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extrait de Voyage en terre du Brésil de Jean De Léry

Publié le 22/04/2013

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Extrait de Histoire d'un voyage fait en terre du Brésil de Jean de Léry ( 1578) INTRO : Jean de Léry est un autodidacte protestant -calviniste- 1534-1616 Contexte historique : les Français essaient de s'implanter au Brésil (qui appartient au Portugal) de 1555 à 1560. Léry à cette époque fait partie de la petite colonie française en tant que cordonnier mais des désaccords entre les protestants de cette colonie l'obligent à vivre un an auprès des autochtones dans l'attente d'un navire de retour. Le Texte : de cette aventure naitra le récit de voyage le plus célébre du 16 ° siécle puisque réédité 5 fois de 1578 à 1611. Première parution en 1678, 20 ans après son retour : dimension politique du texte avec dédicace à Coligny (chef protestant tué durant la nuit de la St Barthélélmy) et surtout pour contrer le catholique André Thévet qui affirmait que les protestants étaient responsables de l'échec au Brésil ( rétablissement de la vérité historique et plaidoyer pour la mémoire des protestants calomniés) Problèmatique : comment Léry s'appuie-t-il sur un regard d'éthnologue pour proposer une présentation de l'Autre et argumenter en sa faveur ? Annonce du plan : I- Un récit de voyage II- La connaissance d'autrui III- La visée argumentative du texte I- Un récit de voyage présenté comme tel, il a marqué son époque : pour preuve les nbeuses rééditions ; par les nombreux ajouts successifs,il aura petit à petit une dimension plus universelle. a- un narrateur-témoin : récit à la 1ére personne dés ligne 1 et ligne 3 «  j'ai demeuré « b- un souci de précision : lieu nommé : terre du Brésil tribu nommée : ligne 3 + durée du voyage : « environ un an « ligne 4 le rôle des parenthéses : précisions apportées pour parer à l'objection expl...

« Espagnols ou Provençaux », ligne 33 « plus pelus que nous sommes en ces pays », ligne 41, 42 « tout aussi que la couronne d'un moine » et « à la façon de nos majeurs » ; enfin ligne 46 « à la façon d'une de ces petites quilles à quoi on joue ».

Ainsi si l'autre nous est similaire, se rapproche-t-il de nous...

(fin de la peur, du rejet etc...) Même la différence de couleur de peau est minimisée : « seulement basanés » ligne 24, « pas autrement noir » et cette couleur est expliquée par la différence de climat.

b- L'Autre et un souci d'esthétique similaire au notre.

Afin que les différences d'apparences ne soient pas source d'un rejet, l'auteur s'attarde à les présenter comme une « coutume » ligne 46 : il en est ainsi de la coiffure des hommes ( lignes 39 à 43) et du « percing » de la lèvre (dernier paragraphe) « bien poli, aussi blanc qu'ivoire » est une expression méliorative pour mieux faire percevoir cet os planté dans la lèvre ! Enfin la régulation de la pilosité présentée comme un souci esthétique achève de nous rendre ces êtres proches de nous : influencés par « les chrétiens » ligne 37 le poil « est arraché avec les ongles » (l.36) ou « avec des pincettes »(l.37) c- La nudité, source d'innocence.

De Léry sait bien que cette façon de vivre nu est la principale difficulté d'acceptation de l'Autre par ses contemporains ; aussi minimise -t-il cette curiosité par l'expression « chose non moins étrange que difficile à croire à ceux qui ne l'ont vu » ligne 26.

Il rapproche aussitôt cela de l'expression sans « honte ni vergogne » ligne 29 et de celle ligne 30 « aussi nus qu'ils sortent du ventre de leur mère ».

Ainsi n udité= innocence du Paradis originel avant la faute.

d- L'Autre, un être parfait. En lien avec la culture humaniste et l'harmonie des corps ( de Vinci) de Léry insiste par l'emploi d'une série de comparatifs valorisants les Sauvages : « plus forts, plus robustes et replets,plus dispo, moins sujets à la maladie » lignes 6-7.

Une énumération d'infirmités connues est « presque » absente pour ce peuple : ligne 7-8 : « presque point de boiteux ...ni malficiés entre eux » Si l'on ajoute à cela l'absence de marques de vieillesse ligne 11 et leur extraordinaire longévité, ligne 9, ce peuple est proche de l'idée que l'on peut se faire d'un peuple supérieur ! III- Les visées argumentatives du texte a- un souci d'ethnologue avant le temps : de Léry est remarquable en cela qu'il tente de rendre ce peuple proche de ses contemporains : l'affectueuse appellation « nos Tupinambas »ligne 39 est la preuve de cette volontaire proximité.

Son souci d'étendre ces remarques à d'autres peuplades connues, comme « les habitants de l'Ile de Cumana au Pérou » ligne 38 fait de cet auteur un humaniste, soucieux d'affirmer l'existence d'une seule et unique espéce humaine.

b- le souci de rétablir la vérité : cela est présenté par l'expression « en commençant par le principal » qui détermine ce souci comme une priorité.

L'anaphore de « ni » dans la formulation « ni monstrueux, ni prodigieux » ligne 5 insiste sur cette mise au point et rend les sauvages tout simplement humains ! Cette expression est une allusion à Pline(auteur d'une monumentale Histoire Naturelle au 1er siécle) qui faisait la part belle au merveilleux et classait les peuples inconnus dans la catégorie « monstrueux » Même souci de rétablir la vérité lignes 30 à 33 : « comme ancunspensent,et d'autresle veulent faire croire, qu'ils sooient velus ni couverts de leurs poils...

» et de remettre en cause certaines idées fausses : la parenthése de la ligne 10 est là pour réaffirmer leur capacité à mesurer le temps : « car ils savent bien retenir et conter leurs âges par lunes » c- le souci de se disculper sur certains thémes polémiques comme la nudité par exple se voit. »

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