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EXPLICATION LINEAIRE 1 Vénus Anadyomène, Rimbaud

Publié le 29/04/2024

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« EXPLICATION LINEAIRE 1 Vénus Anadyomène, Rimbaud 1.

Mettez en gras les verbes d’analyse littéraire. 2.

Soulignez les procédés. 3.

Surlignez les éléments du poème qui correspondent à l’élément surligné dans l’analyse. Citation/ texte Analyse/ Interprétation Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés D’une vieille baignoire émerge, lente et bête, Avec des déficits assez mal ravaudés ; Description de la femme, Vénus, commence par la “tête”.

Le contre-rejet donne l’impression que celle-ci est détachée du reste du corps.

La syntaxe de la phrase disloque le sujet “tête” du verbe “émerge” qui en est séparé par plusieurs CC, ce qui renforce cette impression qu’elle n’est pas raccrochée au reste du corps.

“lente et bête” qui rime avec “tête” semble mettre en évidence un certain manque de vivacité intellectuelle mais aussi physique. La “baignoire” est comparée à un “cercueil” ce qui donne un caractère morbide à cette description.

Il s’agit en plus d’une “vieille baignoire” “vert[e] en fer blanc” c’est-à-dire d’une baignoire bon marché alors qu’originellement Vénus sort des eaux sur un coquillage. Par ailleurs les cheveux sont “bruns” là où ceux de Vénus sont blond vénitien, ils sont “fortement pommadés” donc mal entretenus et “avec des déficits assez mal ravaudés”, c’est-à-dire avec des trous que la femme a tenté de camoufler ; bien loin de la chevelure fournie de la déesse.

Cette chevelure déficitaire est surement celle d’une femme d’un certain âge, plus proche du cercueil que la divinité a la jeunesse éternelle. Dès le début on comprend que Rimbaud démystifie la déesse Vénus.

Le lecteur est déçu car il s’attendait à découvrir la belle déesse de l’amour mais ici elle est dévalorisée par le contexte et par ses propres défauts physiques. La description physique se poursuit selon un mouvement descendant : “le col”, “omoplates”, ”dos”, “reins”.

La description décrit avec une précision clinique toutes les parties du corps de la femme, quitte à ce que le poète utilise pour ce faire des termes apoétiques (= pas poétiques) tels qu’”omoplates”.

Le rejet leur donne par ailleurs un aspect proéminent peu esthétique. Beaucoup d’adjectifs décrivent péjorativement la grosseur de la femme : “gras, gris, larges” renchéris par les termes de “rondeurs”, “essor” et “graisse”.

La métaphore du vers 8 met en lumière l’aspect particulièrement disgracieux de De lieu Du nom Comparée Contre-rejet Puis le col gras et gris, les larges omoplates Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ; Puis les rondeurs des reins semblent prendre l’essor ; La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ; L’échine est un peu rouge, et le tout sent un goût Horrible étrangement ; on remarque surtout Des singularités qu’il faut voir à la loupe… Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ; – Et tout ce corps remue et tend sa large croupe Belle hideusement d’un ulcère à l’anus. ces rondeurs. Le mouvement pour sortir de la baignoire est difficile “qui rentre et qui sort”, plusieurs essais sont nécessaires pour qu’elle puisse s’extirper de son “cercueil”. L’aspect parodique du poème se confirme puisque les jolies rondeurs de la déesse sont ici transformées en cellulite disgracieuse et que sa sortie des eaux est si laborieuse alors que Vénus sortait des eaux avec fluidité Rimbaud convoque tous les sens dans cette description : vue, odorat, goût. Cette synesthésie (= quand on.... »

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