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Il y a des livres auxquels on ne peut s'arracher, des lectures qu'on ne se décide pas à interrompre... Si vous avez fait cette expérience, analysez-la.

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

■ Au fil des siècles, la littérature a pris une place de plus en plus importante dans la civilisation.    ■ D'où, de nos jours l'homme occupe souvent une grande partie de ses loisirs à la lecture.    ■ Il arrive même que, passionné par le livre qu'il a entre les mains, il ne songe pas à l'abandonner pour se livrer à d'autres occupations plus urgentes.    ■ Tenter d'abord de définir ce qui peut le séduire ainsi dans une œuvre...    ■ ... puis s'attacher à déterminer les conséquences possibles d'un tel envoûtement.   

« • La demi-sœur de Colette, Juliette-aux-longs-cheveux. Noter au passage les perturbations psychiques et morales possibles. — On fuit ainsi la réalité quotidienne. — On s'oublie soi-même pendant quelques heures, puisqu'on est «l'autre». — Précisément on goûte cette aliénation de sa propre conscience que l'on remplace par celles des personnages et,par contrecoup, de l'auteur. Noter au passage la passivité de cette attitude, un certain type d'abdication, d'atrophie même : on ne participeplus, ou se laisser porter, ou emporter.

C'est que le lecteur éprouve justement un tel plaisir à voir que dans les livres— spécialement les romans — le destin d'un homme peut prendre une importance gigantesque, alors que lui-mêmese sait parfois si insignifiant.

Pouvoir de l'imaginaire. Découverte d'un monde cohérent, véritable univers de remplacement, qui semble apporter des réponsesdirectement utilisables. Par conséquent, c'est une dure retombée sur terre qui attend le lecteur passionné à la fin du livre.

Arrivé à la dernière page, il lui est difficile de reprendre le cours d'une vie médiocre.

Il a la tête pleine de rêves, defolles passions, ou de beau langage, de paroles lyriques, de structures fermes qui évoluent comme il se doit.

Il sesent démoralisé ou hébété, arrivé à la dernière page.

Il a souvent du mal à réintégrer le monde réel.

Exemple deRousseau. Influence pernicieuse du roman et de la langue littéraire. Au contraire, dans d'autres cas, il est heureux d'avoir découvert de nouvelles idées. Il voit alors la vie d'un autre œil.

Le livre peut le galvaniser.

Exemple de Chateaubriand à la lecture d'AugustinThierry ou de Colette à celle de Montaigne.

Plus fréquemment la lecture d'un livre qui l'a si intensément « pris » estsuivi d'état dépressif ou pessimiste.

Exemples de générations de jeunesses impressionnées ou déterminées par deshéros de livres : Werther de Goethe, René de Chateaubriand, les «existentialistes», marqués par les livres surl'absurde de Sartre ou Camus. Conclusion La lecture qui passionne est donc une plongée à l'intérieur de la pensée d'un écrivain.

Elle peut donc êtrebénéfique. Mais elle est trop souvent la manifestation d'un abandon à autrui. Elle peut aussi présenter les caractères d'une véritable paresse intellectuelle ou d'une véritable drogue spirituelleou morale. Il faut se méfier d'un tel envoûtement bien qu'il soit d'un charme incontestable. Il faut être «un suffisant lecteur» (Montaigne) ou savoir se dominer assez pour passer rapidement du monde de lafiction au monde réel. Se rattache à cette question : le problème de la responsabilité de l'écrivain...

et de celle du lecteur.. »

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