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montherlant

Voici encore un texte sur l'engagement de l'écrivain...

 

Il est vrai qu'ici, exceptionnellement, nous avons affaire à une pensée « aristocratique » et violemment anticonformiste : mépris de l'époque, jugée sans doute décadente, refus de l'activisme intellectuel qui était à la mode vers 1935. Montherlant se situe aux antipodes du Claude Roy d'après-guerre. On peut relever toutefois une certaine parenté avec le Camus du Discours de Suède, dont l'ironie n'atteignait pourtant pas le même degré de violence.

 

Le texte appartient au genre polémique; il s'ouvre par deux caricatures : la midinette outrageusement fardée et l'intellectuel myope, malgré une différence de culture, se nourrissent des mêmes slogans (ou idées reçues) et affichent le même conformisme.

« Il faut être de son époque ! » tranche la midinette déchaînée, entre deux barbouillages de rouge. Et l'intellectuel, le jeune serin à besicles, avec un air inspiré : « Je suis passionnément de mon époque. »

La midinette et le jeune intellectuel veulent être de leur époque. Or, c’est faiblesse d’esprit que de vouloir suivre le contemporain et prendre parti sur lui.

 

Alors que les autres artistes peuvent se taire, l'écrivain, lui, devrait s’engager! Qu'il soit penseur, moraliste, poète ou romancier, l’écrivain se dégage en fait de l’événement pour atteindre à l’essentiel et, artiste lui aussi, il se doit d’abord à son art.

 

Qu'il ne cède pas aux sollicitations, au risque de s’éparpiller sur tous les sujets et de délivrer des messages qui seront bientôt caducs.

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