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LA LITTÉRATURE SOUS LA RÉVOLUTION ET L'EMPIRE

Publié le 18/05/2011

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I. — Sous la Révolution (I789-1800).

1° La Tragédie. — La première date du théâtre tragique révolutionnaire est 1789, avec le Charles IX de M.-J. Chénier, « tragédie historique «, plaidoyer en faveur de la liberté et de la tolérance, qui faillit mettre aux prises le parterre et les loges. — Chénier donna ensuite, et toujours avec grand succès, Henri VIII (1791), Calas (1791), Gracchus (1792), où se trouve le mot : « des lois et non du sang! «, et Fénelon ou les religieuses de Cambrai (1793). II mourut en 1811; son Tibère, longtemps arrêté par la censure, fut joué seulement en 1844. Népomucène Lemercier (1771-1840), tempérament original et parfois novateur, triompha dans la tragédie avec Agamemnon (1797), qui supporte encore la lecture, et dans le drame historique avec Pinto (1801). Ducis continue à donner des adaptations de Shakespeare (Othello, 1792), et fait jouer, en 1795, une pièce à sujet oriental, Abufar, qui est sa production la plus originale.

« André Chénier et les romantiques.Fontanes (1757-1821), meilleur critique que poète, écrivit des pièces assez laborieuses, mais d'un goût pur, d'unsentiment parfois profond, comme la Chartreuse de Paris, les Tombeaux de Saint-Denis, les Stances à Chateaubriand sur les Martyrs, le jour des morts, etc.Chênedollé (1769-1833) fit un poème sur le Génie de l'homme, mais surtoutdes Études poétiques (1820), où se trouvent quelques pièces lamartiniennes.Millevoye (1782-1816) est resté célèbre par la Chute des feuilles et le Poètemourant. 6° La Poésie descriptive sévit de toutes parts pendant cette périodeantipoétique.

— Le maître du choeur est Delille (17385813).

Professeur del'Université, bon latiniste, il acquit la plus grande célébrité par sa traductiondes Géorgiques de Virgile '5769), qui lui valut la chaire de poésie latine auCollège de France, et l'Académie française.

En 1782, il publia les jardins; puis,l'Homme des champs (1800), l'Imagination (1806), les Trois Règnes de lanature (1809), la Conversation (1812).

Ce n'est pas un poète; mais c'est untrès habile versificateur. 7° Le Roman.

— Les grands romans de l'époque sont Atala (18o1), René(1804), Delphine (18oz), Corinne (1807), Adolphe (1816).

A côté de ceschefs-d'oeuvre, inutile de retenir les innombrables productions de Mme Cottin,de Mme de Krudner, de Mme de Souza, etc.8° L'Histoire.

— Il faut citer les noms de : Daunou (57611840), archiviste de l'Empire à partir de 1807, professeur au Collège de France, qui travailla en véritable savant à continuer les Historiensde la France de Dom Bouquet et l'Histoire littéraire des Bénédictins; — Sismondi (1773-1842), auteur de l'Histoiredes républiques italiennes et de l'Histoire des Français, écrites sous l'Empire, publiées sous la Restauration et sousLouis-Philippe. 9° La Critique.

— Suard (1733-1817) représente la critique du XVIIIe siècle; il avait travaillé à l'Encyclopédie ; ildirige jusqu'en 1810 le Publiciste, Sa manière est élégante et froide; il ne manque ni d'intelligence ni de finesse.

—Nous retrouvons La Harpe (1803), qui de 1793 à 1803 fait encore ses cours publics au lycée Marbeuf, faubourgSaint-Honoré.

— Joubert (1754-1824) ne publie rien, mais par sa conversation et par ses conseils, il a une influencesur la littérature de son temps.

Ses Pensées et sa Correspondance ont paru en 1842.Au Journal des Débats, fondé en 1789, apparaissent les critiques les plus originaux : Hoffmann, fin et piquant;Dussault, solide et lourd; de Féletz, délicat et ironique; Boissonade, helléniste très érudit et très spirituel; et surtoutGeoffroy (1743-1814), qui occupa pendant quatorze ans le feuilleton.. »

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