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La fable : un genre antique

Publié le 27/03/2015

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Ce que retient La Fontaine de l'héritage français. Il en retient quelques éléments. D'abord la possibilité de donner à la peinture de la société ani­male une dimension satirique (la Cour du Lion telle qu'elle apparaît dans le livre VII des Fables peut être regardée comme une satire déguisée de la Cour de Louis XIV). Également, l'importance accordée à quelques grandes figures du bestiaire : le Loup, le Renard, le Chien, le Lion, l'Ane, le Chat, le Rat font dans les Fables de multiples apparitions et occupent le devant de la scène

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« LES FABLES DE LA FONTAINE fl_~_fët.~1~_ a11 ~V!I~ si~~~: IJ~ -~-re laissé aux savants et aux écoliers Durant la période qui précède La Fontaine, le fonds ésopique s'est trans­ mis à travers deux traditions.

La tradition humaniste.

Elle s'affirme avec la Renaissance et consiste en un travail d'érudition qui veut rompre avec la naïveté des Ysopets, redon­ ner tout son éclat à l'original antique.

Ce sont notamment les humanistes italiens du XVIe siècle qui, à l'intérieur de luxueuses éditions savantes, ras­ semblent, regroupent et traduisent le corpus ésopique.

En France paraît au début du XVIIe siècle une anthologie publiée par Nivelet ; elle se rat­ tache à cette tradition savante.

La Fontaine l'utilisera abondamment.

La tradition scolaire.

Elle puise dans le fonds ésopique à des fins péda­ gogiques ou didactiques.

La fable sert de prétexte à des exercices scolaires, aussi bien dans les écoles et collèges des jésuites que chez les jansénistes de Port-Royal : exercices de traduction (le grec d'Ésope et le latin de Phèdre sont assez simples) mais aussi exercices de rhétorique ou oratoires dans lesquels l'élève, à partir du canevas de la fable, perfectionne sa capa­ cité à l'amplifier, trouvant et développant des idées en leur donnant le plus d'étendue, de force et d'élégance, en les organisant selon la logique la plus efficace.

Il y aussi des recueils de fables «moralisées», nourris de commentaires abondants qui étoffent la moralité en la reliant à la vie cou­ rante, à l'actualité immédiate ...

À cette tradition didactique se rattachent les recueils d'emblèmes (où la gravure illustrée tient une place centrale) et les recueils de proverbes.

D !:~~rt~_pris_~~- La Fo!'tai!'_~:_-~e~épo~1_tair~ _l'!!ï~~J~.2 Dans le premier recueil des Fab/,es (1668) La Fontaine semble s'inscrire dans la double tradition: il se réfère, dans sa Préface, à la tradition érudite en prenant comme modèles Ésope et Phèdre (il reprend aussi le principe de l'anthologie de Nivelet: une «Vie d'Ésope le Phrygien» suivie d'un choix de fables avec des illustrations).

Mais il tient compte également de la tradition pédagogique et éducative en dédiant son ouvrage au Dauphin (le fils du roi Louis XIV, alors âgé de sept ans).

On trouve exprimée dans la dédicace cette double filiation: Je chante les héros dont Ésope est le père: Troupe de qui l'histoire encor que mensongère; Contient des vérités qui servent de leçons.

Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons.

Ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes.

Je me sers d'animaux pour instruire les hommes.

2.

Lire livre IX, fable 1.

15. »

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