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Etude de la fin de l'etranger de camus

Publié le 06/09/2018

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camus

- Meursault se retrouve alors lié charnellement, sensuellement au monde, par la chair : « de l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin ». L’instant présent est valorisé, puisque seul il permet à Meursault de dire : « j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore ». C’est de l’épicurisme que l’on se rapproche enfin, dans cette victoire des sens.

- Les sirènes du départ peuvent alors sonner. Meursault est près, lucide et calme, si proche de la nature et si loin des hommes.





Conclusion : Dans ses Carnets, Camus écrit : « La mort ! A continuer ainsi, je finirai bien par mourir heureux ». C’est ce paradoxe que l’on retrouve de manière évidente dans notre épilogue, ainsi qu’un autre également présent dans les Carnets : « Pessimiste quant à la condition humaine, mais optimiste quant à l’homme ». Ces deux citations résument l’essentiel de notre texte. C’est à travers la révolte, la colère, la violence que l’homme découvre l’absurdité de la condition humaine. Il faut d’abord renoncer à tout espoir, à tout pieux mensonge, se retrouver seul face à la mort, pour comprendre quel est le salut de l’être humain. Ce salut, c’est à travers deux postures très hellénistes que Meursault le trouve, le stoïcisme et l’épicurisme. Reste à apprécier le lyrisme extrêmement efficace du dernier mouvement, d’autant plus touchant qu’il est le dernier cri de cet homme, la dernière « sirène », et que c’est, paradoxalement, un cri d’amour et de vie.

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« 2.

Une véritable catharsis - La présence de cette révolte, la présence si nette du tragique évoque évidemment le schéma cathartique. - Présence du tragique : solitude du héros, face à l’aumônier qui représente « tous les autres ».

A la fois dans le DIL et dans le monologue intérieur.

Mention de la mort, du destin.

Martèle sans arrêt le « je » de la P1. - La révolte intérieure propre à la catharsis : « crier à plein gosier », « déversais sur lui tout le fond de mon cœur », « bondissements mêlés de joie et de colère », « j’étouffais en criant ceci ».

Véritable purgation des passions.

Voir la réaction du prêtre : « les yeux plein de larmes ». - La preuve : le second moment de l’extrait correspond à un calme, une forme de dépassement de soi -même, ou encore l’accès au sublime : « j’ai retrouvé le calme », « épuisé », « merveilleuse paix », « pour la première fois depuis longtemps », etc. 3.

Vers la nécessaire acceptation de soi - C’est par ce mouvement en deux parties qui ressemble fort à la terreur et à la pitié de la catharsis antique que Meursault peut s’affirmer comme homme. - Première partie montre déjà cette affirmation de soi dans la violence : « Moi, j’avais l’air », « Mais j’étais sûr de moi », « Oui, je n’avais que cela », etc.

relever la très forte présence de la première personne, la construction parallélique des phrase et l’opposition aux autres qui n’apparaissent que comme des figurants. - Dans la deuxième partie, c’est l’acceptation : « Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre.

Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal ».

On relève le verbe « purger » qui rappelle bien la purgation cathartique, et la notion du « mal » bien sûr.

Libéré de ces mauvaises passions, Meursault est enfin libre : « je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde », « j’ai senti que j’avais été heureux et que je l’étais encore. - Meursault peut enfin, comme tout héros tragique, accéder au sublime par la mort.. »

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