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«Je n'aime pas le travail, nul ne l'aime; mais j'aime ce qui est dans le travail l'occasion de se découvrir soi-même, j'entends notre propre réalité, ce que nous sommes à nos yeux.» Dans quelle mesure les conditions contemporaines du monde du travail vous semblent-elles pouvoir encore justifier ces réflexions de Joseph CONRAD ?

Publié le 05/12/2013

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travail

Depuis le xviiie siècle, s'est imposée dans le monde occidental, une idéologie du travail qui est devenue une valeur individuelle et sociale. On parle même parfois de « l'amour du travail «. Or J. Conrad, au début de notre siècle, affirme qu'il « n'aime pas le travail «, que « nul ne l'aime«, mais qu'il «aime ce qui est dans le travail l'occasion de se découvrir soi-même«. De quelle façon le travail peut-il être l'occasion de mieux se connaître ? Qu'est-ce qui justifie ce rejet du travail que l'auteur présente comme universel et quelles sont les limites de cette affirmation ?

«Je n'aime pas le travail, nul ne l'aime; mais j'aime ce qui est dans le travail l'occasion de se découvrir soi-même, j'entends notre propre réalité, ce que nous sommes à nos yeux.« Dans quelle mesure les conditions contemporaines du monde du travail vous semblent-elles pouvoir encore justifier ces réflexions de Joseph CONRAD ?

travail

« • Travail et prise de conscience de son humanité - C'est par son intelligence que l'homme se distingue de l'animal, et c'est par son travail qu'il la met en œuvre.

Sans cesse, il cherche à comprendre son environnement.

à le modifier, à le rendre moins hostile.

Cette quête constitue une activité, un travail.

- Le travail a généré la connaissance du milieu, l'invention.

Il a permis à l'homme d'excercer son esprit et sa volonté, de tenir son intelligence en éveil.

- « Le but du travail n'est pas tant de faire des objets que de faire des hommes.

» (Lanza del Vasto.) • Travail et connaissance de soi - Certes le travail « exige effort, est gros de peines et de fatigues » mais une fois la tâche accomplie, il permet de prendre conscience de sa valeur personnelle, de son indépendance.

- La façon dont le travail est réalisé distingue chacun de son compagnon, lui permet de se sentir exister en tant qu'individu.

- De plus, le travail entraîne des contacts sociaux.

Les autres renvoient une image de soi-même qui aide à prendre conscience des différents aspects de sa personnalité.

- Le travail permet aussi à l'homme de mesurer sa force, son intelligence, sa volonté, son esprit d'adaptation.

- On peut aimer le travail qui épuise car, grâce à lui, en allant au bout de ses forces, on découvre ses limites que l'on cherchera peut-être à dépasser.

- Enfin, dans la mesure où il suppose des contraintes et des efforts, le travail permet de mieux cerner ses aptitudes et ses goûts.

Le travail contribue donc à révéler à l'être humain son identité.

Pourtant J.

Conrad prétend « que nul ne l'aime » .

..,..

Deuxième partie : le rejet du travail • Travail et fatigue Étymologiquement.

le mot travail vient de « tripalus » qui fut chez les Romains un instrument fait de trois pieux auquel on attachait occasionnellement les esclaves pour les punir.

Le verbe qui en dérive signifiait donc «torturer ».

Ainsi, le travail est-il lié à la souffrance d'abord, puis à la peine et à la fatigue.

87. »

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