HISTOIRE DU ROMAN
Publié le 21/02/2012
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Définition:
Sa grande caractéristique, c'est d'être le récit d'une histoire imaginaire. Il comporte donc des descriptions, des portraits, des peintures d'événements, des dialogues présentés par un narrateur, l'auteur, qui est partout, sait tout, voit tout, lit même dans les consciences, et y fait pénétrer ses lecteurs, ajoutant au besoin ses réflexions et ses commentaires. On distinguera le roman des autres genres narratifs : épopée que soulève un enthousiasme presque poétique, histoire qui fait le récit d'événements vrais. On le distinguera plus malaisément des genres narratifs relevant de la même inspiration, comme le conte et la nouvelle ....

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pelerinages), sont des epopees en vers : les Chansons de Geste,
les plus celebres etant du X/e' siècle.
Mais, au XIIe siecle, l'instruction se repand chez les nobles
et les bourgeois des grandes villes : on leur offre done desormais
des recite qu'ils peuvent lire eux-memes.
Etant Wig& en
frangais, et non en latin comme les oeuvres savantes (droit,
theologie, etc...), Ds regoivent le nom de romans, puisque
le roman est le nom qu'on donne alors an frangais (une
langue romane).
Bien qu'ils soient le plus souvent en vers,
ils sont rediges dans un style plus familier que les Chansons
de Geste.
II y a une transition insensible qui va de Tristan
et Iseut (roman breton) au Roman de Renard (franchement populaire), en passant par les romans do chevalerie (les romans
mystiques centres autour du Saint-Graal, le vase ot, disait-on,
avait ete recueilli le sang du Christ lors de sa Passion), et
les romans d'amour de Chretien de Troyes au XIIIe siecle
(romans courtois).
Le style de Tristan et Iseut est encore tres
poetique, tres epique ; celui de Chretien de Troyes est detendu,
souriant, plein d'humour et de conversations a l'allure tres
naturelle.
Aux XI Ve a IVe siecles, outre quelques nouveautes, les
romans anciens sont remanies, mis en prose et, des l'invention
de l'imprimerie, imprimes et reinaprimes sans cesse dans des
versions toujours nouvelles, pour rester en contact avec
le parler courant.
C'est ce &sir de s'adresser a un vaste public
qui donne an roman le caractere d'un genre populaire, et
ce caractere explique le dedain que manifes tent a son egard
beaucoup de savants, d'erudits.
Ce discredit, surtout a partir
du moment on la Pleiade definira la litterature comme
quelque chose de noble et d'eleve, contribuera a rejeter le
roman hors de la liste des grands e genres litteraires D.
Et
cette exclusive dure encore au temps de l' Art poetique de
Boileau, et meme au temps de cette lettre de 1733, dans laquelle
Voltaire dit de certains romans : e L'ouvrage amuse...
deux
etc trois heures quelques femmes.
Xiile sieele
II y a peu de nouveautes.
On reimprime simplement les
romans celebres des siecles precedents, et c'est une fructueuse
operation commerciale.
On sait comment elle amene Rabelais
pèlerinages), sont des épopées en vers: les Chansons de Geste, les plus célèbres.
étant du XI•· siècle.
Mais, au XIIe siècle, l'instruction se répand chez les nobles et les bourgeois des grandes villes : on leur offre donc désormais
des récits qu'ils peuvent lire eux-mêmes.
:€tant rédigés en
français, et non en latin comme les œuvres savantes (droit,
théologie, etc ..• ), ils reçoivent le nom de romans, puisque
le roman est le nom qu'on donne alors au français (une
langue
romane).
Bien qu'ils soient le plus souvent en vers,
ils sont rédigés dans un style plus familier que les Chansons de Geste.
Il y a une transition insensible qui va de Tristan_ .
et Iseut (roman breton) au Roman de Renard (franchement
populaire), en passant par les romans dt' chevalerie (les romans
mystiques centrés autour du Saint-Graal, le vase où, disait-on,
avait
été recueilli le sang du Christ lors de sa Passion), et
les romans d'amour de Chrétien de Troyes au XIIIe siècle (romans courtois).
Le style de Tristan et Iseut est encore très poétique, très épique ; celui de Chrétien de Troyes est détendu,
souriant, plein d'humour et de conversations à l'allure très naturelle.
Aux XI V• et X V• siècles, outre quelques nouveautés, les romans anciens sont remaniés, mis en prose et, dès l'invention
de l'imprimerie, Imprimés et réimprimés sans cesse dans des versions t9ujou'rs nouvelles, pour rester en contact avec
le parler courant.
C'est ce désir de s'adresser à un '\'aste public
qui donne au roman le caractère d'un genre populaire, et
ce caractère explique le dédain que manifestent à son égard
beaucoup de savants, d'érudiis.
Ce discrédit, surtout à partir
du moment où la Pléiade définira la littérature comme
quelque chose de noble et d'élevé, contribuera à rejeter le
roman hors de la liste des grands • genre& littéraires •· Et cette exclusive dure encore au temps de l'Art poétigue de
Boileau, et même au temps de cette lettre de 17 33, dans laquelle Voltaire dit de certains romans: • L'ouvrage amuse ••• deuz DU trois heures quelques femmes.
• .
XVI• siècle ;
Il y a peu de nouveautés.
On réimprime simplement les
romans célèbres des siècles précédents, et c'est une fructueuse
opération commerciale.
On sait comment elle amène Rabelais.
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