Il a été constaté récemment qu'un Français sur deux ne lit pas. Vous direz, d'après votre propre expérience de lecteur, de quels plaisirs se privent ceux qui ne lisent pas.
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
2.
Permet de mieux se connaître.Les analyses psychologiques faites par l'auteur peuvent nous éclairer sur nous-mêmes.
Le lecteur éprouve souventde l'étonnement et une certaine satisfaction à voir exprimé en termes clairs ce qu'il a éprouvé confusément(essayez de retrouver et d'évoquer des moments où vous avez eu ce sentiment).Mieux se connaître permet de mieux se comporter.
3.
Meilleure connaissance des autres et du monde :
a.
Connaissance d'autrui.Les analyses psychologiques permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans l'âme d'autrui, et par là defaciliter les rapports entre les hommes.«...
cette création d'un monde idéal grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre cœur etpeuvent se témoigner les uns aux autres plus de compréhension et plus de pitié.
»Mauriac.
Le romancier et ses personnages.b.
Connaissance d'autres pays, d'autres milieux, d'autres problèmes.Prise de conscience de la diversité des hommes, élargissement de l'expérience, remède à l'esprit de clocher; ou prisede conscience de certaines permanences sous la diversité apparente.Si on insiste sur cette partie, on veillera à bien distinguer la littérature exotique de mauvais aloi dont Pierre Loti estle représentant le plus caractéristique, de la littérature exotique plus intéressante.
Pierre Loti dans ses romans —par exemple, Le roman d'un spahi pour l'Afrique, ou Madame Chrysanthème pour le Japon — voit les peuplesétrangers de l'extérieur, sans sympathie, et de ce fait ne les comprend pas.
Cette littérature ne contribue en rien àla connaissance des autres peuples et à la compréhension entre les hommes; elle est au contraire un ferment deracisme.Un exemple de bonne littérature exotique avec Les Immémoriaux de Victor Segalen, 10/18, ouvrage consacré àTahiti.Mais pour connaître d'autres peuples, le mieux est encore de se reporter aux ouvrages écrits par les personnesoriginaires de ces peuples.
(Exemples : Le monde s'effondre de Chinua Achebe, Présence Africaine, pour l'Afrique, ouLa Grosse galette de Dos Passos, pour les U.S.A.)
Conclusion
Comme tout remède pris à trop forte dose, la lecture des romans peut devenir un poison.
Cela ne surfit pas pour lacondamner.
La lecture de bons romans peut nous permettre de mieux vivre dans la mesure où elle nous distrait;dans la mesure aussi où elle nous rend plus aptes à comprendre le monde qui nous entoure et à agir dans ce monde..
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- « Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même.
- A l'aide d'exemples tirés de votre expérience de lecteur, de spectateur, d'auditeur, commentez cette opinion d'Alexandre Soljenitsyne : « Les artistes peuvent surmonter la faiblesse caractéristique de l'homme qui n'apprend que de sa propre expérience tandis que l'expérience des autres ne le touche pas. L'art transmet d'un homme à l'autre, pendant leur bref séjour sur la terre, tout le poids d'une très longue et inhabituelle expérience, avec ses fardeaux, ses couleurs, la sève de sa vie
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- En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n'eût peut-être pas vu en soi-même ?