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Etude poétique: Louise Labé et l'expression lyrique

Publié le 07/10/2012

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LA POESIE DE LOUISE LABE Effet d'alternance : alternance et /ou concomitance des états contraires ; pathos dans l'elocutio ET dans la dispositio . I: intro : sonnet italien ; annonce des thèmes et du codage et contre codage pétrarquiste + appel à Amour ; Ulysse, figure peu commune de la lyrique amoureuse -« figure du retour . l'innamoramento, l'estrangement et la souffrance d'amour II: « O « vocatif + motifs des soupirs, des larmes, du feu et du regard comme lieu de naissance de la passion III "idem " + défi paradoxal lancé à Amour IV: pouvoir paradoxal d'Amour qui accroît la force de sa victime pour mieux la vaincre . cycle naturel nuit/jour ; désespoir nocturne / espoir de conquête =permanence de la passion V: cri de douleur, désespoir, larmes (« O «, « de toy me plains) ; figure de la « clere «Vénus VI: certitude de reconquérir l'amant ; figure du « cler « Soleil VII: seul l'amant peut décider de la réconciliation ; amante-corps / amant-âme . conflit entre le rêve et la réalité VIII: effet d'accumulation avec succession d'antithèse exprimant l'alternance puis la concomitance d'états opposés : instabilité due à une incessante souffrance IX : refuge dans l'illusion, stabilité et paix . caractère contradictoire de l'aimé ; thème du regard X : les vertus de l'aimé et son prestige de poète / indifférence et absence de pitié à l'égard de l'amante XI: célébration de l'aimé + reproche + constat de déchirement ("Sentant mon oeil être à mon coeur contraire «) : beauté et douceur des yeux (plaisir) / dureté du coeur (souffrance) .adresse au luth (signification métapoétique) XII: tonalité plaintive et douloureuse, présent XIII: Bonheur d'une étreinte passionnée mais rêvée ; futur hypothétique + complicité amante / luth+ idée de mort XIV: tonalité plaintive et douloureuse: l'amante ressasse le Bonheur passé + idée de mort, présent . recours aux images mythologiques et à l'idée de renouvellement cyclique XV: espoir du retour de l'amant solaire pour se régénérer : optimisme XVI: tonalité plaintive: obsession amoureuse est une souffrance éternelle : loi générale d'alternance des contraires ; lucidité résignée . idée de fusion XVII: échec du refuge, fantasme obsessionnel de l'amant et donc adynaton XVIII: cri de désir hyperbolique, invite érotique passionnée, bonheur de l'étreinte et de l'échange de baisers . codage symbolique XIX code mythologique : amante délaissée / nymphe marginale XX: la prédiction de l'échec + constat amer sur le déroulement amoureux code astrologique . XXI: expression du désir exacerbé et de l'impossibilité de faire le portrait de l'aimé (ironie sur les codes) Mise en question de la sincérité de l'amant et donc de sa parole poétique et amoureuse -« critique du pétrarquisme XXII: désillusion : souffrance liée à l'absence de l'aimé (antithèses) XXIII: reproche de duplicité, demande de pardon; maintien de la passion malgré la séparation souligné par la dénonciation de ses excès (dans son disc) pour affirmer finalement sa confiance en la sincérité de ses stmts passés et donc que la souffrance est partagée (« Mais je m'assur', quelque part que tu sois, / qu'autant que moi tu souffres de martire «)  . XXIV: conclu; adresse aux dames comme à des destinataires fictionnels et réels; appel à l'indulgence et invitation à suivre son exemple // Epître dédicatoire L.L. : Une créature de papier, Mireille Huchon Supercherie ou superbe chérie, François Rigolot + préface à l'édition des OEuvres complètes de L.L. (2004) L'amour dans le lyrisme féminin, Sasu Voichita Louise Labé, de Madeleine Lazard Les marques du féminin dans la parole amoureuse de Louise Labé, Gisèle Mathieu-Castellani Leuth-persona ou Lut-personnage, de Pierre Bonniffet Le mystère de L.L. tient à sa biographie floue : on sait très peu de chose sur celle qui était nommé la Belle Cordière : Attaquée quant à ses moeurs par ses contemporains qui l'ont vu pour certains comme une vierge chaste et pour d'autres comme une courtisane, c'est son statut de poète qui est aujourd'hui mis en question : Est-ce vraiment elle qui a écrit les OEuvres ou bien s'agit-il d'un jeu organisé par des poètes masculins sur le mode du LOUER LOUISE. Mais peut-être est-ce là une fausse question cachant celle de savoir comment une femme à la fois fille et épouse de cordier, évoluant dans un milieu aisé mais peu cultivé a-t'elle pu avoir accès à la haute culture lettrée de l'humanisme ? Plus encore, comment se fait-il que cette bourgeoise de Lyon ait su ainsi trouver le ton juste dans l'engagement féministe, dans le badinage mythologique et dans la grande poésie lyrique amoureuse ? Ici plus qu'ailleurs, l'oeuvre doit primer par défaut de connaissance biographique Résumé, présentation des sonnets Effet d'alternance : alternance et /ou concomitance des états contraires ; pathos dans l'elocutio ET dans la dispositio Pbq : Comment dans cet ensemble de sonnet où une amante délaissée raconte sa passion en s'adressant à de multiples figures, L.L. fait-elle naitre un véritable lyrisme amoureux au féminin ? Destinataire réel, destinataire fictionnel PLAN : Qui parle ? Le sujet lyrique est un « je « dans tout le recueil, un « je « qui existe par l'adresse et l'interlocution ; Si les accents d'authenticité et de sincérité sont manifestes dans cette ronde de sonnet, on doit rappeler que, selon Stendhal, « Toute oeuvre d'art est un beau mensonge ; tous ceux qui en ont écrit le savent bien «, aussi, il faut distinguer la personne L.L. de la persona lyrique, car si l'expérience de L.L. nourrit son écriture, le personnage qu'elle crée et fait vivre dans ses vers va au-delà d'elle-même ; l'originalité de cette persona lyrique vient de la subversion du discours amoureux à travers une inversion des rôles traditionnels du lyrisme amoureux Maîtrise des codes qui est à la base de l'écriture, subversion des codes, création d'un lyrisme au féminin La personne cultivée : Persona lyrique cultivée qui se pose comme lectrice à travers les inspirations présentes dans les sonnets, comme autant d'influence dans la pensée de l'amour que dans l'écriture : Le premier sonnet est en italien : l'italien est déjà considéré comme...

« Leuth-persona ou Lut-personnage, de Pierre Bonniffet Le mystère de L.L.

tient à sa biographie floue : on sait très peu de chose sur celle qui était nommé la Belle Cordière : Attaquée quant à ses mœurs par ses contemporains qui l’ont vu pour certains comme une vierge chaste et pour d’autres comme une courtisane, c’est son statut de poète qui est aujourd’hui mis en question : Est-ce vraiment elle qui a écrit les Œuvres ou bien s’agit-il d’un jeu organisé par des poètes masculins sur le mode du LOUER LOUISE.

Mais peut-être est-ce là une fausse question cachant celle de savoir comment une femme à la fois fille et épouse de cordier, évoluant dans un milieu aisé mais peu cultivé a-t’elle pu avoir accès à la haute culture lettrée de l’humanisme ? Plus encore, comment se fait-il que cette bourgeoise de Lyon ait su ainsi trouver le ton juste dans l’engagement féministe, dans le badinage mythologique et dans la grande poésie lyrique amoureuse ? Ici plus qu’ailleurs, l’œuvre doit primer par défaut de connaissance biographique Résumé, présentation des sonnets Effet d’alternance : alternance et /ou concomitance des états contraires ; pathos dans l’elocutio ET dans la dispositio Pbq : Comment dans cet ensemble de sonnet où une amante délaissée raconte sa passion en s’adressant à de multiples figures, L.L.

fait-elle naitre un véritable lyrisme amoureux au féminin ? Destinataire réel, destinataire fictionnel PLAN : Qui parle ? Le sujet lyrique est un « je » dans tout le recueil, un « je » qui existe par l’adresse et l’interlocution ; Si les accents d’authenticité et de sincérité sont manifestes dans cette ronde de sonnet, on doit rappeler que, selon Stendhal, « Toute œuvre d’art est un beau mensonge ; tous ceux qui en ont écrit le savent bien », aussi, il faut distinguer la personne L.L.

de la persona lyrique, car si l’expérience de L.L.

nourrit son écriture, le personnage qu’elle crée et fait vivre dans ses vers va au- delà d’elle-même ; l’originalité de cette persona lyrique vient de la subversion du discours amoureux à travers une inversion des rôles traditionnels du lyrisme amoureux Maîtrise des codes qui est à la base de l’écriture, subversion des codes, création d’un lyrisme au féminin La personne cultivée : Persona lyrique cultivée qui se pose comme lectrice à travers les inspirations présentes dans les sonnets, comme autant d’influence dans la pensée de l’amour que dans l’écriture : Le premier sonnet est en italien : l’italien est déjà considéré comme la langue de l’amour, car celle de Pétrarque, mais ce choix d’un sonnet liminaire en italien rappelle aussi de l’origine italienne du sonnet et de la lyrique amoureuse à la mode : grande maîtrise des codes du pétrarquisme (comme dans le sonnet VIII qui est le sonnet des antithèses), à tel point que se manifeste un contre-pétrarquisme, qui n’est pas sans faire penser au « j’ai oublié l’art de pétrarquiser… » de Du Bellay de 1553. Importance des sources se rapportant à l’antiquité : L.L.

la nouvelle Sappho qui recherche l’égalité devant la passion et la liberté de la parole ; Sappho est l’image d’une passion jusqu’à la démesure, claire, concise, logique ; points communs : une image trouble (sainte ou courtisane ? qualifiées d’impudiques), la torture de l’amour sans réponse, qui n’est peut-être finalement qu’un désir, poésie provocante quand on pense à ce qu’imposait alors la pudeur féminine, détail formel (650 vers approximativement ont été relevé pour l’œuvre de Sappho soit le nombre exacte de vers chez L.L., lien indéfectible entre amour et mort, l’amour comme délire des sens, –» filiation établie dès le XVIème avec la poétesse grecque (impression de fragments de l’oeuvre de Sappho à Lyon en 1554 soit un an seulement avant la publication de l’œuvre de L.L., mais mentionnée et commentée dans le Traité du Sublime de Longin et dans la Composition stylistique de Denys d’Halicarnasse) ; le sonnet. »

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