Fin de Partie de Beckett : La Faillite des valeurs humaines
Publié le 14/08/2012
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Ensuite, nous pouvons donc voir que les personnages sont le reflet d'une humanité qui se détruit elle-même. En effet, comme dit précédemment, les personnages sont infirmes et sont complètement passifs à ce qui leur arrive. Leurs journées ne sont qu'un perpétuel recommencement, ce qui explique donc ce climat lourd qui dure durant toute la pièce comme le montre les répétitions de Hamm "et mon calment ?". Les personnages sont eux-mêmes la cause de leur propre mort, comme Nell qui meurt seule dans sa poubelle, qui succombe à la mort et ceci, paradoxalement, est la seule fin heureuse que peuvent avoir les personnages. Pour Beckett, la seule façon de soulager la peine de l'humanité et de nettoyer tout le mal, c'est justement de l'exterminé, car nous le voyons très bien par exemple dans certaines oeuvres. "Le dernier homme" est une expression utilisée par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra, pour désigner l'extinction à venir du dépassement de soi de l'homme. Il représente l'état passif du nihilisme - point de vue philosophique d'après lequel, le monde et particulièrement l'existence humaine est dénué de toute signification, tout but, toute vérité compréhensible ou toutes valeurs - dans lequel l'homme ne désirera plus rien que le bien-être et la sécurité, et se réjouira de son absence d'ambition.
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