Jules VALLÈS, Le Bachelier.
Publié le 12/02/2011
Extrait du document
«
• Présentation des thèmes.
I.
Joie et émotion lyriquement exprimées par le nouveau bachelier.
• «Je suis libre, libre, libre...» véritable cri en écho : de joie, d'être enfin responsable de soi, d'enthousiasme, desoulagement aussi.
• Chaque exclamation est mouvement de tout l'être : cœur, corps («ma poitrine s'élargit»), esprit et sensations,mêlés («Je sens» : prise de conscience, en un tout qui le pénètre et dont il est «plein»).
Noter tous les verbes de mouvement.
• Moment exceptionnel où il a l'impression d'être quelqu'un.
D'où surexcitation.
Joie vitale.
Éveil à la vie : «Je sensmon cœur battre...
va naître».
La ponctuation et le rythme traduisent sa légèreté.
• Mais il est vite aussi comme en transe, il entre en «ébullition», car le but convoité va être atteint.
• Donc notion de délivrance.
Sorti de la vie de province, des contraintes du collège et de la famille (voir la tristessede sa vie d'enfant dans Vingtras I et la froideur et dureté du père et de la mère), de la monotonie quotidienne.
• Découverte de l'inconnu, du nouveau; les phrases éclatent comme son «cœur».
Presque étonné devant cebonheur qui l'enivre.
• Joie goûtée dans toute sa saveur.
État de liesse où la liberté lui tourne la tête.
• Griserie et orgueil...
: ceux de la réussite.
Sentiment positif, car il vient d'accomplir de brillantes étudescouronnées de résultats non moins brillants.• D'où traduction par des expressions pleines d'humour et de familiarité :
— «une moutarde d'orgueil me monte au nez» (double sens ? si les pleurs de joie le lui chatouillent, ce nez!);
— «j'ai des fourmis dans les jambes»..., ...«du soleil plein le cerveau».
• Mouvement d'élan («s'élargit - monte», verbes de mouvement, donc physique), puis éblouissement moral, d'oùimage du «soleil», symbole de chaleur, de bonheur.
Joie goûtée par petites touches.
Brièveté des phrases, dans lecontentement.
• Double réaction, apparemment contradictoire :
— Semi-amnésie due à la joie.
Il garde sa joie pour lui, la savoure, pour mieux conserver ce bonheur — parconcentration ou pudeur...; ou pour bien la laisser jaillir? D'où attitude repliée : «bossu - noué».
— Mais aussi cette délivrance et cette joie intérieure vont s'extérioriser.
La confusion des sentiments qui lesubmergent éclate en une forme de désordre, tel l'épisode des «boutons partis», «gilet défait», «pantalon relevé».
— C'est que le voilà enfin « libre », face au terrible « ordre » de sa mère.
Le «Oh! ma mère...» traduit même uncertain plaisir.
Cette mère était si répressive au niveau quotidien et particulièrement vestimentaire (explication dansune vie difficile, son sens paysan de l'économie).
Voir la fin de VEnfant et ce mot terrible, quand Jacques a étéblessé pour défendre l'honneur de son père, mais son habit a été déchiré lors du duel : «Une autre fois, Jacques,mets au moins ton vieux pantalon!...
»
— Aussi quelle explosion dans : «ma main a fait sauter tout»! Symbole du passé rejeté, éclaté.
• Ainsi moment merveilleux, intense mais éphémère, car il ne peut se débarrasser vite des interdits longtempssupportés.
• De plus cœur et pensée s'accoutument à la joie, aux raisons du bonheur donc à l'état de bonheur; d'où détente,après de telles démonstrations.
• C'est même une sorte de lassitude, presque de mélancolie, qui apparaît dans l'image «nuage qui roule...
face du
soleil».
L'expression «poignante d'émotion» contient d'ailleurs les deux états d'âme et l'adjectif annonce la retombée.
II.
Chute de l'exaltation : appréhension face au monde.
• «L'exaltation s'affaisse», «mes nerfs se détendent...
lendemain d'ivresse».
Analyse de l'état physique à travers lesverbes, soulignée par les rythmes..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Bachelier (le) de Jules Vallès (fiche de lecture et critique)
- BACHELIER (Le) Jules Vallès
- BACHELIER (le) de Jules Vallès
- RETOUR AU PAYS de Jules VALLÈS, Le Bachelier
- Jules VALLÈS : Le Bachelier