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« Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe, de tennis. Le match nous donne en effet l'idée la plus exacte de ce qu'est le théâtre à l'état pur : antagonismes en présence, oppositions dynamiques, heurts sans raison de volontés contraires » (E. Ionesco, 1962) Durant l'Antiquité, apparut le théâtre qui fut très apprécié tout comme le sport. En effet, le mot théâtre provient du mot grec « theatron » qui signifie « ce qui est regardé ».

Publié le 21/03/2012

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(Introduction) Le théâtre est apparu en Grèce, dans la république athénienne vers le Vème siècle avant J-C. Transmis à Rome, il s'est répandu dans les territoires de l'Empire romain. Après la chute de celui-ci au Ve siècle de l'ère chrétienne, le théâtre disparait d'Europe jusqu'au XIe siècle. Les historiens attribuent au théâtre des origines sacrées et rituelles mais très vite, la tragédie se distingue de la comédie. La tragédie antique a pour sujets des mythes et des légendes communs aux principales cités grecques. Ses personnages sont des grands de ce monde, héros et princes. Le lieu théâtral dans l'Antiquité est constitué d'une ère circulaire en terre battue appelée orchestre. Quant au sport, son histoire trouve ses origines dans un grand nombre d'anciennes civilisations. On retrouve des compétions sportives en Chine en 4000 AVJC, dans l'Egypte ancienne où les différents monuments et fresques nous montrent que la natation, le lancé de javelot, la lutte et la pêche étaient pratiqués régulièrement, en  Perse où le Polo trouve ses origines mais surtout en Grèce. Connue pour les relations qui existaient entre le sport et sa culture, c'est en Grèce que les premiers jeux olympiques ont été crées. Ses jeux portent le nom d'Olympiques cat ils se déroulaient tous les 4 ans dans un petit village qui portait le nom d'Olympe.

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« Brouillant nos repères, Ionesco présente ici un sujet qui montre le lien entre le théâtre et le sport afin de dévoiler l'étatd'esprit du supporter entrant dans un stade, un cours, un ring et celui, semblable, du spectateur se rendant à unereprésentation théâtrale.

Son lecteur déstabilisé se demande alors pourquoi il convient d'avaliser ce clivage, et dans quellemesure un match de sport s'apparente à une représentation théâtrale.

Il faudra d'abord comprendre pourquoi il est intéressant de comparer un match de sport à une représentation théâtrale puismettre en avant la relation entre les acteurs et les joueurs pour enfin révéler la place du spectateur face à leur jeu.

(I) Tout d'abord, il semble important de clarifier le sens de ce propos inhabituel.

La première phrase, construite autour d'unecomparaison et d'une accumulation renvoie directement à la manière dont le spectateur semble devoir se rendre au théâtre.La seconde, quant à elle, explique les raisons de ce dit (« en effet »), en mettant en avant les oppositions et les contraires quisont des points communs et présents au sein même du théâtre et du match.

Ainsi le match, qui est une compétition opposantdeux équipes ou deux joueurs, peut permettre de distinguer l'aspect général naturel, sans mélange sous lequel se présentele théâtre et sa manière d'être.

Effectivement, le théâtre comme le match de sport offre quelque chose de spécial.

Ionescoparle d'antagonismes donc d'opposition entre des choses, entre des éléments mais aussi entre des personnes, des groupes,des points de vue.

Ces oppositions peuvent être virulentes et dynamiques c'est pourquoi, il parle de « heurts », ce fait defrapper, d'entrer en contact avec un choc au sens premier mais aussi, au sens figuré, cela peut correspondre aux désaccords.

Le théâtre fait réfléchir, réagir.

Les désaccords peuvent être nombreux, au théâtre et lors de rencontre sportive, comme nousle montre les émeutes, les violences parfois présentes à la fin d'un match, matérialisant des désaccords.

Nous pouvons également nous pencher sur ceux grâce auxquels ces représentations existent : les acteurs et les joueurs.Chacun a besoin d'entrainement, de répétitions pour progresser, s'améliorer.

Les uns sont entourés d'entraineurs, d'autres demetteurs en scènes, de décorateur car partout il y a des règles plus ou moins imposantes, que l'on peut parfois dépasser.L'esprit d'équipe est tout aussi présent dans une troupe de comédiens que dans une équipe de joueurs de football.

Le Romancomique de Scarron, publié en 1651 et 1657 pour la seconde partie, est l'histoire d'une troupe de comédiens proscris et mis àla marge de la société.

L'esprit d'équipe, la solidarité sont des notions centrales dans une troupe et une équipe que l'on peutressentir en tant que spectateur tout comme ce besoin de monter sur scène ou faire du sport pour s'épanouir.

Alors que lesjoueurs ont un maillot semblable, les acteurs sont vêtus de costumes.

Mais leur rôle est le même.

Les habits sont nécessairespour les distinguer, savoir qui ils sont, avec qui, contre qui et ce qu'ils sont.

Pour W.

Shakespeare, «All the world's a stage, andall the men and women merely players; they have their exits and their entrances, and one man in his time plays manyparts...» ainsi, «Le monde entier est un théâtre, et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs; ils ont leursentrées et leurs sorties, et un homme dans le cours de sa vie joue différents rôles...».

Ce qui est amusant, c'est aussi de voirque dès l'enfance, les petits aiment faire la course et taper dans un ballon.

Mais, ils apprécient tout autant endosser desrôles, de héros, de mamans, de gendarmes ou encore de voleurs.

Or l'enfance est le prolongement de soi.Les sportifs et les acteurs ont un but commun : gagner.

Les uns souhaitent gagner leurs adversaires, avoir le meilleur résultatpossible pour monter dans leur classement.

Alors que les autres, essayent de gagner l'amour du spectateur, attirer sonattention et de gagner l'appareil critique en montrant et récitant l'indicible, l'inexprimable.

Ces deux représentations offrentun spectacle, un divertissement à voir afin que le spectateur puisse s'évader, être heureux.

Je me souviens particulièrementde ma première vraie pièce de théâtre Macbett mis en scène par Franck Sixdenier d'après le conte d'E.

Ionesco.

J'ai trouvécette pièce insolite, jubilatoire.

J'ai trouvé qu'elle bouleversait et transcendait les frontières établies avec ce à quoi ons'attendait.

L'humour et la loufoquerie sont au rendez-vous dans des situations décalées afin de dédramatiser notre sombrecondition.

Même si de nos jours les matchs sont devenus plus populaires ce ne fut pas toujours le cas.

Ionesco semble vouloirdire que le théâtre peut aussi être un art qui se démocratise, se popularise dans la manière dont on se le représente et dansla façon dont on s'y rend, là est l'enjeu de notre second axe.

(II) Dans un second temps, nous pouvons nous intéresser de plus près à la place du spectateur face au jeu de l'acteur ou dusportif.

Je dirais qu'il y a trois temps distinct lorsque l'on va a une représentation : l'avant, le pendant, et l'après.

Pour moi, unpièce de théâtre commence à partir du moment où l'on achète notre place, ou dès que l'on sait que l'on va s'y rendre car notreimagination conçoit déjà des histoires, on s'imagine ce qui peut se passer, on espère que l'on va apprécier.

On se laisseparfois influencer par ces topoï, ces idées reçues qui trainent un peu partout.

Le spectateur a des présupposés mais il fautsavoir s'en dégager.

Alors que pendant le spectacle, plus rien ne compte excepté le théâtre ou le sport.

Notre esprit se vide de la vie quotidiennepour se concentrer seulement sur l'art ou le divertissement.

On rit, on pleure, on est emporté loin avec les personnages, onest bousculer entre cette invasion et cette évasion.

La représentation théâtrale a de nombreux points avec un match.

Eneffet, chacune de ces représentations sont limitées dans le temps sur le plan physique.

Un match de football, par exemple,dure quatre-vingt dix minutes, une pièce de théâtre peut être jouée pendant un temps similaire mais il n'est pas autantréglementé comme nous le montre des pièces extrèmement longues comme Le soulier de satin de P.

Claudel, joué en 1987,dont la représentation dure...douze heures, ou encore Faust de Goethe, mis en scène par Peter Stein à Hanovre en 2000 et quitotalise vingt-et une heures de représentation réparties sur deux jours.

Alors qu'au Moyen Age, le rythme était donné par lesbougies qu'illuminaient la scène car il fallait les changer lorsque la mèche s'était épuisée.

Les actes furent ainsi inventés.

Lesréactions pendant le spectacle peuvent se faire ressentir.

Se rendre compte que le ressenti des spectateurs est souvent trèsdifférent à ceux de l'époque peut être intéressant.

Les acteurs disent en général savoir lorsque le public retiendra sa. »

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