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Jugements critiques ZOLA FACE À LA CRITIQUE DE SON TEMPS

Publié le 12/01/2015

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La thermodynamique des Rougon-Macquart « Le récit est, dans son ensemble, une immense circulation à catas-trophes, théorisée dans Le Docteur Pascal [...1. Ce flux charrie du sang, ou des liquides en général, de l'eau, de la sève, du vin, de l'alcool ou du vitriol, des fluides, mais aussi de l'or, de l'argent ou des marchandises, des objets en nombre, des virus, premières cellules vivantes, une foule d'hommes, une classe sociale, et ainsi de suite. La catastrophe y est alors une coupure de circuit, un arrêt total de la circulation, perte ou fuite du flux [...] » (M. Serres, Feux et Signaux de brume, éd. Grasset) Zola et les peintres « Je serais tenté [...] d'accorder à la peinture, et à la fréquentation des peintres, le rôle principal [...] dans le choix de ses motifs : la guinguette, la blanchisseuse (Degas), l'actrice, la scène d'un théâtre, l'agitation du boulevard, les natures mortes des Halles, les quais d'une gare, la Seine (Guillemet, Degas, Manet, Monet), les courses (Degas), la vague (Manet, Courbet), l'escarpolette (Renoir, Cézanne, Manet) et de ses techniques de composition. » (H. Mitterand, « Le regard d'Émile Zola », Europe, avril-mai 1968)
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« Les admirateurs "Voilà une bien grande œuvre; et digne d'une époque où la vérité devient la forme populaire de la beauté ! Ceux qui vous accusent de n'avoir pas écrit pour le peuple se trompent dans un sens, autant que ceux qui regrettent un idéal ancien ; vous en avez trouvé un qui est moderne, c'est tout.

,, (Mallarmé, à propos de L'Assommoir, correspondance) " Vous avez remué là-dedans une telle masse d'humanité attendris­ sante et bestiale, fouillé tant de misère et de bêtise pitoyable, fait grouiller une telle foule terrible et désolante au milieu d'un décor admirable que jamais livre assurément n'a contenu tant de vie et de mouvement, une telle somme de peuple.

,, (Maupassant, à propos de Germinal, corres­ pondance) "J'achève Pot-Bouille.

Quel merveilleux homme d'instinct vous faites! C'est étonnant ce que vous avez deviné et indiqué de choses justes.

Vos personnages ont certains mots de circonstance et de passion où l'âme de la bourgeoisie tout entière se révèle en ses plus obscures profon­ deurs.

,, (Céard, correspondance) " Les caractères sont merveilleux de vérité.

Les mots nature foison­ nent ; à la fin, la mort de Nana est Michelangelesque ! Un livre énorme, mon bon ! ,, (Flaubert, correspondance) "L'histoire des Rougon-Macquart est [ ...

], ainsi qu'un poème épique, l'histoire ramassée de toute une époque [ ...

].

Enfin et surtout l'allure des romans de M.

Zola est, je ne sais comment, celle des antiques épopées, par la lenteur puissante, le large courant, l'accumulation tranquille des détails, la belle franchise des procédés du conteur.

Il ne se presse pas plus qu'Homère[ ...

].

Il s'intéresse autant[ ...

] à la cuisine de Gervaise que le vieil aède à celle d'Achille.

Il ne craint point les répétitions[ ...

] et d'intervalle en intervalle on entend, dans Le Bonheur des Dames le " ronflement ,, du magasin, dans Germinal la " respiration grosse et longue,, de la machine, comme dans L'Iliade le grondement de la mer.

,, (Jules Lemaître, Revue politique et littéraire, 14 mars 1885) 113. »

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