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Étude linéaire Roman Artur Rimbeaud

Publié le 29/05/2025

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« EL 3 : Rimbaud, « Roman » Introduction : Voir EL 1 : Rimbaud ; Cahiers de Douai Ce poème joue sur une forme classique avec 8 quatrains (32 alexandrins) en rimes croisées d’une part et d’autre part l’évocation des chapitres d’un roman en quatre sections comme l’indique le titre.

C’est un mélange de poème et de récit. Définition du mot roman :   Un récit en langue romane (ancien français) apparu au moyen âge pour raconter des aventures de chevalerie et d’amour courtois Au sens moderne, un récit racontant des aventures « romanesques », c’est-à-dire souvent loin du réel, exaltées, sentimentales. Sujet : Le poème raconte la rencontre d’une jeune fille qui va égarer provisoirement le poète le temps d’un amour d’été 1ère Section : L’insouciance de l’adolescence 2ème et 3ème Sections : Le début d’une intrigue, premiers émois 4ème Section : Le dénouement Problématique : Comment ce poème romanesque déjoue-t-il les règles de la poésie lyrique romantique ? 1ère Section, v.1-v.8 :         v.1 : 17 ans : âge emblématique de l’adolescence que Arthur Rimbaud n’a d’ailleurs pas encore atteint Le poème s’ouvre sur une négation de l’adjectif « sérieux », qualité très bourgeoise qui est la condition de l’ordre social, ici une affirmation d’une marginalité Le pronom impersonnel « on » est une marque de généralisation, un décentrement du « je » lyrique et donc une certaine ironie v.2-v.4 : la situation initiale d’un récit avec le cadre spatio-temporel (« un beau soir »), « cafés » « tilleuls » pour le décor v.4 : présent de narration (« va ») qui indique un déplacement de la ville (« cafés ») vers la nature (« tilleuls »), dans les deux cas des lieux de rencontre, cependant les tilleuls sont aussi une référence à la poésie romantique, particulièrement à la poésie allemande depuis les « Minnesinger » de Walter Von Vogelweide, un poème racontant une rencontre amoureuse sous les tilleuls Deuxième quatrain : Exprime l’ivresse des sens, essentiellement portée par les parfums, v.5 : « les tilleuls sentent bon », v.7-8 : « des parfums de vigne et de bière » ; exprimée par les répétitions : « tilleuls », « bon », « parfums » Une sensualité exacerbée : l’air, le vent, le bruit qui aboutit à la « paupière fermée » (v.6) Un mélange avec la « bière » et la « vigne » de la ville et la nature : une forme d’innocence contagieuse Deuxième section :        Elément déclencheur de l’intrigue romanesque : « Voilà qu’on aperçoit », apparition d’une jeune fille, importance du regard Métonymie (« chiffon ») qui désigne la J.F d’une manière dépréciative.

Cette dérision est soulignée par la répétition 3 fois de l’adjectif « petit » (v.9, v.10, v.12), renforcée aussi par l’utilisation de l’adjectif « mauvaise » qui annonce la chute (contraire de bonne étoile) Cependant il y a des marques d’exaltation avec la ponctuation (v.13), avec la sensualité du lexique « doux frissons » Le premier hémistiche du v.13 est une exclamation lyrique « nuit de juin » « dix – sept ans » « griser », « monte à la tête » : métaphore de l’ivresse, le champagne est associé au luxe ,à un moment rare , au contraire de la bière ; association de la nature (« sève ») et de l’exaltation amoureuse Ce texte raconte un moment où l’auteur s’égare, on divague toujours le pronom impersonnel « on » encore une fois en décalage ironique par rapport au lyrisme du « je » qui n’est pas écrit Une animalisation du baiser par la comparaison à une « petite bête », image à la lisière de l’enfance et de l’érotisme 3ème section : Le développement du topos romanesque :     v.17 : néologisme, verbe « robinsonner », forgé sur le célèbre roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé, 1719, archétype du romanesque ; s’ajoute la citation du mot.... »

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