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La Littérature d'Algérie

Publié le 13/02/2019

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La Littérature d'Algérie 

 

Littérature des Français. De 1830 à la fin du siècle, mis à part les militaires relatant la conquête, ce sont surtout des voyageurs qui ont écrit sur l'Algérie : Veuillot, Fromentin, Maupassant, Daudet, Loti, sensibilisés par le romantisme ou le naturalisme, réduisant le pays à l’exotisme ou encore l'observant d'un œil satirique et même critique. Louis Bertrand, arrivé au lycée d’Alger en 1891, fait paraître en 1899 le Sang des races à la gloire du « peuple neuf », commençant une œuvre qui devait exprimer les nouveaux habitants relayant les Latins de jadis. Robert Ran-dau, enraciné, écrit les Colons (1907), tandis qu'Auguste Robinet, signant « Musette », crée en 1896 le personnage truculent de Cagayous, titi de Bab-el-Oued, et qu'Isabelle Eberhardt écrit des romans et des nouvelles qui ne paraîtront qu'après sa mort tragique [Mes journaliers, 1923). L'algérianisme naît en 1919-20, lancé par R. Randau, J. Pomier, Louis Lecoq, Charles Hagel. La thématique des romans est ici celle de la terre, l'intérieur du pays, la colonisation, les mœurs et les coutumes ; la littérature coloniale se veut réaliste et s'incarne dans les œuvres d'Albert Tru-phémus, Charles Courtin, Paul Achard, René Janon, Stéphane Chaseray, ou encore de femmes comme Élissa Rhaïs, Maximilienne Heller, Marie Bugéja, Magali Boisnard, Jeanne Faure-Sardet. Lucienne Favre observe « tout l'inconnu dans la casbah », tandis que Ferdinand Duchêne se fait le peintre de la Kabylie. Parallèlement, se développe un courant poétique avec Edmond Gojon, Albert Tustes, Léo Loup, Alfred Rousse, Edmond Brua. Cependant, vers 1935, l'algérianisme est dépassé par le « médi-terranéisme », si l'on peut qualifier ainsi le courant dit de l'« École d'Alger », que cherche à définir Gabriel Audisio dans Jeunesse de la Méditerranée (1935). Et dans la mouvance des éditions d'Éd. Chariot, fondées à Alger en 1936, de nouveaux auteurs se manifestent Albert Camus, Emmanuel Roblès, Claude de Fréminville, René-Jean Clôt, Jules Roy, Marcel Moussy, Jean Pélégri. On parle de la mer, de la plage, des villes du littoral, de destins aussi, car les problèmes politiques deviennent de plus en plus brûlants. De 1945 à 1955, des revues naissent et meurent ; des Algériens musulmans y écrivent. D'autres auteurs prolongent ce qui est au fond moins une école qu'une sensibilité diffuse : Jean Bogliolo, J.-B. Canavaggia, Lucienne Jean-Darrouy, Jeanne Montu-pet, René Cathala, Blanche Bendahan, André Rosfelder, Jacques Robichon. La

 

guerre d'Algérie voit ces Français retrouver les racines ancestrales ou exprimer le drame de l'échec : Jean Brune, Roger Curel, Jean-Pierre Millecam (Sous dix couches de ténèbres, 1978). Ils appartiennent tous désormais, malgré leur nostalgie, à la littérature de France.

« races à la gloire du « peuple neuf », commençant une œuvre qui devait exprimer les nouveaux habitants re­ layant les Latins de jadis.

Robert Ran­ dau, enraciné, écrit les Colons (1907), tandis qu'Auguste Robinet, signant « Musette », crée en 1896le personnage truculent de Cagayous, titi de Bab-el­ Oued, et qu'Isabelle Eberhardt écrit des romans et des nouvelles qui ne paraî­ tront qu'après sa mort tragique (Mes journaliers, 1923).

L'algérianisme naît en 1919-20, lancé par R.

Randau, J.

Pomier, Louis Lecoq, Charles Hagel.

La thématique des romans est ici celle de la terre, l'intérieur du pays, la colonisation, les mœurs et les coutumes ; la littérature coloniale se veut réaliste et s'incarne dans les œuvres d'Albert Ttu­ phémus, Charles Courtin, Paul Achard, René Janon, Stéphane Chaseray, ou encore de femmes comme Élissa Rhais, Maximilienne Heller, Marie Bugéja, Magali Boisnard, Jeanne Faure-Sardet.

Lucienne Favre observe « tout l'inconnu dans la casbah », tandis que Ferdinand Duchêne se fait le peintre de la Kabylie.

Parallèlement, se développe un courant poétique avec Edmond Gojon, Albert Tustes, Léo Loup, Alfred Rousse, Ed­ mond Brua.

Cependant, vers 1935, l'algérianisme est dépassé par le « médi­ terranéisme »,si l'on peut qualifier ainsi le courant dit de l'. »

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