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francis ponge la guepe explication de texte

Publié le 23/09/2017

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« La guêpe » est le nom d'un poème en vers écrit par Francis Ponge. Ce poème en prose se trouve dans le recueil « La rage de l'expression » publié en 1952. Francis Ponge est connu pour ses poèmes qui décrivent des choses simples de la vie courante. Il fait un examen méticuleux des objets. Il est ainsi décrit comme un « peintre des natures mortes ». Il s'interroge sur le langage et recherche « l'épaisseur des mots ». Ce poème de quatre strophes décrit une guêpe, en utilisant à la fois le double sens des mots et leur musicalité ce qui donne une double portée à la description. Ce texte peut-être découpé en deux parties : dans la première partie de la ligne 1 à 9, le poète décrit l'aspect plutôt physique de la guêpe, ou l'aspect de la guêpe dans sa globalité. Dans les dernières lignes, il insiste sur son action très précisément. Tout d'abord, le poète décrit la guêpe dans son aspect physique. Il commence son poème avec le mot « hyménoptère ». C'est un terme scientifique qui renvoie à un ordre d'insectes qui possède quatre ailes membraneuses, inégales, des mandibules faites pour broyer, les autres pièces buccales pour lécher et aspirer les liquides. Francis Ponge est ainsi très précis sur sa description de la guêpe dès le premier mot. Le mot hyménoptère renvoie aux membranes des ailes de la guêpe, mais le mot « hymen » peut également ramener à la femme. Le vol de la guêpe est décrit comme « félin, souple ». Ces adjectifs renvoient à la guêpe mais peuvent également être utilisés pour décrire une femme. Francis Ponge joue sur le mot « tigrée ». Ce mot renvoie au corps de la guêpe qui est jaun...
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« difficile pour la guêpe.

La phrase qui suit peut être difficile à interpréter car les mêmes mot sont utilisés deux fois.

On peut penser que le travail de la guêpe est à la fois difficile et compliqué.

Francis Ponge parle sûrement ici du miel : « le rayon d'or » ou « le rayon d'or et d'ombre ».

Il parle aussi peut-être du corps de la guêpe qui est également d'or et d'ombre car il est jaune et noir.

Dans la quatrième strophe, Francis Ponge décrit l'activité de la guêpe.

Il décrit la guêpe comme « miellée, soleilleuse ».

Cela permet de s'imaginer la guêpe, d'avoir vraiment en tête l'image que décrit le poète.

Le lecteur peut, encore une fois, s'imaginer clairement ce que le poète lui décrit.

La guêpe est transporteuse de sucre, qui est décliné sous plusieurs formes : miel, sirop.

C'est une travailleuse.

Mais Francis Ponge décrit la guêpe comme hypocrite et hydromélique.

Encore une fois, ces deux adjectifs ont des sonorités qui se ressemblent, Francis Ponge joue donc avec les mots, avec leur musicalité.

L’hypocrisie est décrite comme le caractère d'une personne qui dissimule sa véritable personnalité.

La guêpe serait donc en fait faussement travailleuse.

Hydromélique est un néologisme inventé à partir du mot hydromel.

L'hydromel est une boisson faite de miel et d'eau.

Comme Francis Ponge décrivait plus haut précisément quels fruits la guêpe pompe, il décrit ici quels objets attirent la guêpe.

Il utilise ici des mots simples, issus d'un langage courant.

La guêpe ne peut résister à ces objets.

L'insecte est ici personnifiée, comme si elle avait des sentiments humains tel que le désir.

La guêpe ne fait qu'un avec l'objet qui l'attire parce qu'il est sucré.

Elle n'aime pas le sucre parce qu'elle est travailleuse mais juste par simple désir.

On peut dire que l'expression « une attirance irrésistible » est une hyperbole qui insiste sur le caractère inévitable de cette attirance.

Il y a également dans cette expression une allitération en -r et une assonance en -i.

Il y a ensuite deux phrases exclamatives.

Le mot « ténacité » a un double sens.

Le sens le plus courant est la persistance d'un état d'esprit, d'une opinion dont on ne peut se défaire.

Mais la ténacité renvoie aussi à une consistante collante, visqueuse d'une substance.

Ce mot se rapproche donc étonnamment du miel qui est collant et sucré.

La deuxième phrase exclamative décrit une sorte d'interdépendance entre le sucre et la guêpe.

La dernière phrase, qui n'est pas la dernière phrase du poème mais seulement de l'extrait, compare le sucre et la guêpe à deux aimants.

L'activité principale de la guêpe est donc de pomper le sucre.

Pour conclure, Francis Ponge nous livre ici une description originale d'un animal commun : la guêpe.

Il est original par le caractère qu'il décrit, mais aussi par les mots qu'il choisit soigneusement.

En effet, la plupart des mots ont un double sens, ou ont une musicalité qui donne un autre sens au mot, ou bien l'intensifie.

Le poète joue ainsi avec le lecteur : d'une part il essaye de s'imaginer ce que décrit le poète, mais il peut également essayer de comprendre le double sens des mots.

Francis Ponge a écrit d'autres poèmes, dont un qui s'appelle Les Hirondelles.

On pourra se demander comment ce poème peut lui aussi avoir un sens « caché ».. »

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