Devoir de Philosophie

Explication de texte Chateaubriand Mémoires d'Outre tombe

Publié le 24/09/2013

Extrait du document

chateaubriand
COURAGE MA GROSSE ! Intro : Cet extrait est tiré des Mémoires d'outre tombe de Chateaubriand, publiées intégralement entre 1849 et 1850. Il se situe plus précisément au chapitre 8 du livre II : l'auteur est encore un jeune homme. Il y rapporte ses premières impressions de la ville de Brest, qu'il découvrit lorssque son père l'y envoya dans le but de « subir l'examen de garde de marine «. Cette période dans la ville est en fait très courte, puisqu'il retourne à Combourg à la fin du chapitre, cependant, l'auteur dit y peindre « comment son caractère se formait, quel tout prenaient ses idées « : en effet, on peut y trouver des émotions et des thèmes que Chateaubriand exploite tout au long de son oeuvre, et qui font de lui un précurseur du romantisme. Tout commence dans cet extrait par la mer, élément fondamentale dans la vie et l'oeuvre de Chateaubriand, ainsi il écrit : LECTURE DE LE TEXTE Trois grands axes peuvent ici être dégagés : le désir d'évasion apporté par la mer comme source d'inspiration, la poésie de la description permise par une prise de distance de l'auteur vis à vis du monde qui l'entoure, et le cheminement qui s'opère de la contemplation du monde vers l'intériorité de l'auteur, qui ne trouve pas forcément sa place, ces trois éléments permettant de dégager ce l'aspect pré romantique du texte. Comment l'auteur nous dévoile-t-il ici le processus de naissance de la rêverie en utilisant les caractéristiques qui en font un préromantique ? Cette mer que je devais rencontrer sur tant de rivages : « cette «, déterminant démonstratif, présente la mer comme un élément familier : ici pas définie par sa localisation mais par son lien avec le poète. En effet, mer : devient ensuite un élément très important de la litt romantique, un topos. Première personne singulier : « je « de l'auteur, ici narrateur extradiégétique et homodiégétique : très présent, caractéristique qui restera l'une de celles du romantisme. Devais : du verbe devoir. Presque idée du destin ici : le poète devait rencontrer souvent la mer, de par son affinité avec elle puisqu'elle est son paysage d'âme. Tant de rivages : adverbe tant insiste sur les multiples rencontres de la mer et du poète, proximité des deux. Baignait Brest à l'extrémité de la péninsule armoricaine:baignait : voix active pour la mer: ébauche de personnification. Tournure active qui introduit un cadre spatial très précis, avec le nom propre Brest et la périphrase qui est utilisée pour la Bretagne:péninsule armoricaine. Le terme extrémité contient en germe la suite de la description qui présente Brest comme le bout du monde tel que le poète le connaît et qui ouvre sur un univers inconnu. Après ce cap avancé:cap : terme marin qui peut ici avoir son sens premier mais aussi le sens de passage entre le...
chateaubriand

« R ecouvrance » donne ici encore un indice spatial très précis qui ancre le récit dans un contexte concret. Je regardais les mouvements de la foule : verbe de perception, regardais, à l'imparfait : le lecteur voit à travers les yeux de l'auteur.

Le groupe nominal « les mouvements » s'oppose à la passivité de Chateaubriand, comme la foule s'oppose à sa solitude dans l'extrait.

Les deux points annoncent la description qui va suivre, qui correspond non seulement à une état statique du récit mais aussi de l'auteur. Constructeurs, matelots, douaniers, forçats, passaient et repassaient devant moi : accumulation des personnages uniquement désignés par leur métier, sauf les forçats.

Accélération du rythme dans la phrase.

Dualisme entre les douaniers et les forçats : illustre la diversité de la population du port, volonté d'englober la foule entière.

Passaient et repassaient : répétition du verbe « passer », bien qu'accompagné d'un préfixe deuxième occurrence, mouvement, tandis que l'auteur reste immobile : contemplation.

Détachement de Chateaubriand vis à vis de la foule : il en est exclu.

Des voyageurs débarquaient et s'embarquaient: même procédé que pour passaient et repassaient, l'auteur choisit des termes antitétiques mais qui au niveau de la phonétique sont très proches.

Idée toujours de mouvement.

Des pilotes commandaient la manœuvre, des charpentiers équarissaient des pièces de bois, des cordiers filaient des câbles, des mousses allumaient des feux sous des chaudières d'où sortaient d'épaisse fumée et la saine odeur du goudron: description à l'imparfait.

Accumulation, rythme dynamiquye qui évoque l'activité.

Chateaubriand décrit chaque métier, il se fait observateur., du pilote au mousse, qui a le poste le moins important.

A la fin de la phrase, la description prend en compte des éléments olfactifs (saine odeur du goudron), elle n'est plus uniquement visuelle. On portait, on reportait, on roulait de la marine aux magasins, et des magasins à la marine des ballots de marchandises, des sacs de vivres, des trains d'artillerie.: choix du pronom indéfini « on » comme sujet de tous les verbes de la phrase : foule anonyme, insistance sur le nombre.

répétition du verbe « portait », précédé du suffixe de répétition « re ».

Fourmillement.

Marine aux magasins, des magasins à la marine : parallélisme au sein du groupe circonstanciel idée de balancement et d'ininterrompu.

Les COD « des ballots de marchandises, des sacs de vivres, des trains d'artillerie », construits en rythme ternaires, représentent le commerce, la production d'aliments, la guerre, c'est à dire des aspects de la société divers qui font du port un univers de véritable transition. Ici des charettes s'avançaient dans l'eau à reculon s pour recevoir des chargements ; là, des palans enlevaient des fardeaux, tandis que des grues descendaient des pierres, et que des cure-môles creusaient des atterrissements : rythme quaternaire.

Virgules abondantes, ponctuation très présente : enchaînement.

Choix de l'article indéfini « des » : profusion.

Personnification des objets : de la charrette, des palans, des cure-môles, des grues, qui sont tous acteurs puisque sujets de verbes.

Chateaubrian d ici fait le choix d'éclipser les êtres humains derrière leurs appareils, il leur porte la même attention puisque cette accumulation rappelle celle qui concernait les différents métiers du port.

Les indicateurs « ici », « là », « tandis », évoquent la profusion et la simultanéité : le mouvement se retrouve autant dans le style choisi par l'auteur que dans la description qu'il fait du port.

Des forts répétaient des signaux, des chaloupes allaient et venaient, des vaisseaux appareillaient ou ren traient dans les bassins : Dans cette dernière phrase de la description, les objets sont encore personnifiés, mais si l'énumération précédente concernait le travail à terre, celle-ci est tournée vers la mer : elle mentionne par exemple les chaloupes ou les vaisseaux.

De plus le mouvement de ceux ci entre terre et mer est appuyé par le fait que dans chacune des occurrences qui les concerne ils. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles