explication Musset dénouement: EXPLICATION LINEAIRE : ACTE III SCENE 8
Publié le 04/09/2025
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«
EXPLICATION LINEAIRE : ACTE III SCENE 8
INTRODUCTION
-auteur
-pièce
-situation : dénouement de la pièce ; au cours de l’acte III, Camille et Perdican ont chacun joué avec les sentiments de
l’autre , et avec ceux de Rosette.
A la scène 3, Perdican fait une déclaration à Rosette pour se venger de Camille, témoin
caché de la scène.
A la scène 6, Camille cache Rosette afin qu’elle prenne conscience des vrais sentiments de Perdican
(Rosette s’évanouit).
Ici Rosette assiste aux déclarations des deux jeunes gens sans qu’ils le sachent.
Camille, seule dans
une chapelle du château, vient de confier sa douleur dans une prière.
Perdican l'a entendue, il réalise alors que seul
l'orgueil les sépare.
Les deux personnages s’avouent alors leur amour
-mouvements du texte
-projet de lecture
MOUVEMENT I : Perdican cherche à justifier et expliquer leur malheur pour permettre à Camille de
s’unir à lui
Le vert sentier qui nous amenait l’un vers l’autre avait une pente si douce, il était entouré de buissons si
fleuris, il se perdait dans un si tranquille horizon !
-emploi de la métaphore « vert sentier » pour évoquer le destin heureux qu’il aurait dû connaitre, leur
destinée radieuse.
-adverbes intensifs « si »= idéalisation de cette destinée et exaltation de Perdican
-« pente si douce », « buissons si fleuris » et « un si tranquille horizon »= cette destinée promise était
simple, facile d’accès, et paisible=c’est un paradis idyllique
Il a bien fallu que la vanité, le bavardage et la colère vinssent jeter leurs rochers informes sur cette route
céleste, qui nous aurait conduits à toi dans un baiser !
-« il a bien fallu »=verbe impersonnel= cause et intervention extérieure, verbe d’obligation indique que
c’est la fatalité
-« la vanité, le bavardage et la colère »=Enumération défauts=orgueil excès d’amour propre, excès de
paroles, excès de sentiment :défauts ont en commun excès + emploi de l’article défini général=ces
défauts sont ceux de tous les Hommes
-« rochers informes »=obstacles qui les ont dévié de leur destin radieux
-« route céleste »= métaphore qui compare leur destin à un route divine, vers Dieu=Perdican réconcilie
amour terrestre et divin
-« aurait conduits »=conditionnel passé=valeur d’irréel du passé= suggère que ce destin aurait pu
s’accomplir mais n’est pas accompli
=> ce sont les défauts et les passions négatives des Hommes qui sont à l’origine de leur malheur
Il a bien fallu que nous nous fissions du mal, car nous sommes des hommes.
Ô insensés ! nous nous aimons.
« il a bien fallu »=anaphore=Verbe d’obligation et impersonnelle=intervention extérieure de la fatalité
Car indique cause de leur erreur =la fragilité humaine=atténue responsabilité ; c’est la fragilité
humaine qui est à l’origine de leur malheur.
Il les compare donc à Adam et Eve, promis à un destin
paradisiaque et chassés du paradis à cause du mal accompli.
Il la prend dans ses bras.
Didascalie=geste d’union qui accompagne parole de Perdican et montre aussi son exaltation
Langage du corps prend la place du langage verbal=personnage exalté, emporté
Après réunion des mots , réunion des corps
Il justifie leur malheur par les défauts universels des Hommes et par leur ressemblance avec Adam et
Eve, imparfaits
MOUVEMENT II : UN DUO AMOUREUX
Camille
Oui, nous nous aimons, Perdican ; laisse-moi le sentir sur ton cœur.
Phrase simple et affirmative =Aveu simple et réciproque pour la première fois : langage simple et
sincère et réciproque=personnages à l’unission
Impératif=Demande spontanée de se rapprocher=union des cœurs et des corps
Ce Dieu qui nous regarde ne s’en offensera pas ; il veut bien que je t’aime ; il y a quinze ans qu’il le sait.
« Ce Dieu qui nous regarde »=verbe de vue=Dieu témoin de leur union=Camille prend à parti Dieu=elle
a besoin de son jugement
« ne s’en offensera pas »= négation et futur=certitude de son pardon
« il veut bien que je t’aime »=verbe de volonté=accord et bénédiction de Dieu
« quinze ans »=indice de temps=Camille a toujours aimé Perdican ; Sa dévotion religieuse était le seul
obstacle
Sa dévotion et éducation religieuse= cause de son silence et refus
Perdican
Chère créature, tu es à moi !
Périphrase religieuse=femme divine, poursuit la métaphore religieuse (amour divin et humain mêlés) ;
cela traduit son enthousiasme
« tu es à moi »=Camille est devenue la créature de Perdican, qui a remplacé Dieu
Il l’embrasse ;
Rapprochement et union physique ; il obtient le baiser qu’elle lui avait refusé au début de la pièce
MOUVEMENT III : UN COUP DE THEATRE TRAGIQUE
on entend un grand cri derrière l’autel.
« un grand cri »=Son brutal , intense =surprise et coup de théâtre qui vient rompre union amoureuse et
duo
« derrière l’autel »=origine inconnue=accentue la tension dramatique
Camille C’est la voix de ma sœur de lait.
Présentatif « c’est »et périphrase « ma sœur de lait »= 2ème coup de théâtre=présence cachée de Rosette
et imprévue -Terreur et surprise des personnages et du spectateur dans cette reconnaissance
Perdican Comment est-elle ici ? je l’avais laissée dans l’escalier, lorsque tu m’as fait rappeler.
Il faut donc
qu’elle m’ait suivi sans que je m’en sois aperçu.
Question=surprise , désarroi
« l’avais laissé »= verbe laisser au plus que parfait=suggère un souvenir et une négligence passée=tente
de nier la réalité
« il faut donc »= modalisateur pour émettre une cause probable= Perdican recherche les causes de sa
présence
Verbe laisser et négation « sans que »=légèreté et imprudence de Perdican
Perdican cherche plutôt à expliquer, comprendre , justifier cette situation
Camille Entrons dans cette galerie ; c’est là qu’on a crié.
Impératif=Camille est plus active et affronte situation
« là »=adverbe de lieu implique geste (elle montre le lieu ) et montre personnage qui veut affronter la
situation
Perdican Je ne sais ce que j’éprouve ; il me semble que mes mains sont couvertes de sang.
Négation et modalisateur « il me semble »=incertitude et désarroi du personnage
« mes mains sont couvertes....
»
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