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LA MORT DANS UNE MORT TRÈS DOUCE DE SIMONE DE BEAUVOIR

Publié le 12/07/2012

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La narratrice décrit la mort de sa mère comme « douce « aussi parce qu’elle accorde de l’importance à une présence constante des parents auprès du lit de la moribonde.   Accompagnée par sa famille et non délaissée à la merci des médecins indifférents, Françoise de Beauvoir n’était pas seule face au « noir soleil « de la mort. Bien qu’il soit impossible de partager le moment de la mort, Simone de Beauvoir considère comme significatif de partager avec la moribonde les derniers moments de la vie. Grâce à la présence de la famille veillant à atténuer la douleur de la période de transition la mort peut être adoucie.   

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« 2 Le récit est une narration rétrospective des derniers moments de la vie de Françoise de Beauvoir .

Au commencement la narratrice apprend, par téléphone, que sa mère s’est cassé le col du fémur après une chute dans la salle de bains et qu’elle est hospitalisée.

Bientôt des examens révèlent que Françoise de Beauvoir souffre d’une maladie à l’issue fatale, une tumeur cancéreuse.

D’abord la narratrice adopte un point de vue froidement raisonnable sur la maladie de sa mère, elle paraît indifférente face au danger de la mort de Françoise, ce qui s’exprime dans la phrase : « somme toute, elle avait l’âge de mourir » (17) .

Cependant, a u fur et à mesure du texte , l’attitude de la narratrice présentée aux premières pages est délaissée pour céder la place au refus d’une telle indifférence et à la constatation du caractère unique, violent et imprévu de chaque mort.

Déjà la citation de Dylan Thomas placée en tête du récit évoque un motif de la révolte contre la mort : « N’entre pas sa gement dans cette bonne nuit.

La vieillesse devrait brûler de furie, à la chute du jour ; rage, rage contre la mort de la lumière ».

Ces phrases prédisent le refus de Simone de Beauvoir de céder délibérément à la mort qui, tout en étant i néluctable, n’est jamais choisie et n’est pas une action créatrice.

L’écrivaine s’oppose à un consentement accordé au néant.

Elle trouve l’espace de la résistance dans le corps de la moribonde dont les descriptions minutieuses témoignent d’un côté d’un effort de tout voir sans tricher et de rester fidèle face à la souffrance réel le, de l’autre côté, d’une tentative d’ apprivoiser la peur suscitée par les images de sa mère mourante.

Son agonie devien t pour la narratrice une expérience presque mystique dans laquelle « on [peut] enfermer l’absolu » (95).

Ainsi , le réalisme de l’ écriture ne vise pas à montrer la banalité de la mort, mais bien au contraire, il la sublime en accordant de la grandeur à la moribonde dont l’image pos sède des traits de sacré :. »

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