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Exposé sur Honorine et Adieu de Balzac : Comparaison des deux oeuvres

Publié le 20/08/2012

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Dans cette nouvelle, le mythe du Paradis terrestre joue un rôle important. C’est à bien des égards que nous fait penser le prieuré des Bons-Hommes. La description de ce lieu débute à la page 28 « Auprès de la maison, régnait une verte prairie, heureusement découpée par plusieurs ruisseaux clairs, par des nappes d’eaux gracieusement posées, et sans artifice apparent. « Et cet endroit paradisiaque et utopiste se développent à la page suivante « Les passions humaines semblaient devoir mourir aux pieds de ces grands arbres qui défendaient l’approche de cet asile aux bruits du monde… «. Cet endroit semble donc être supérieur à l’humanité elle-même, dans cette description plane la sérénité d’un endroit merveilleux, à l’écart de tout le mal extérieur, un lieu protecteur où Stéphanie va trouver refuge. Ce jardin s’oppose radicalement à la description de la Bérésina qui nous apparaît complètement barbare : « Le village de Studzianka avait été entièrement dépecé (…). Quelque dolente et périlleuse que fût cette cité, ses misères et ses dangers souriaient à des gens qui ne voyaient devant eux que les épouvantables déserts de la Russie. « (p.45). Nous n’avons donc pas de mal à comprendre qu’après avoir vécu un tel drame, Stéphanie eut envie de se couper

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« Dans cette nouvelle, Honorine est une femme adultère qui choisit de vivre seule plutôt que de retourner avec son mari toujours amoureux d'elle, car pour elle c'est unbon moyen de se punir de sa faute mais aussi un bon moyen d'être libre.

Cette femme pense donc avoir acquis sa liberté car elle vit seule depuis cinq ans rue Saint-Maur, mais ce qu'elle ignore et ce que nous apprenons à la page 73, c'est que c'est grâce à son mari Octave qu'elle peut se payer sa maison.

Et comme toutes lesautres choses qu'elle croit devoir à elle-même, elle se trompe, son mari est derrière toute sa vie et manipule ses faits et gestes.

« Elle paie toutes les choses de la vie àpeu prés le tiers de ce qu'elles valent, en sorte qu'avec six mille francs par an, elle vit comme si elle en avait quinze mille » (p.73).

Ainsi, même les employéd'Honorine sont de mèche avec son mari : « Elle a le goût des fleurs, et donne cent écus à un jardiner qui me coûte à moi douze cent francs de gages… » (p.73).Ainsi, tout ce qu'Honorine pensait avoir acquis grâce à elle-même, tout cela n'est qu'une grande supercherie, son mari tire les ficelles de sa vie.

Elle se croit libre etignore tout ce qui se trame derrière elle, mais elle vit dans l'illusion, elle pense gagner sa vie elle-même grâce à la vente de ses fleurs mais son mari paie quelqu'untrès cher pour qu'il les lui achète : « Elle fabrique des fleurs et des modes.

Elle croit vendre les produits de son élégant travail à un marchand qui les lui paie assezcher pour que sa journée lui vaille vingt francs, et n'a pas eu de soupçons depuis six ans » (p.72-73).

Quand Honorine apprendra par Maurice la grande manipulationqu'on lui dissimule depuis six ans, elle reviendra vivre auprès de son mari.

Ce retour à la réalité des choses, à savoir qu'elle n'a jamais été libre et que c'est grâce à sonmari qu'elle pouvait vivre, la tuera.

Elle ne supportera pas revivre auprès de lui, elle se sentira comme prisonnière : « Vous m'avez vu heureuse auprès de mes fleursbien-aimées » (p.151).

Honorine était heureuse mais on ne l'a pas laissée l'être, on l'a obligée à retourner dans une réalité qui ne lui convient pas, ainsi elle écrit danssa dernière lettre à Maurice : « Ne me pleurez pas : il y a longtemps que je suis morte… » (p.152).

Effectivement, Honorine est morte le jour où elle a su tout lamanipulation de son mari, où elle s'est obligée à retourner vivre auprès de lui, en vain, le jour où elle a perdu sa liberté. Le jardin, élément omniprésent dans les deux œuvres Le jardin joue un rôle majeur dans les deux nouvelles : les deux héroïnes se retrouvent dans ce lieu après avoir perdu toutes deux leurs amants.

La perte de l'amourles conduit dans le jardin, il apparaît alors comme un endroit où seul la sérénité et le bien-être règnent.

Il leur permet de se tenir à l'écart de toute la frénésie du mondeextérieur.

D'ailleurs, quand Honorine et Stéphanie seront poussées en dehors de leur jardin, elles succomberont à la mort. Dans Adieu de Balzac Dans cette nouvelle, le mythe du Paradis terrestre joue un rôle important.

C'est à bien des égards que nous fait penser le prieuré des Bons-Hommes.

La description dece lieu débute à la page 28 « Auprès de la maison, régnait une verte prairie, heureusement découpée par plusieurs ruisseaux clairs, par des nappes d'eauxgracieusement posées, et sans artifice apparent.

» Et cet endroit paradisiaque et utopiste se développent à la page suivante « Les passions humaines semblaient devoirmourir aux pieds de ces grands arbres qui défendaient l'approche de cet asile aux bruits du monde… ».

Cet endroit semble donc être supérieur à l'humanité elle-même, dans cette description plane la sérénité d'un endroit merveilleux, à l'écart de tout le mal extérieur, un lieu protecteur où Stéphanie va trouver refuge.

Ce jardins'oppose radicalement à la description de la Bérésina qui nous apparaît complètement barbare : « Le village de Studzianka avait été entièrement dépecé (…).Quelque dolente et périlleuse que fût cette cité, ses misères et ses dangers souriaient à des gens qui ne voyaient devant eux que les épouvantables déserts de laRussie.

» (p.45).

Nous n'avons donc pas de mal à comprendre qu'après avoir vécu un tel drame, Stéphanie eut envie de se couper radicalement de ce monde barbarepour se réfugier dans ce paradis terrestre.

L'héroïne va donc à l'issu de cette catastrophe s'isoler dans ce jardin et retourner à l'état sauvage : « Les deux chasseursétonnés la virent sauter sur une branche de pommier et s'y attacher avec la légèreté d'un oiseau.

Elle y saisit des fruits, les mangea, puis se laissa tomber à terre avecla gracieuse mollesse qu'on admire chez les écureuils.

» (p.36).

Ce nouveau monde auquel appartient l'héroïne s'oppose au comportement « cannibales » des hommeslors de la Bérésina comme le souligne Philippe à la page 54.

Stéphanie serait comme la Belle au bois Dormant, elle s'endort dans un monde merveilleux, où elle vit àl'état sauvage, elle est heureuse dans cette nature qui s'ouvre à elle, dans ce jardin où elle est en confiance et en sécurité.

Le charme se rompt lorsque Philippe par purégoïsme voudra la réveiller et la ramener à sa réalité, là où lui n'est pas heureux.

Il la fera revivre l'horrible moment de sa vie pendant la Bérésina, elle ne survivrapas à ce choc, à retourner dans un monde qui ne lui convient plus, qui ne lui appartient plus puisque désormais elle est une femme de la nature.

Ce retour brutal aumonde extérieur la fera disparaître à jamais car le seul moyen qu'elle avait trouvé pour survivre était de s'isoler dans un monde naturel et sauvage, loin de toutesatrocités humaines. Dans Honorine de Balzac Dans cette nouvelle, le jardin est aussi une échappatoire, Honorine veut s'isoler des impératifs sociaux qui ne la rendent pas heureuse.

Le jardin détient également unrôle protecteur, c'est un endroit où l'on se sent bien, loin de la société qui corrompt les Hommes.

Le jardin est un lieu de création pour Honorine, elle compense avecla création la perte de son amant et de son enfant.

Elle se réfugie dans son amour pour les fleurs, pour la nature pour échapper à ce monde qui l'a tant brisée.

Ainsiest-elle assimilée à une fleur par Maurice : « …Une fleur céleste ! » (p.88) .Honorine pense avoir atteint un idéal avec son jardin, elle est libre et n'est plus à la mercides Hommes, la douceur des fleurs ne pourront pas la blesser.

Honorine est une femme blessée qui n'ose plus faire confiance au monde extérieur : « Par lemouvement de ses paupières soyeuses, Honorine vous jetait un charme, tant il y avait de sentiment, de majesté, de terreur, de mépris dans sa manière de relever oud'abaisser ce voile de l'âme.

» (p.88).

Elle a trop souffert de l'hypocrisie de la société, elle n'est désormais en sécurité que fasse à la nature qui ne la trahira jamais.Honorine nous fait aussi penser à Eve dans le jardin d'Eden car la femme dans le jardin c'est aussi la femme fautive qui a commis le péché de la chair.

Mais alorsqu'Eve sera chassé du paradis, Honorine, elle, se réfugie dans ce paradis après avoir commis la faute.

Dans cette nouvelle, nous trouvons l'assimilation du jardin avecla liberté.

Honorine ne veut plus être sous la coupe d'un homme, elle a fait une erreur qu'elle décide d'assumer et se met à l'écart de la société qui ne lui convient plus.Cependant, cet idéal naturel où s'était confiné Honorine ne pouvait hélas pas perdurer, Maurice qui représente la société à laquelle échappe Honorine, ramène celle-cià la réalité.

Maurice va convaincre Honorine de retourner prés de son mari, c'est-à-dire dans la société qu'elle ne désire plus.

L'amour de son mari l'emprisonne, toutcomme la société, ainsi elle meurt : « Je meurs pour la société, pour la famille, pour le mariage, comme les premiers chrétiens mouraient pour Dieu ».

(p.149).

C'estencore une fois l'égoïsme des hommes qui l'emporte, Honorine heureuse dans son jardin a été contrainte de le quitter pour retrouver une société où elle n'a plus saplace.

Le seul moyen qu'Honorine trouve pour échapper une deuxième fois à la société, c'est la mort.

La première fois, le jardin l'avait recueilli mais on l'y a retiréviolemment, seul la mort maintenant la délivre de la société.

Ainsi, en mourrant, c'est elle qui gagne et elle condamne le comte, son mari Octave, au sentiment deculpabilité irréparable. Conclusion Ainsi, comme nous avons pu le voir, ces deux nouvelles comportent de véritables similitudes entre elles.

Ce sont deux héroïnes, blessées par leurs amants qui seréfugient dans la nature, une nature qui les accueille et qui leur donne tout le bonheur dont elles ont besoin.

Seulement, la manipulation et l'égoïsme des hommes lesferont succomber à la mort et ces hommes, à savoir Octave et Philippe mourront aussi de leur culpabilité.

Ainsi, il faut retenir que nous ne pouvons pas faire sortirune personne de son monde fictionnel et idéal au monde réel, cela est un choc trop brutal.

C'est pourquoi nous pouvons dire que quelque part l'écrivain, Balzac,échoue dans ses nouvelles, la manipulation qu'il porte sur ses personnages conduit les deux héroïnes à la mort.

Le pouvoir de l'écrivain est donc essentiel dans cesdeux nouvelles car lui seul a les cartes en main et peut décider de l'avenir de ses personnages.. »

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