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LA LITTÉRATURE COURTOISE

Publié le 19/05/2011

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LES ROMANS DE LA TABLE RONDE - LES ROMANS D'AVENTURES

Le mot roman signifie à l'origine un récit, une narration, en vers et en langue vulgaire; c'est une oeuvre d'imitation ou d'invention. Le roman s'oppose à la chanson de geste, en ce que celle-ci a toujours, ou prétend avoir, un fondement historique. Ici, nous entrons, à proprement parler, dans la littérature. Dans ces romans règne l'amour courtois, par opposition aux sentiments féodaux des chansons de geste. Tandis que celles-ci chantent la guerre contre les infidèles ou les luttes entre grands vassaux, ceux-là narrent les aventures de chevaliers qui, tantôt pour obéir à la dame de leurs pensées, tantôt pour accomplir un voeu, exécutent des prouesses merveilleuses.

I. — Les Romans de la Table ronde.

Les sources. — Légendes Arthuriennes. — Les luttes des Celtes de la Grande-Bretagne contre les Saxons, aux Ve et VIe siècles, avaient inspiré, au Xe siècle, la chronique latine de Nennius, où apparaissait pour la première fois Arthur. Cette chronique fut développée et complétée, au commencement du XIIe siècle, par Gaufrey ou Jofroy (né à Monmouth, mort en 1154), dans son Historia regum Britanniae.

« funérailles du chevalier; il aperçoit sa veuve et s'éprend d'amour pour elle.

Grâce à une confidente de la châtelaine,il peut pénétrer jusqu'à la dame et l'épouser.

— Bientôt, désireux d'accomplir de nouveaux exploits, il quitte sa damepour un an.

Quand il revient, le terme fixé pour son retour est passé; l'entrée de sa demeure lui est refusée.

Alors, ilse jette, par désespoir, dans de folles équipées.

C'est dans l'une d'elles, qu'il délivre un lion d'un serpent quil'enlaçait; ce lion, reconnaissant, s'attache à lui : de là son titre de Chevalier au Lion.

Enfin, sa vaillance lui vaut sonpardon.Lancelot ou le Chevalier à la Charrette.

— Ce roman est beaucoup plus touffu; il n'est pas d'ailleurs tout entier de lamain de Chrétien.— Le titre vient de ce que l'un des chevaliers de la cour d'Arthur, Lancelot, est parti à la recherche de la reineGenièvre, femme d'Arthur, enlevée par Méléagant, fils de Bademagne, « roi du pays d'où l'on ne revient pas ».

Enchemin, Lancelot perd son cheval, et, pour ne pas interrompre sa poursuite, il accepte de monter sur une charretteconduite par un nain : c'était une sorte de déshonneur, auquel il se soumettait volontairement « pour le service desa dame ».

Nous avons ici un trait essentiel d'amour courtois.

— Lancelot franchit le pont périlleux, tranchantcomme le fil d'une épée.

Après plusieurs épisodes, il délivre la reine, pour l'amour de laquelle il consent encore à selaisser humilier dans un tournoi, jusqu'à ce qu'elle l'ait autorisé à prendre sa revanche.— Lancelot passait, au moyen âge, pour le type du chevalier parfait.Perceval.

— Le père et les deux frères aînés du jeune Perceval ayant été tués dans des tournois, sa mère tente deconjurer la fatalité qui semble menacer toute la famille, en se retirant avec son enfant dans un château perdu aumilieu d'une vaste forêt; elle espère que celui-ci échappera aux séductions de la chevalerie.

Mais Perceval, errantdans la forêt, rencontre des chevaliers, s'entretient avec eux; et malgré les protestations de sa mère, il part.

Il serend dans le château du roi pécheur, où il aperçoit le Graal ; il devait, paraît-il, poser une question au sujet du vasemystérieux dont il aurait ainsi rompu l'enchantement; mais il reste muet.

— Là se termine l'oeuvre de Chrétien.

Nousconnaissons la suite et la fin de cette légende par le poème allemand de Wolfram d'Eschenbach, dont Wagner s'estinspiré poux son Parsifal.

II.

— Les Romans d'aventures. Ce n'est pas seulement à la Bretagne que le moyen âge emprunte ses sujets et des héros de romans.

Il puise auxsources les plus diverses, et particulièrement (surtout après les Croisades) aux sources byzantines.

Il s'empare ausside vieilles traditions locales; et, souvent, il invente.On peut citer le Roman des Sept sages, — Floire et Blanche-fleur, — Parténopeus de Blois, — Jean de Paris, — et unpetit roman écrit mi-partie en prose, mi-partie en vers, une chantefable : Aucassin et Nicolette. III.

— Diffusion et influence des Romans. Comme nos chansons de geste, nos romans ont fait le tour de l'Europe, et ont déterminé, dans tous les pays, desimitations.

Nous avons déjà nommé le Parsifal, du poète allemand.

Mais c'est surtout en Italie et en Espagne quenos chevaliers courtois devinrent les héros d'innombrables poèmes ou romans.

L'Arioste, dans son Roland furieux,mêle les souvenirs de la Table ronde à ceux des Chansons de geste; et la bibliothèque de Don Quichotte contientdes Amadis, des Florisel, etc...

inspirés par nos poètes des XIIIe, mye et XVe siècles.. »

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