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Jean de La Fontaine : La Mort et le Bûcheron

Publié le 17/01/2022

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Un pauvre Bûcheron, tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé, marchoit à pas pesants, Et tâchoit de gagner sa chaumine enfumée Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur, Il met bas son fagot, il songe à son malheur. « Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Point de pain quelquefois, et jamais de repos. » Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Le créancier, et la corvée Lui font d'un malheureux la peinture achevée. Il appelle la Mort. Elle vient sans tarder, Lui demande ce qu'il faut faire. « C'est, dit-il, afin de m'aider A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère. » Le trépas vient tout guérir ; Mais ne bougeons d'où nous sommes : Plutôt souffrir que mourir, C'est la devise des hommes. Jean de la Fontaine est issu de la moyenne bourgeoisie de province. Il fait tout d'abord des études de droit sans grande application et entre à l'Oratoire sans grande conviction. La vie religieuse le rebute et il se marie en 1647, mais se séparera de son épouse quelques années plus tard. Il devient alors maître des eaux et forêts. Il a entre-temps participé aux réunions littéraires qu'animait le vieux poète Mainard. La Fontaine ne peut s'adonner à l'écriture qu'à partir du moment où il trouve des protecteurs. Ce sera d'abord le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, qui lui donnera une pension. Lorsqu'il est arrêté et emprisonné sur ordre du roi en 1661, La Fontaine reste un temps sans protecteur puis parvient à entrer au service de la duchesse douairière d'Orléans en 1664. Après la mort de cette dernière, il s'établit chez madame de la Sablière.

« La Mort et le Bûcheron Jean de la Fontaine Introduction Le XVIIème siècle s'intéresse à la morale, ainsi qu'à l'esprit critique.

Dans la fable, La Mort et le Bûcheron La Fontaine no us présente le dernière étage de la société : le bûcheron.

Il nous présente tout d'abord sa vie (le corps), et en tire une morale philosophique (l'esprit).

Axes de lecture I - Le pauvre bûcheron II - Les pensées du bûcheron III - Le bûcheron face à la Mort IV - La moralité de cette histoire Etude I - Le pauvre bûcheron (vers 1 à 6).

- Portrait du bûcheron : c'est un pauvre homme (affectif / financier).

On ne voit d'abord que son fagot (" la ramée " ; son humanité semble écrasée sous ces branchages), et on comprend vite que c 'est un vieillard (" aussi bien que des ans ") qui ne peut se permettre d'arrêter son travail.

- " Gémissant et courbé " nous renseigne sur son état physique et psychologique.

- Rythme monotone, mais très régulier => il marche " à pas pesants ", péniblemen t.

- Assonances avec des nasales : " an " => " ans ", " gémissant ", " pesants "...

- Il " tâchait de gagner " => il a du mal.

" Chaumine " => pauvreté, habitation rudimentaire.

- Fin des 4ers vers : " ramée " => sa tâche " ans " => son âge " pesants " => souffrance " enfumée " => misère.

- " Enfin " => conséquence logique : il pose son fagot, fatigué, souffrant ; il cède à l'épuisement.

- " Son malheur " - > le mot est enfin lâché, il reconnaît lui- même son grand désespoir.

II - Les pensées d u bûcheron (v.7 à 12).

- Style indirect libre pour nous décrire l'évolution de sa vie : - il n'a jamais pris de plaisir => l'épuisement lui fait oublier les joies qu'il a pu connaître dans sa vie. »

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